Cesaria Evora n’honorera pas les concerts qu’elle devait donner dans les prochaines semaines.
La chanteuse capverdienne, qui vient d’avoir 70 ans le 27 août dernier et que l’on avait vu en avril très en forme sur la scène parisienne du Grand Rex, est arrivée il y a quelques jours à Paris dans un état de grande faiblesse. Ses nouveaux problèmes de santé font suite à plusieurs interventions chirurgicales qu’elle a subies ces dernières années, dont une opération à coeur ouvert, en mai 2010.
Les médecins qui la suivent à Paris lui ayant ordonné d’annuler sa prochaine tournée, Cesaria a décidé en accord avec son producteur et manager, José da Silva, de mettre fin de manière définitive à sa carrière, en renonçant à cette vie itinérante qui la mène aux 4 coins du monde, depuis ses grands débuts en 1991 sur la scène internationale.
Dans une entrevue qu’elle a donnée au journal Le Monde, Cesaria Evora explique sa décision à la journaliste Véronique Mortaigne et adresse un message d’amour à tous ses admirateurs.
Cesaria Evora a commencé sa carrière de chanteuse à Mindelo, sur l’île de São Vicente, il y a plus de quarante-cinq ans. A peine âgée d’une vingtaine d’années, elle chantait déjà les amours qui se défont et l’isolement des îles du Cap-Vert exprimant un spleen inouï comme en témoignent les enregistrements de l’époque réédités fin 2008 sous le titre « Radio Mindelo ». Qu’elle s’ancre dans une saudade à l’appel universel ou qu’elle se dissolve sans bruit sur ces îles sous le vent, cette mélancolie atlantique demeure la marque de fabrique de Cesaria Evora. Qu’elle interprète des coladeras, des chansons entêtantes faites pour danser ou des mornas, le blues capverdien, sa voix saisit inexorablement l’auditeur. Trois ans après « Rogamar », la chanteuse capverdienne revient avec « Nha Sentimento », un album à la fois grave et léger.
“With 7 members, this is a band which can create delicate layers with perfect harmony – while keeping a contemporary vibe that’s unusual in this kind of music. With a great mixture of up tempo songs which wouldn’t be out of place in any night club and luxurious slow melodies which make your heart ache in the best way, this is a band which caters for everyone in every mood possible.”
"Scuzzy guitars, crashing drums, unabashed energy and depth of soul."
That's how U.K.'s Rock Sound describes Black Box Revelation. Brussels, Belgium may not be known for producing great rock and roll bands, but don't tell that to 22-year-old Jan Paternoster nor his 20-year-old sidekick Dries Van Dijck,who have been playing together for a decade, already releasing two albums, 2007's Set Your Head on Fire and 2010's Silver Threats (recorded in London's legendary Konk Studios) that established the duo as a serious force to be reckoned with. A cross between R&B-inflected garage-band rock that takes its cues from mid-'60s Stones and The Kinks to the most gut-bucket, electric delta blues evocative of Led Zeppelin by way of The White Stripes, The Black Keys and Black Rebel Motorcycle Club, Black Box Revelation is just that… a musical revelation that can't be boxed into a single category.
Coming to America to record their stateside debut, My Perception, with producer Alain Johannes [Queens of the Stone Age, Chris Cornell, Them Crooked Vultures] in his L.A. home studio, Jan and Dries felt right at home in the country where so much of the music that inspired them had been made. The result is their most accomplished album to date, with sound and noise now coalescing into real songs like the title track and "Rattle My Heart," which might have come straight from Out of Our Heads; the spooky acoustic strains of the Beatles-meets-Kinks British Invasion vibe of "Bitter," the haunting, stark acoustic "New Sun," the thick ambience of "2 Young Boys," the percussive beat of "Shadowman" and the psychedelic blues of "White Unicorns."
While building up a fan base in Europe by touring with Eagles of Death Metal as well as their own headlining shows in France, Germany, Switzerland, Spain, Italy, Holland and Scandanavia, the band has played scattered shows in the States, including two years at SXSW, as well as shows in L.A., New York, Boston, San Diego and San Francisco. Seeing them live, before a packed, sweaty audience of their crowd-surfing, head-banging fans, is yet another revelation…this one how two guys can create a sound that fills the room-and more.
With My Perception their first official U.S. album, Black Box Revelation will be making their assault on America very soon playing every garage, arena, and stadium!
Kinshasa, dix millions d'habitants. Capitale déglinguée d'un pays à la dérive, la République démocratique du Congo. Les vieux Kinois vous le diront, en quinze ans "Kin la belle" est devenue "Kin la poubelle". Pourtant, une extraordinaire énergie se dégage de Kinshasa et sa première expression en est la musique.
La Danse de Jupiter propose une étourdissante virée dans les ghettos de Kinshasa, à la rencontre de ses innombrables musiciens qui se battent pour sortir du néant : rappeurs, bluesmen handicapés, griots, enfants des rues, inventeurs d'instruments, ndombolistes… Leur talent, leur énergie vitale et leur humour face à l'adversité forcent le respect et l'admiration. Parmi eux, Jupiter, leader charismatique du groupe Okwess International, est un personnage à la Don Quichotte qui nous raconte sa ville et son long combat pour faire sortir sa musique du ghetto. Depuis vingt ans, il affirme son style musical en puisant dans l'immense richesse des rythmes et mélodies de son pays. "La RDC a 450 ethnies, des milliers de rythmes inexploités… Nous dormons sur un matelas bourré de dollars, et pourtant nous crevons de faim!"
Peu à peu, au gré des rencontres et des moments musicaux se dessine le portrait d'une ville en plein chaos animée mais d'une énergie créative stupéfiante...
Fiers, les gamins enchaînent des "je suis congolais" reprenant le leitmotiv de Jupiter "c'est ici, au Congo, que se trouve notre richesse."
mage: R. Barret, F. de La Tullaye; montage: Grégoire de Laage; conception sonore: R. Barret, F. de La Tullaye
Prod : La Belle Kinoise Productions
[ english ]
Kinshasa, 7 miljoen inwoners.. De vervallen hoofdstad van een land op drift, 6 keer groter dan Frankrijk, bestaande uit een mozaïek van 450 etnische groepen.
Een politieke hoofdpijn, en toch, tegelijkertijd, een onuitputtelijke bron van creativiteit...
"Jupiter's dance" is een documentaire over het maken van muziek, gefilmd in de ghetto's van Kinshasa. Zanger Jupiter Bokondji gidst ons door de plaatselijke muziekscene
en vertelt over zijn twintig jaar lange gevecht om zijn muziek uit de ghetto's te krijgen.
Regie: Florence de la Tullaye. 2005, 75', OV (Frans).
Date de sortie : 2004 (1h 40min)
Réalisé par : Mamoru Oshii
Avec : Akio Ôtsuka, Atsuko Tanaka, Kôichi Yamadera
Genre : Animation , Science fiction , Anticipation
Nationalité : Japonais
Synopsis :
Innocence débute par une citation :
« Si nos dieux et nos espoirs ne sont rien d'autre que des phénomènes scientifiques, alors notre amour est également scientifique. »
— l'Ève Future de Auguste de Villiers de l'Isle-Adam (1886)
Batou est un cyborg: un humain amélioré à l'aide de prothèses mécaniques et électroniques, il appartient à l'unité d'élite de la section 9 (anti-terrorisme) œuvrant pour le gouvernement. Il ne peut se défaire du souvenir d'une femme cyborg qu'il a jadis aimée, le major Motoko Kusanagi, disparue dans la matrice, le réseau des réseaux. Épaulé par son partenaire humain Togusa, il va lui falloir déjouer un complot cybernétique. Des gynoïdes (robots androïdes à apparence féminine), servant à assouvir les plaisirs sexuels humains, massacrent leurs acquéreurs avant de se suicider (de s'autodétruire).
Batou est accompagné de la pensée (du ghost) du major Kusanagi, selon ses propres termes son ange gardien; ou plutôt de l'être issu de la fusion de la conscience du major et du Puppet Master, un programme informatique (connu sous le nom de « projet 2501 ») et agent intelligent autonome né de l'océan de l'information, susceptible de s'incarner dans un corps et qui a échappé à ses concepteurs (voir Ghost in the Shell ).
Batou et Togusa vont alors enquêter dans des milieux terroristes et mafieux pour découvrir qui manipule les esprits, afin de connaître le secret de fabrication et le principe vital qui anime ces gynoïdes tueuses. Ils se retrouveront dans une espèce de musée de l'automate ou de la « vie artificielle », qui peut faire référence au muséum d'histoire naturelle de Ghost in the Shell. Enfin, Batou découvrira le secret des gynoïdes sur un bateau surarmé qui croise au large dans les eaux internationales et qui sert d'usine de fabrication, en pénétrant grâce à son ange gardien le système informatique surprotégé.
Cesaria Evora n’honorera pas les concerts qu’elle devait donner dans les prochaines semaines.
La chanteuse capverdienne, qui vient d’avoir 70 ans le 27 août dernier et que l’on avait vu en avril très en forme sur la scène parisienne du Grand Rex, est arrivée il y a quelques jours à
Paris dans un état de grande faiblesse. Ses nouveaux problèmes de santé font suite à plusieurs interventions chirurgicales qu’elle a subies ces dernières années, dont une opération à coeur
ouvert, en mai 2010.
Les médecins qui la suivent à Paris lui ayant ordonné d’annuler sa prochaine tournée, Cesaria a décidé en accord avec son producteur et manager, José da Silva, de mettre fin de manière
définitive à sa carrière, en renonçant à cette vie itinérante qui la mène aux 4 coins du monde, depuis ses grands débuts en 1991 sur la scène internationale.
Dans une entrevue qu’elle a donnée au journal Le Monde, Cesaria Evora explique sa décision à la journaliste Véronique Mortaigne et adresse un message d’amour à tous ses admirateurs.
Cesaria Evora a commencé sa carrière de chanteuse à Mindelo, sur l’île de São Vicente, il y a plus de quarante-cinq ans. A peine âgée d’une vingtaine d’années, elle chantait déjà les amours qui
se défont et l’isolement des îles du Cap-Vert exprimant un spleen inouï comme en témoignent les enregistrements de l’époque réédités fin 2008 sous le titre « Radio Mindelo ». Qu’elle s’ancre dans
une saudade à l’appel universel ou qu’elle se dissolve sans bruit sur ces îles sous le vent, cette mélancolie atlantique demeure la marque de fabrique de Cesaria Evora. Qu’elle interprète des
coladeras, des chansons entêtantes faites pour danser ou des mornas, le blues capverdien, sa voix saisit inexorablement l’auditeur. Trois ans après « Rogamar », la chanteuse capverdienne revient
avec « Nha Sentimento », un album à la fois grave et léger.
“With 7 members, this is a band which can create delicate layers with perfect harmony – while keeping a contemporary vibe that’s unusual in this kind of music. With a great mixture of up tempo
songs which wouldn’t be out of place in any night club and luxurious slow melodies which make your heart ache in the best way, this is a band which caters for everyone in every mood possible.”
"Scuzzy guitars, crashing drums, unabashed energy and depth of soul."
That's how U.K.'s Rock Sound describes Black Box Revelation. Brussels, Belgium may not be known for producing great rock and roll bands, but don't tell that to 22-year-old Jan Paternoster nor his
20-year-old sidekick Dries Van Dijck,who have been playing together for a decade, already releasing two albums, 2007's Set Your Head on Fire and 2010's Silver Threats (recorded in London's
legendary Konk Studios) that established the duo as a serious force to be reckoned with. A cross between R&B-inflected garage-band rock that takes its cues from mid-'60s Stones and The Kinks
to the most gut-bucket, electric delta blues evocative of Led Zeppelin by way of The White Stripes, The Black Keys and Black Rebel Motorcycle Club, Black Box Revelation is just that… a musical
revelation that can't be boxed into a single category.
Coming to America to record their stateside debut, My Perception, with producer Alain Johannes [Queens of the Stone Age, Chris Cornell, Them Crooked Vultures] in his L.A. home studio, Jan and
Dries felt right at home in the country where so much of the music that inspired them had been made. The result is their most accomplished album to date, with sound and noise now coalescing into
real songs like the title track and "Rattle My Heart," which might have come straight from Out of Our Heads; the spooky acoustic strains of the Beatles-meets-Kinks British Invasion vibe of
"Bitter," the haunting, stark acoustic "New Sun," the thick ambience of "2 Young Boys," the percussive beat of "Shadowman" and the psychedelic blues of "White Unicorns."
While building up a fan base in Europe by touring with Eagles of Death Metal as well as their own headlining shows in France, Germany, Switzerland, Spain, Italy, Holland and Scandanavia, the band
has played scattered shows in the States, including two years at SXSW, as well as shows in L.A., New York, Boston, San Diego and San Francisco. Seeing them live, before a packed, sweaty audience
of their crowd-surfing, head-banging fans, is yet another revelation…this one how two guys can create a sound that fills the room-and more.
With My Perception their first official U.S. album, Black Box Revelation will be making their assault on America very soon playing every garage, arena, and stadium!
Kinshasa, dix millions d'habitants. Capitale déglinguée d'un pays à la dérive, la République démocratique du Congo. Les vieux Kinois vous le diront, en quinze ans "Kin la belle" est devenue "Kin
la poubelle". Pourtant, une extraordinaire énergie se dégage de Kinshasa et sa première expression en est la musique.
La Danse de Jupiter propose une étourdissante virée dans les ghettos de Kinshasa, à la rencontre de ses innombrables musiciens qui se battent pour sortir du néant : rappeurs, bluesmen handicapés,
griots, enfants des rues, inventeurs d'instruments, ndombolistes… Leur talent, leur énergie vitale et leur humour face à l'adversité forcent le respect et l'admiration. Parmi eux, Jupiter, leader
charismatique du groupe Okwess International, est un personnage à la Don Quichotte qui nous raconte sa ville et son long combat pour faire sortir sa musique du ghetto. Depuis vingt ans, il
affirme son style musical en puisant dans l'immense richesse des rythmes et mélodies de son pays. "La RDC a 450 ethnies, des milliers de rythmes inexploités… Nous dormons sur un matelas bourré de
dollars, et pourtant nous crevons de faim!"
Peu à peu, au gré des rencontres et des moments musicaux se dessine le portrait d'une ville en plein chaos animée mais d'une énergie créative stupéfiante...
Fiers, les gamins enchaînent des "je suis congolais" reprenant le leitmotiv de Jupiter "c'est ici, au Congo, que se trouve notre richesse."
mage: R. Barret, F. de La Tullaye; montage: Grégoire de Laage; conception sonore: R. Barret, F. de La Tullaye
Prod : La Belle Kinoise Productions
[ english ]
Kinshasa, 7 miljoen inwoners.. De vervallen hoofdstad van een land op drift, 6 keer groter dan Frankrijk, bestaande uit een mozaïek van 450 etnische groepen.
Een politieke hoofdpijn, en toch, tegelijkertijd, een onuitputtelijke bron van creativiteit...
"Jupiter's dance" is een documentaire over het maken van muziek, gefilmd in de ghetto's van Kinshasa. Zanger Jupiter Bokondji gidst ons door de plaatselijke muziekscene
en vertelt over zijn twintig jaar lange gevecht om zijn muziek uit de ghetto's te krijgen.
Regie: Florence de la Tullaye. 2005, 75', OV (Frans).
Date de sortie : 2004 (1h 40min) Réalisé par : Mamoru Oshii Avec : Akio Ôtsuka, Atsuko Tanaka, Kôichi Yamadera Genre : Animation , Science fiction , Anticipation Nationalité : Japonais
Synopsis :
Innocence débute par une citation :
« Si nos dieux et nos espoirs ne sont rien d'autre que des phénomènes scientifiques, alors notre amour est également scientifique. » — l'Ève Future de Auguste de Villiers de l'Isle-Adam (1886)
Batou est un cyborg: un humain amélioré à l'aide de prothèses mécaniques et électroniques, il appartient à l'unité d'élite de la section 9 (anti-terrorisme) œuvrant pour le gouvernement. Il ne peut se défaire du souvenir d'une femme cyborg qu'il a jadis aimée, le major Motoko Kusanagi, disparue dans la matrice, le réseau des réseaux. Épaulé par son partenaire humain Togusa, il va lui falloir déjouer un complot cybernétique. Des gynoïdes (robots androïdes à apparence féminine), servant à assouvir les plaisirs sexuels humains, massacrent leurs acquéreurs avant de se suicider (de s'autodétruire).
Batou est accompagné de la pensée (du ghost) du major Kusanagi, selon ses propres termes son ange gardien; ou plutôt de l'être issu de la fusion de la conscience du major et du Puppet Master, un programme informatique (connu sous le nom de « projet 2501 ») et agent intelligent autonome né de l'océan de l'information, susceptible de s'incarner dans un corps et qui a échappé à ses concepteurs (voir Ghost in the Shell ).
Batou et Togusa vont alors enquêter dans des milieux terroristes et mafieux pour découvrir qui manipule les esprits, afin de connaître le secret de fabrication et le principe vital qui anime ces gynoïdes tueuses. Ils se retrouveront dans une espèce de musée de l'automate ou de la « vie artificielle », qui peut faire référence au muséum d'histoire naturelle de Ghost in the Shell. Enfin, Batou découvrira le secret des gynoïdes sur un bateau surarmé qui croise au large dans les eaux internationales et qui sert d'usine de fabrication, en pénétrant grâce à son ange gardien le système informatique surprotégé.
L’oligarchie US défend ses intérêts de classe et garde le contrôle du pouvoir politique à l’échelle nationale en s’appuyant sur des sociétés secrètes telles que les Skull & Bones ou des clubs sélects comme le Council on Foreign Relations (CFR). Au plan international, elle utilise des groupes élitistes, par exemple le groupe de Bilderberg qui cherche à intégrer à son projet les oligarchies d’autres pays pour l’émergence d’une gouvernance mondiale. Notre collègue Patrick Wood explique comment fonctionne la Commission Trilatérale, une autre pièce de ce système complexe, dont le rôle a récemment été remis en lumière avec la nomination du chef de sa section Europe, Mario Monti, comme Premier ministre italien.
Kissinger à la Maison-Blanche pour coordonner avec Obama les travaux de la Trilaterale, à gauche George Shultz
Maison Blanche, 20 mai 2009.
Pendant ses dix premiers jours de sa présidence, Barack Obama a nommé onze hauts fonctionnaires issus de la Commission trilatérale à des postes clés de son administration, introduisant ainsi une puissante force extérieure dans le leadership de son gouvernement, mais avec un agenda de base qui porte plutôt préjudice aux citoyens des États-Unis.
Outre ces nominations, Obama a appelé à la Maison-Blanche plusieurs membres illustres de la Commission trilatérale, dont Zbigniew Brzezinski, son principal conseiller en politique extérieure. Brzezinski est cofondateur de la Commission (1973) avec David Rockefeller.
^Kissinger, l’ex-Secrétaire d’État étasunien est la véritable cheville ouvrière de l’oligarchie US.
______________________________________
La Commission trilatérale a une grande responsabilité dans l’état actuel du monde. Elle fut constituée en 1973 comme un forum mondial de « penseurs », devenus les artisans du tournant multinational pris par le capitalisme dans le sens d’une radicalisation du courant de pensée keynésien le plus classique de l’économie : rôle de l’État, intensification de l’exploitation mondiale du travail, hégémonie militaire mondiale des pays les plus riches de la planète et de leurs compagnies transnationales.
Henry Kissinger avec Sarah Palin, John McCain, Hillary Clinton et George Bush Jr.
La Trilatérale est une sorte de grand parti politique mondial. D’après son site Web, elle fut créée par des personnalités du Japon, de l’Union européenne, et d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada) dans le but de promouvoir et de construire une coopération plus étroite entre les principales régions démocratiques et industrialisées du monde [en opposition au camp socialiste de l’époque] pour partager les responsabilités dans la direction d’un système international élargi.
Selon sa liste officielle, la Commission trilatérale compte 424 membres, dont 87 seulement sont États-uniens. Ainsi, au cours de ses deux premières semaines à la Maison-Blanche, le nombre de représentants gouvernementaux désignés par Obama constitue 12 % de la représentation des États-Unis à la Commission. Il entretient bien d’autres liens avec la Trilatérale, comme par exemple la présence en qualité de membre permanent de William Jefferson Clinton, le mari de la Secrétaire d’État, Hillary Clinton. Voici les onze personnes désignées par Obama :
Tim Geithner, secrétaire au Trésor
Susan Rice, ambassadrice auprès des Nations unies
le général James L. Jones, conseiller à la Sécurité nationale
Thomas Donilon, conseiller pour les questions de Sécurité nationale
Paul Volker, président de la Commission pour la reprise économique
L’amiral Dennis C. Blair, directeur du Renseignement national
Kurt M. Campbell, secrétaire d’État adjoint pour l’Asie et le Pacifique
James Steinberg, Député secrétaire d’État
Richard Haass, envoyé spécial du Département d’État
Dennis Ross, envoyé spécial du Département d’État
Richard Holbrooke, envoyé spécial du Département d’État
L’administration Obama et la Commission trilatérale entretiennent bien d’autres liens. À titre d’exemple, signalons que le groupe informel de conseillers du secrétaire au Trésor, Tim Geithner, réunit les membres de la Commission : E. Gerald Corrigan, banquier et ancien président de la Réserve fédérale ; Paul Volker, aujourd’hui à la tête pensante de la relance économique d’Obama ; Alan Greenspan, le dernier responsable de la Réserve fédérale, et Peter G. Paterson, éminent banquier et investisseur.
Frais émoulu de l’Université, Geithner se mit immédiatement au service du « trilatéraliste » Henry Kissinger, aux bureaux Kissinger & Associates. Un autre membre de la Commission trilatérale, le général Brent Scowcroft, un commerçant devenu banquier, fut conseiller officieux d’Obama et mentor de l’actuel secrétaire à la Défense Robert Gates. Robert Zoelick, ancien secrétaire au Commerce et actuel président de la Banque mondiale nommé sous l’administration G.W. Bush, est lui aussi membre de la Commission.
Le site Web signale : « La Commission trilatérale est composée de près de 400 noms illustres du monde des affaires, des médias, des universités, des services publics (à l’exception des ministres de cabinets nationaux actuels), des syndicats et d’autres organisations non gouvernementales des trois régions. Trois présidents (un dans chacune des trois régions du monde susmentionnée), des présidents régionaux, un vice-président et des directeurs constituent la direction de la Commission Trilatérale, en collaboration avec un Comité exécutif incluant une quarantaine d’autres membres ».
Depuis 1973, la Commission trilatérale se réunit régulièrement en séances plénières pour discuter de manifestes politiques élaborés par ses membres. Les politiques sont débattues jusqu’à obtention d’un consensus. Les membres regagnent leurs pays respectifs pour appliquer ou faire appliquer les politiques ainsi approuvées par consensus. L’objectif initial du groupe était l’instauration d’un « Nouvel ordre économique international » [ce qu’on appelle aujourd’hui la mondialisation]. Son discours actuel encourage une « coopération plus étroite entre les régions industrialisées démocratiques dominantes du monde, qui assument des responsabilités partagées dans la conduite d’un système international élargi ».
Prix Nobel de la Paix (comme Obama), Henry Kissinger est impliqué dans plusieurs génocides.
Depuis l’administration Carter, les membres de la Commission trilatérale ont exercé leur influence à de hauts postes contrôlés par le gouvernement des États-Unis : six des huit derniers présidents de la Banque mondiale ; les présidents et les vice-présidents des États-Unis (à l’exception d’Obama et de Biden) ; plus de la moitié de l’ensemble des secrétaires d’État des États-Unis ; et les trois quarts des secrétaires à la Défense.
Durant la période 2009-2012, l’agenda de la Commission reposera sur deux grandes convictions. Premièrement, la Commission trilatérale est appelée à jouer un rôle plus important que jamais pour préserver la direction partagée des pays riches dans un système international élargi. Deuxièmement, la Commission « élargira son cadre pour refléter des changements plus vastes dans le monde ». Ainsi, le Groupe japonais s’est transformé en Groupe Asie-Pacifique, qui inclut des membres venus de Chine et d’Inde, tandis que des personnalités du Mexique ont rejoint le Groupe Amérique du Nord (Canada et États-Unis). Et le Groupe Europe continue d’augmenter avec l’élargissement de l’Union européenne.
Mise à jour de Patrick Wood (d’August Review.com)
La question de l’« influence indue » nous interpelle, lorsque l’on constate le nombre de membres de la Commission trilatérale nommés à des postes élevés au sein de l’administration Obama. Ils ont la mainmise sur des domaines liés à nos besoin nationaux les plus urgents : crise financière et économique, sécurité nationale et politique extérieure.
Le conflit d’intérêts est flagrant. Avec 75 % des membres non-US, quelle influence cette écrasante majorité continue-t-elle d’exercer sur les 25 % restant ? Par exemple, lorsque Chrysler s’est placé sous la protection et le contrôle de la loi états-unienne sur les faillites dans le cadre du plan de sauvetage de l’administration Obama, un accord a été conclu à la hâte avec le groupe italien Fiat pour sauver cette compagnie. La personne désignée pour conclure l’accord fut le secrétaire au Trésor ou ministre des Finances Timothy Geithner, membre de la Commission trilatérale. Seriez-vous surpris si on vous disait que le président de Fiat, Luca di Montezemolo, est lui aussi un membre de la Commission ? Le Congrès aurait dû interdire ce partenariat au moment où il a été suggéré.
Beaucoup des membres européens de la Commission trilatérale sont aussi de hauts dirigeants de l’Union européenne. À quelles oscillations politiques et économiques sont-ils soumis par la branche états-unienne ?
Si on faisait un sondage sur la question, la grande majorité des ressortissants US diraient que les affaires des États-Unis leur appartiennent, et qu’ils doivent se fermer à toute influence étrangère dictée par des programmes non étasuniens. Mais l’immense majorité des citoyens US n’a pas la moindre idée de ce qu’est la Commission trilatérale, et encore moins de l’énorme pouvoir qu’elle a usurpé depuis 1976, quand Jimmy Carter a été le premier membre de la Trilatérale élu président des États-Unis.
À la lumière de la crise financière actuelle sans précédent, les « trilatéralistes » seraient voués à l’exécration s’ils lisaient les déclarations de Zbigniew Brzezinski (cofondateur de la Commission avec David Rockefeller) consignées dans son livre paru en 1971 intitulé « Entre deux âges : le rôle de l’Amérique à l’ère technotronique ». Brzezinski signalait : « La nation-État, en tant qu’unité fondamentale de la vie organisée de l’homme, a cessé d’être la principale force créatrice : les banques internationales et les corporations transnationales sont [à présent] les acteurs et les architectes au sens que prenaient autrefois ces termes appliqués à la nation-État ». [Autrement dit, il a jeté au placard les concepts de base d’État-nation, de souveraineté des pays et du rôle de l’État dans la société, pour défendre la vision d’un monde gouverné par les banques et les corporations transnationales].
C’est exactement ce à quoi nous assistons dans toutes les sphères. Les banques et les corporations mondiales sont des cercles qui se resserrent autour de la nation-État, y compris les États-Unis. Elles n’ont aucun respect pour aucun processus, ni pour le Congrès, ni pour la volonté des peuples.
Pourquoi ont-elles maintenu les citoyens US dans l’ignorance sur un sujet qui ébranle les fondations mêmes de notre pays ?
La Trilatérale contrôle les grands médias
La réponse est simple : on compte parmi les patrons des grands médias de nombreux membres de la Commission trilatérale, et ils peuvent détourner les informations pertinentes mais dérangeantes. Parmi ces décideurs figurent :
David Bradley, président d’Atlantic Media Company.
Karen Elliot House, ex-vice-président senior de Dow Jones & Company, et éditrice du Wall Street Journal, qui appartient à Rupert Murdoch.
Richard Plepler, coprésident de HBO.
Charlie Rose, de PBS, Service public de radio et télévision des États-Unis.
Fareed Zakaria, rédacteur du Newsweek
Mortimer Zuckerman, président de l’U.S. News & World Reports.
Il existe beaucoup d’autres connexions avec la haute direction des médias, résultant de l’appartenance ou de la participation aux leviers de commande des transnationales et de l’actionnariat commun. Pour plus d’information, consulter mon livre publié originalement en 1978 « Trilaterals Over Washington », disponible [en anglais] en format électronique et gratuitement sur www.AugustReview.com. Ce site contient aussi beaucoup d’articles qui traitent divers aspects de l’hégémonie de la Commission trilatérale aux Etats-Unis et dans le monde.
Sources :
« August Review.com », 30 janvier 2009, « Obama : Trilateral Commission Endgame », par Patrick Wood.
Etudiant chercheur Sarah Maddox.
Tuteur : Peter Phillips, Université d’Etat de Sonoma.
Patrick Wood (August Review.com) / Réseau Voltaire / Projet censuré.