Par Martine Bulard
mercredi 11 janvier 2012pour http://blog.mondediplo.net
Deux grands enjeux seront déterminants pour les scrutins présidentiel et législatifs qui se tiennent à Taiwan le 14 janvier : les relations avec Pékin et les questions sociales. Les deux principaux partis – les nationalistes et les indépendantistes – restent au coude à coude.
« Pour des gens comme nous, les élections, ça ne change rien », explique avec le sourire une jeune femme qui, à l’entrée du temple de la Montagne des dragons (Longshan) – l’un des plus vieux de Taipeh –, assemble des pétales de fleurs fraîches aux odeurs sucrées qu’elle vend aux visiteurs venus faire leurs offrandes aux divinités pour que leurs vœux soient exaucés. C’est dit comme une évidence, quelques semaines avant l’élection présidentielle, le 14 janvier prochain à Taiwan.
A deux pas de là, dans la célèbre rue aux herbes médicinales (Dihua Street), une « mama », assise à l’entrée de son stand, nous raconte avec force détails tous les bienfaits de ses tisanes (à l’aspect et aux parfums étranges) avant de consentir à aborder la question des élections. Son verdict est sans appel : « Il faut que cela change. Le changement de personnes ne suffit pas. Il faudrait quelqu’un qui sache écouter les petites gens comme nous, comme les pauvres qui sont sur la place », juste devant le temple et le début de cette ruelle. De fait, les sans domicile fixe que le gouvernement avait chassés du centre ville afin de rendre l’endroit plus attrayant pour les touristes ont repris peu à peu leur place, aux cotés des vendeurs à la sauvette de produits les plus improbables, tel ce paysan complètement édenté qui, pour 1 dollar taïwanais (0,20 centime d’euro), vous accorde le droit de laisser s’envoler un oiseau capturé la veille dans la campagne et enfermé dans un sac – l’envol étant le gage d’une longue vie.
Cet univers est aux antipodes de l’ambiance aseptisée du quartier « Taipei 101 », à quelques stations de métro, où s’élevait la tour plus haute du monde avant que celle de Dubaï ne vienne la détrôner. En se bouchant les oreilles, on pourrait se croire à New York, tant le paysage est américanisé. Costume-cravate, tailleurs stricts et talons fins y tiennent le haut du pavé. Ici, nul n’est très prolixe sur les élections. Sans préciser pour quel parti ils voteront, deux employés d’une banque d’affaires, avalant leur repas à la va-vite, s’accordent pour insister sur les « relations avec la “Grande Chine”[qui] se sont pacifiées grâce à l’actuel président et c’est bien pour tout le monde ». Nous n’en saurons pas plus.
Entre ces deux quartiers, la capitale de Taiwan abrite toute la palette des catégories sociales, dans une société qui s’est fortement développée au cours de ces dernières décennies mais qui a vu grandir les inégalités et l’inquiétude des couches moyennes sur l’avenir.
Lequel des candidats va l’emporter, de M. Ma Ying-jeou, actuel président de la République, partant pour un deuxième mandat sous l’étiquette du parti nationaliste Guomindang (KMT), ou de Mme Tsai Ing-wen, du Parti démocratique progressiste (PDP), partisan d’une prise de distance avec Pékin ? Ceux qui veulent souligner leurs penchants centristes et leur formation technocratique les surnomment les « deux Ying [1] : M. Ma, 61 ans, a fait ses études à la New York University School of Law et à Harvard ; Mme Tsai, 55 ans, est diplômée de la London School of Economics et de Yale. Pour l’heure, aucun ne se détache et, depuis la fin de la dictature nationaliste en 1986 et l’élection au suffrage universel du président de la République, il y a seulement seize ans, les Taïwanais ont déjà imposé trois alternances.
En 1996, lors de la première élection, le KMT, qui avait régné d’une main de fer sur l’île et en possédait toutes les richesses [2], gagna la présidentielle ; il fut balayé en 2000 par le PDP sur la base d’un renouveau démocratique et d’une voie inédite vers l’indépendance. Deux mandats plus tard, le PDP fut lui aussi renvoyé à ses turpitudes, le président Chen Shui-ban se retrouvant en prison pour corruption. Depuis 2008, c’est donc un élu du KMT qui occupe la plus haute fonction de l’Etat.
Jusqu’à la rentrée 2011, tout le monde le donnait gagnant. Mais les écarts avec Mme Tsai se sont réduits – et même inversés dans les derniers jours. Un troisième larron, M. Jame Soong, 70 ans, ancien du KMT, fondateur du Parti du peuple, est venu perturber encore un peu plus le jeu. Plus à droite et accroché à l’idée d’une seule Chine, il peut prendre des voix à M. Ma, dont une fraction du parti est déstabilisée par ses choix plus modérés vis-à-vis de Pékin et une autre déçue par son bilan social et économique.
Après les tensions qui avaient marqué la présidence précédente, M. Ma s’est attaché à pacifier les relations avec la Chine continentale, qui ne voit toujours dans Taiwan qu’une province plus ou moins renégate, tentée par le séparatisme – voire par une indépendance proclamée à la face du monde. Ce que Pékin aurait du mal à faire avaler à ses militaires. De leur côté, les nationalistes du KMT (les « bleus », comme on les appelle ici), arrivés en 1949 après avoir perdu la guerre civile en Chine continentale, ont longtemps considéré Taiwan comme base de leur reconquête du continent chinois.
Autrement dit, des deux rives du détroit, les ennemis avaient le même objectif : une seule Chine. Les communistes rêvaient d’avaler ce caillou de 36 000 kilomètres carrés. Les nationalistes se voyaient battre à plate couture les communistes de la « grande Chine » (avec l’appui éventuel des Japonais et des Américains) avant de se réinstaller à Pékin. Aucun de ces projets n’a vu le jour et ni les uns ni les autres ne peuvent espérer les concrétiser rapidement. Du côté de Pékin, on parle donc « d’une Chine, deux systèmes » (en référence involontaire au système démocratique taïwanais) ; du côté de Taipeh (et du KMT), on évoque l’idée « d’une Chine, différentes interprétations » (selon que l’on se situe d’un côté ou de l’autre de la rive). Chacun garde la face et tout le monde s’embrasse.
De poignées de main en rencontres, de réalisme politique en opportunisme affairiste, les présidents chinois et taïwanais ont multiplié les accords. Aujourd’hui, on peut aller de Taipeh à Pékin en trois heures, alors qu’il y a trois ans encore, il fallait passer par Hongkong, New Delhi ou Tokyo. Chaque jour, plusieurs vols relient Taiwan aux plus grandes villes chinoises. Les grands groupes taïwanais ont investi plus de 100 milliards de dollars américains en territoire chinois – certains parlent même du double. La nouvelle entente s’est concrétisée, en juin 2010, par la signature d’un vaste accord cadre de coopération économique (Economic Cooperation Framework Agreement – ECFA), qui exonère de droits de douane certains produits, facilite les investissements réciproques, les échanges touristiques… Un accord contesté par l’opposition démocrate qui estime que M. Ma « a vendu Taiwan à Pékin », comme on peut le lire dans certains tracts électoraux.
Le PDP, né de la lutte contre la dictature imposée par le KMT et pour la reconnaissance de Taiwan comme un pays à part entière, a fait de l’indépendance le pilier de sa politique. Le précédent président démocrate, M. Chen Shui-ban, avait d’ailleurs porté cette question au cœur de la campagne électorale de 2008, en liant l’élection présidentielle à un référendum sur les relations avec la Chine – ce qui avait entraîné une vive réaction chinoise, verbale et militaire (des missiles supplémentaires pointés sur l’île), un appel américain à la modération et finalement le rejet des électeurs.
L’actuelle candidate n’a pas fait ce choix. Sans rien abandonner de l’affirmation identitaire de Taïwan, elle sait que plus de 40 % des exportations taiwanaises aboutissent de l’autre côté du détroit. Nul, donc, ne peut se permettre une confrontation directe. Telle est d’ailleurs l’opinion des jeunes générations, pour qui la Chine n’est plus le mal absolu, et qui se polarisent sur la question centrale de l’emploi et du salaire [3].
Il faut bien se rendre compte qu’en à peine plus de trois générations, cette petite île a tout connu : l’occupation par un Japon militariste (de 1895 à 1945) qui n’a eu de cesse de détruire ses racines historiques ; la « libération » par les troupes chinoises en 1945 ; la dictature des nationalistes du Guomindang (1947- 1986), qui ont imposé une sinisation du territoire, des esprits, de la langue…
Aujourd’hui encore, les origines ethniques pèsent : 13 % de la population sont constitués de waishengren (extérieurs à la nation), arrivés de Chine en 1947-1949, d’où sont issues les élites étatiques et économique du KMT ; 85 % sont des han taiwanais (Bendiren – Chinois venus du Fujan ou du Guangdong à partir du XVIIe siècle) qui se considèrent comme Taiwanais de souche. Les premiers se sont plutôt installés au Nord, très largement modernisé, et constituent le gros des troupes électorales du KMT ; les seconds vivent principalement au Sud, qui s’est développé autour du commerce (avec le port de Kaohsiung) et de l’agriculture et qui représente le bastion du PDP.
Ces clivages ethniques continueront-ils à déterminer le vote de dimanche prochain ? Pékin préfèrerait un statu quo, même si ses relations avec les représentants de PDP se sont normalisées. Washington y verrait également un avantage au moment où les Etats-Unis cherchent à se recentrer sur l’Asie. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, dès le début de la campagne électorale, la modernisation des chasseurs F16 [américains], réclamée depuis longtemps par le gouvernement taïwanais, a été annoncée. Candidat de Pékin et de Washington, l’actuel président réussira t-il à faire oublier son bilan social ?
Rendez-vous dans le numéro de février du Monde diplomatique – où sera publié un reportage sur le résultat du vote et ses conséquences, mais également des rencontres avec des jeunes, des intellectuels, des dirigeants… – pour tenter de comprendre comment les nationalistes d’hier sont devenus les amis des communistes et les démocrates des nationalistes vigilants ; comment Taiwan – qui dispose d’un Président élu, d’un gouvernement, d’un Parlement, d’une monnaie – n’a aucune existence reconnue…
A deux pas de là, dans la célèbre rue aux herbes médicinales (Dihua Street), une « mama », assise à l’entrée de son stand, nous raconte avec force détails tous les bienfaits de ses tisanes (à l’aspect et aux parfums étranges) avant de consentir à aborder la question des élections. Son verdict est sans appel : « Il faut que cela change. Le changement de personnes ne suffit pas. Il faudrait quelqu’un qui sache écouter les petites gens comme nous, comme les pauvres qui sont sur la place », juste devant le temple et le début de cette ruelle. De fait, les sans domicile fixe que le gouvernement avait chassés du centre ville afin de rendre l’endroit plus attrayant pour les touristes ont repris peu à peu leur place, aux cotés des vendeurs à la sauvette de produits les plus improbables, tel ce paysan complètement édenté qui, pour 1 dollar taïwanais (0,20 centime d’euro), vous accorde le droit de laisser s’envoler un oiseau capturé la veille dans la campagne et enfermé dans un sac – l’envol étant le gage d’une longue vie.
Cet univers est aux antipodes de l’ambiance aseptisée du quartier « Taipei 101 », à quelques stations de métro, où s’élevait la tour plus haute du monde avant que celle de Dubaï ne vienne la détrôner. En se bouchant les oreilles, on pourrait se croire à New York, tant le paysage est américanisé. Costume-cravate, tailleurs stricts et talons fins y tiennent le haut du pavé. Ici, nul n’est très prolixe sur les élections. Sans préciser pour quel parti ils voteront, deux employés d’une banque d’affaires, avalant leur repas à la va-vite, s’accordent pour insister sur les « relations avec la “Grande Chine”[qui] se sont pacifiées grâce à l’actuel président et c’est bien pour tout le monde ». Nous n’en saurons pas plus.
Entre ces deux quartiers, la capitale de Taiwan abrite toute la palette des catégories sociales, dans une société qui s’est fortement développée au cours de ces dernières décennies mais qui a vu grandir les inégalités et l’inquiétude des couches moyennes sur l’avenir.
Lequel des candidats va l’emporter, de M. Ma Ying-jeou, actuel président de la République, partant pour un deuxième mandat sous l’étiquette du parti nationaliste Guomindang (KMT), ou de Mme Tsai Ing-wen, du Parti démocratique progressiste (PDP), partisan d’une prise de distance avec Pékin ? Ceux qui veulent souligner leurs penchants centristes et leur formation technocratique les surnomment les « deux Ying [1] : M. Ma, 61 ans, a fait ses études à la New York University School of Law et à Harvard ; Mme Tsai, 55 ans, est diplômée de la London School of Economics et de Yale. Pour l’heure, aucun ne se détache et, depuis la fin de la dictature nationaliste en 1986 et l’élection au suffrage universel du président de la République, il y a seulement seize ans, les Taïwanais ont déjà imposé trois alternances.
En 1996, lors de la première élection, le KMT, qui avait régné d’une main de fer sur l’île et en possédait toutes les richesses [2], gagna la présidentielle ; il fut balayé en 2000 par le PDP sur la base d’un renouveau démocratique et d’une voie inédite vers l’indépendance. Deux mandats plus tard, le PDP fut lui aussi renvoyé à ses turpitudes, le président Chen Shui-ban se retrouvant en prison pour corruption. Depuis 2008, c’est donc un élu du KMT qui occupe la plus haute fonction de l’Etat.
Jusqu’à la rentrée 2011, tout le monde le donnait gagnant. Mais les écarts avec Mme Tsai se sont réduits – et même inversés dans les derniers jours. Un troisième larron, M. Jame Soong, 70 ans, ancien du KMT, fondateur du Parti du peuple, est venu perturber encore un peu plus le jeu. Plus à droite et accroché à l’idée d’une seule Chine, il peut prendre des voix à M. Ma, dont une fraction du parti est déstabilisée par ses choix plus modérés vis-à-vis de Pékin et une autre déçue par son bilan social et économique.
Après les tensions qui avaient marqué la présidence précédente, M. Ma s’est attaché à pacifier les relations avec la Chine continentale, qui ne voit toujours dans Taiwan qu’une province plus ou moins renégate, tentée par le séparatisme – voire par une indépendance proclamée à la face du monde. Ce que Pékin aurait du mal à faire avaler à ses militaires. De leur côté, les nationalistes du KMT (les « bleus », comme on les appelle ici), arrivés en 1949 après avoir perdu la guerre civile en Chine continentale, ont longtemps considéré Taiwan comme base de leur reconquête du continent chinois.
Autrement dit, des deux rives du détroit, les ennemis avaient le même objectif : une seule Chine. Les communistes rêvaient d’avaler ce caillou de 36 000 kilomètres carrés. Les nationalistes se voyaient battre à plate couture les communistes de la « grande Chine » (avec l’appui éventuel des Japonais et des Américains) avant de se réinstaller à Pékin. Aucun de ces projets n’a vu le jour et ni les uns ni les autres ne peuvent espérer les concrétiser rapidement. Du côté de Pékin, on parle donc « d’une Chine, deux systèmes » (en référence involontaire au système démocratique taïwanais) ; du côté de Taipeh (et du KMT), on évoque l’idée « d’une Chine, différentes interprétations » (selon que l’on se situe d’un côté ou de l’autre de la rive). Chacun garde la face et tout le monde s’embrasse.
De poignées de main en rencontres, de réalisme politique en opportunisme affairiste, les présidents chinois et taïwanais ont multiplié les accords. Aujourd’hui, on peut aller de Taipeh à Pékin en trois heures, alors qu’il y a trois ans encore, il fallait passer par Hongkong, New Delhi ou Tokyo. Chaque jour, plusieurs vols relient Taiwan aux plus grandes villes chinoises. Les grands groupes taïwanais ont investi plus de 100 milliards de dollars américains en territoire chinois – certains parlent même du double. La nouvelle entente s’est concrétisée, en juin 2010, par la signature d’un vaste accord cadre de coopération économique (Economic Cooperation Framework Agreement – ECFA), qui exonère de droits de douane certains produits, facilite les investissements réciproques, les échanges touristiques… Un accord contesté par l’opposition démocrate qui estime que M. Ma « a vendu Taiwan à Pékin », comme on peut le lire dans certains tracts électoraux.
Le PDP, né de la lutte contre la dictature imposée par le KMT et pour la reconnaissance de Taiwan comme un pays à part entière, a fait de l’indépendance le pilier de sa politique. Le précédent président démocrate, M. Chen Shui-ban, avait d’ailleurs porté cette question au cœur de la campagne électorale de 2008, en liant l’élection présidentielle à un référendum sur les relations avec la Chine – ce qui avait entraîné une vive réaction chinoise, verbale et militaire (des missiles supplémentaires pointés sur l’île), un appel américain à la modération et finalement le rejet des électeurs.
L’actuelle candidate n’a pas fait ce choix. Sans rien abandonner de l’affirmation identitaire de Taïwan, elle sait que plus de 40 % des exportations taiwanaises aboutissent de l’autre côté du détroit. Nul, donc, ne peut se permettre une confrontation directe. Telle est d’ailleurs l’opinion des jeunes générations, pour qui la Chine n’est plus le mal absolu, et qui se polarisent sur la question centrale de l’emploi et du salaire [3].
Il faut bien se rendre compte qu’en à peine plus de trois générations, cette petite île a tout connu : l’occupation par un Japon militariste (de 1895 à 1945) qui n’a eu de cesse de détruire ses racines historiques ; la « libération » par les troupes chinoises en 1945 ; la dictature des nationalistes du Guomindang (1947- 1986), qui ont imposé une sinisation du territoire, des esprits, de la langue…
Aujourd’hui encore, les origines ethniques pèsent : 13 % de la population sont constitués de waishengren (extérieurs à la nation), arrivés de Chine en 1947-1949, d’où sont issues les élites étatiques et économique du KMT ; 85 % sont des han taiwanais (Bendiren – Chinois venus du Fujan ou du Guangdong à partir du XVIIe siècle) qui se considèrent comme Taiwanais de souche. Les premiers se sont plutôt installés au Nord, très largement modernisé, et constituent le gros des troupes électorales du KMT ; les seconds vivent principalement au Sud, qui s’est développé autour du commerce (avec le port de Kaohsiung) et de l’agriculture et qui représente le bastion du PDP.
Ces clivages ethniques continueront-ils à déterminer le vote de dimanche prochain ? Pékin préfèrerait un statu quo, même si ses relations avec les représentants de PDP se sont normalisées. Washington y verrait également un avantage au moment où les Etats-Unis cherchent à se recentrer sur l’Asie. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, dès le début de la campagne électorale, la modernisation des chasseurs F16 [américains], réclamée depuis longtemps par le gouvernement taïwanais, a été annoncée. Candidat de Pékin et de Washington, l’actuel président réussira t-il à faire oublier son bilan social ?
Rendez-vous dans le numéro de février du Monde diplomatique – où sera publié un reportage sur le résultat du vote et ses conséquences, mais également des rencontres avec des jeunes, des intellectuels, des dirigeants… – pour tenter de comprendre comment les nationalistes d’hier sont devenus les amis des communistes et les démocrates des nationalistes vigilants ; comment Taiwan – qui dispose d’un Président élu, d’un gouvernement, d’un Parlement, d’une monnaie – n’a aucune existence reconnue…
Notes
[1] Jeu de mot à partir du premier caractère de chacun de leurs prénoms – le yin s’opposant au yang dans l’harmonie.[2] La corruption était généralisée, le KMT confondant biens publics et biens de son parti.
[3] Lire Tanguy Le Pesant, « Les jeunes diplômés taïwanais, victimes collatérales du rapprochement avec la Chine » (PDF), 4e Congrès des réseaux Asie Pacifique.
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