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samedi 9 mars 2013

Fukushima deux ans après

Par Pierre Fetet
24/02/2013
Source : http://fukushima.over-blog.fr
English Two years after Fukushima

panorama4.jpg 
L’ACRO édite une excellente analyse de la situation à Fukushima deux ans après le début de la catastrophe nucléaire. Une vue d’ensemble où tous ces points sont abordés : contamination, décontamination, responsabilité de l’exploitant, populations touchées, pollutions fluviales et marines, etc. à partir du formidable travail de collecte d’informations effectué quotidiennement sur le site de l’association à la page : « La catastrophe de Fukushima au jour le jour ». Une base de données incontournable pour les historiens contemporains !
Voici quelques extraits de la synthèse.
 
______________________
 
 
Fukushima, deux ans après, retour à l’anormal
ACRO, 23 février 2013
 
(extraits)
 
Les autorités japonaises rêvent d’une catastrophe réversible : le gouvernement a engagé un immense programme de « décontamination » et a promis un retour à une partie des 160 000 personnes qui ont quitté leur habitation pour fuir les dangers de la radioactivité. Dans d’autres zones, non évacuées, mais aussi contaminées de 8 régions du Japon, ce sont les municipalités qui ont la charge des travaux qui consistent à laver, frotter, couper les herbes, arbustes, gratter la terre… Pour les zones évacuées, le gouvernement a lancé des appels d’offres et ce sont les majors du BTP, sans aucune expérience, mais pouvant mobiliser une large main d’œuvre, qui ont été retenues. L’une d’entre elles avait la charge du génie civil lors de la construction des réacteurs de la centrale de Fukushima. Comme toujours, ce sont des sous-traitants qui font les sales travaux.

(…)

Seul l’appât du gain intéresse les compagnies retenues, qui n’ont subi aucune sanction. Personne n’a été sanctionné suite à cette catastrophe. Les cadres dirigeants limogés de TEPCo, l’exploitant de la centrale accidentée, se sont recasés dans des filiales et la compagnie espère toujours pouvoir continuer à exploiter son autre centrale nucléaire. On retire le permis de conduire à un chauffard, pas à un exploitant du nucléaire. TEPCo, s’accroche à ses 7 réacteurs de sa centrale de Kashiwazaki-Kariwa, sur la mer du Japon, dans la province de Niigata, même si deux d’entre eux sont situés sur une faille sismique qui a été requalifiée en faille active suite aux révisions des critères de sûreté. Les autres, à eau bouillante, de la même technologie que ceux de Fukushima, nécessitent des investissements massifs et des années de travaux de remise aux normes durcies par la nouvelle autorité de sûreté. TEPCo n’a pas renoncé non plus à ses réacteurs non accidentés de Fukushima, même s’ils ont été noyés par de l’eau de mer corrosive lors du tsunami de mars 2011 et même si les autorités locales n’en veulent plus. Des milliers de travailleurs y sont exposés à des doses inutiles pour tenter de les remettre en état de marche.

(…)


Pour les populations touchées par la catastrophe la vie est toujours anormale. Les déplacés volontaires ne bénéficient de quasiment aucune aide. On ne sait même pas combien ils sont, nombre d’entre eux n’allant pas s’enregistrer sur le nouveau lieu de vie. Pour ceux qui sont restés par force ou par choix, la vie dans les territoires contaminés est difficile. L’alimentation est toujours un sujet d’inquiétude. Les enfants ne jouent presque plus dehors et prennent du poids. Pour les réfugiés, qui ont dû évacuer sur ordre des autorités, la vie est aussi difficile dans le logement provisoire, souvent exigu. Comment refaire sa vie quand on ne sait pas combien de temps cette attente va durer, quand on ne sait pas si l’on pourra rentrer un jour chez soi ? Pour les agriculteurs, l’espoir de retrouver une ferme est très mince.

(…)


La mer continue à se contaminer sans que l’on n’y puisse rien. Les infiltrations d’eau souterraine polluent le rivage sur le site de la centrale et le lessivage des sols par les eaux de pluie entraîne une augmentation de la contamination des sédiments dans l’embouchure des fleuves. C’est particulièrement flagrant dans la Baie de Tôkyô où la contamination croît de jour en jour. Le pire est peut-être à venir : TEPCo est contrainte d’injecter d’énormes quantités d’eau pour refroidir les combustibles fondus des réacteurs 1 à 3 de la centrale de Fukushima daï-ichi. Cette eau se contamine, s’infiltre dans les sous-sols des bâtiments réacteur et menace de déborder dans la mer. TEPCo la pompe donc continuellement, la décontamine très partiellement et la réinjecte. Mais de l’eau souterraine s’infiltre aussi, se contamine et augmente les stocks. La compagnie ne sait plus où mettre les cuves pleines d’eau contaminée sur son site. Elle n’a d’autre perspective que de la rejeter en mer à plus ou moins longue échéance, après une décontamination plus poussée, promet-elle, mais toujours partielle. La station de traitement, prévue pour septembre 2012, ne fonctionne toujours pas.

(…)


Quant aux habitants évacués, ils n’en peuvent plus. Ils ne croient plus à un retour à la normale. De nombreux habitants, surtout ceux avec de jeunes enfants, se sont résignés et ne rentreront jamais. Quelle sera leur vie quand les indemnités s’arrêteront ? Quel sera leur état de santé à long terme ? Il y a déjà, officiellement, trois cas de cancer de la thyroïde avérés chez les enfants de Fukushima, qui ont subi une intervention chirurgicale. 7 autres cas suspects sont en cours d’analyses complémentaires. Cela ne va qu’empirer, le pic du nombre de cas étant apparu 4 à 5 ans après les rejets massifs à Tchernobyl.

(…)

 
Lire l’article en entier
 
 
Qu’est-ce que l’ACRO ?
 
Créée à la suite de la catastrophe de Tchernobyl en 1986, l'ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité de l'Ouest) est une association d'information et de surveillance de la radioactivité, dotée d'un laboratoire d'analyse et agréée de protection de l'environnement. L'association publie une revue trimestrielle d'information, l'ACROnique du nucléaire, organise des conférences publiques et tente de répondre à de nombreuses demandes de renseignements.
 
 
 
Photo d'entête : Prise de vue panoramique au niveau arasé de l'unité 4 (source)

dimanche 2 septembre 2012

Guerre D'Irak : Les dossiers secrets

  • Durée : 45 mn
  • - 10 Interdit aux moins de 10 ans
 DL : DF

 Résumé :

Le site Web WikiLeaks a mis en ligne quelque 400 000 rapports militaires américains secrets sur la guerre en Irak, dévoilant les coulisses d'un conflit qui aurait fait environ 110 000 morts entre 2004 et 2009, dont 66 000 civils. Puis le site a confié ces documents à une équipe de télévision anglaise, demandant aux journalistes de les confronter avec des témoignages recueillis sur place. L'enquête menée par ces professionnels jette une lumière crue sur la guerre en Irak, entre bavures, usages disproportionnés de la force et de la torture. Les rapports laissent aussi penser que, loin d'anéantir Al-Qaida, l'offensive américaine a, bien au contraire, renforcé l'organisation d'Oussama Ben Laden.



Alternative Link

vendredi 31 août 2012

Guerre D'Irak : Les dossiers secrets

  • Durée : 45 mn
  • - 10 Interdit aux moins de 10 ans
 Résumé :

Le site Web WikiLeaks a mis en ligne quelque 400 000 rapports militaires américains secrets sur la guerre en Irak, dévoilant les coulisses d'un conflit qui aurait fait environ 110 000 morts entre 2004 et 2009, dont 66 000 civils. Puis le site a confié ces documents à une équipe de télévision anglaise, demandant aux journalistes de les confronter avec des témoignages recueillis sur place. L'enquête menée par ces professionnels jette une lumière crue sur la guerre en Irak, entre bavures, usages disproportionnés de la force et de la torture. Les rapports laissent aussi penser que, loin d'anéantir Al-Qaida, l'offensive américaine a, bien au contraire, renforcé l'organisation d'Oussama Ben Laden.



Alternative Link

lundi 4 juin 2012

Cambodge : Les cartes des violations des droits humains

Ecrit par Mong Palatino · Traduit par Fabienne Der Hagopian
[liens en anglais sauf mention contraire] Les défenseurs des droits humains au Cambodge utilisent la cartographie en ligne pour documenter, surveiller et mettre en évidence les violations des droits humains  à travers le pays. Sithi, le portail des droits humains au Cambodge, a une carte des violations qui donne une vue d'ensemble de l'étendue des violations au Cambodge.
La carte ci-dessous montre les différentes violations des droits humains au Cambodge.  Quand vous accédez à la page, elle montre les plus récentes violations enregistrées sur Sithi, représentées par des symboles rouges.  Vous pouvez faire des recherches en sélectionnant un droit humain, une victime, un auteur présumé, un lieu ou une date.
Carte des violations des droits humains du site Sithi
Les conflits fonciers ont augmenté ces dernières années et nombre d'entre eux sont liés à des projets de développement (fr) qui ont déplacé (fr) des centaines de milliers d'habitants.
D'après nos recherches, 223 conflits concernant le domaine public ont été rapportés durant ces quatre dernières années, depuis 2007…Selon nos informations, la province comptant le plus grand nombre de conflits immobiliers est celle de Phnom Penh, qui abrite la capitale et plus grande ville du pays, avec 10% de tous les conflits immobiliers.
Conflits immobiliers au Cambodge
Le Cambodian Daily Weekendpublié un article sur la contestable  pratique des concessions foncières au Cambodge.
3 936 481 hectares ont été octroyés comme concessions foncières minières et économiques, ce qui représente 22% de la surface du Cambodge 1 900 311 hectares ont été octroyés comme concessions minières à des sociétés recherchant des métaux précieux comme l'or, le minerai de fer, le cuivre et la bauxite 2 036 170 hectares ont été octroyés pour des cultures agro-industrielles comme l'héveas, le sucre et le manioc, une surface équivalente à 53% de la terre arable du Cambodge. 346 000 hectares des terres qui ont été octroyées font partie des zones de conservation gérées par le ministère de l'environnement, soit 10% des zones protégées par le ministère 400 000 personnes dans 12 provinces ont été touchées par les conflits fonciers depuis 2003, généralement après que des concessions aient été octroyées dans leur région, rapporte Licadho
Autre thème : la carte ci-dessous montre les lieux où des journalistes ont été tués au Cambodge.
Assassinats de journalistes au Cambodge
Global Voices a déjà parlé de la carte des prisons (fr) de Licadho, un autre groupe militant pour les droits humains. Ci-dessous, une carte de la liberté d'expression élaborée par ce groupe.
Carte de la liberté d'expression
Autres cartes Une carte des membres du parlement est aussi maintenant disponible en ligne. Depuis le mois dernier, une carte des coupures d'électricité prévues à Phnom Penh est aussi publiée.  On trouve aussi des cartes des rues, des restaurants, des agences de service public, des commerces et des hôtels de Phnom Penh.  Un site internet a été lancé pour surveiller le développement des infrastructures et autres questions liées au développement au Cambodge même si les chercheurs travaillant sur ces cartes se plaignent des coûts prohibitifs pratiqués par les Archives nationales.

TraductionsLire cet article en d'autres langues:

Malagasy· Zon'Olombelona An-Tsarintany Ao Kambodza
Português· Camboja: Mapeamento de Direitos Humanos
বাংলা· ক্যাম্বোডিয়ায় মানবাধিকার মানচিত্র
Svenska· Mänskliga rättigheter kartläggs i Kambodja
English· Human Rights Mapping in Cambodia

mercredi 11 avril 2012

Cambodge : Les cartes des violations des droits humains

Ecrit par Mong Palatino · Traduit par Fabienne Der Hagopian



[liens en anglais sauf mention contraire] Les défenseurs des droits humains au Cambodge utilisent la cartographie en ligne pour documenter, surveiller et mettre en évidence les violations des droits humains  à travers le pays. Sithi, le portail des droits humains au Cambodge, a une carte des violations qui donne une vue d'ensemble de l'étendue des violations au Cambodge.
La carte ci-dessous montre les différentes violations des droits humains au Cambodge.  Quand vous accédez à la page, elle montre les plus récentes violations enregistrées sur Sithi, représentées par des symboles rouges.  Vous pouvez faire des recherches en sélectionnant un droit humain, une victime, un auteur présumé, un lieu ou une date.

Carte des violations des droits humains du site Sithi

Les conflits fonciers ont augmenté ces dernières années et nombre d'entre eux sont liés à des projets de développement (fr) qui ont déplacé (fr) des centaines de milliers d'habitants.
D'après nos recherches, 223 conflits concernant le domaine public ont été rapportés durant ces quatre dernières années, depuis 2007…Selon nos informations, la province comptant le plus grand nombre de conflits immobiliers est celle de Phnom Penh, qui abrite la capitale et plus grande ville du pays, avec 10% de tous les conflits immobiliers.


Conflits immobiliers au Cambodge

Le Cambodian Daily Weekendpublié un article sur la contestable  pratique des concessions foncières au Cambodge.
3 936 481 hectares ont été octroyés comme concessions foncières minières et économiques, ce qui représente 22% de la surface du Cambodge
1 900 311 hectares ont été octroyés comme concessions minières à des sociétés recherchant des métaux précieux comme l'or, le minerai de fer, le cuivre et la bauxite
2 036 170 hectares ont été octroyés pour des cultures agro-industrielles comme l'héveas, le sucre et le manioc, une surface équivalente à 53% de la terre arable du Cambodge.
346 000 hectares des terres qui ont été octroyées font partie des zones de conservation gérées par le ministère de l'environnement, soit 10% des zones protégées par le ministère
400 000 personnes dans 12 provinces ont été touchées par les conflits fonciers depuis 2003, généralement après que des concessions aient été octroyées dans leur région, rapporte Licadho
Autre thème : la carte ci-dessous montre les lieux où des journalistes ont été tués au Cambodge.


Assassinats de journalistes au Cambodge

Global Voices a déjà parlé de la carte des prisons (fr) de Licadho, un autre groupe militant pour les droits humains. Ci-dessous, une carte de la liberté d'expression élaborée par ce groupe.


Carte de la liberté d'expression

Autres cartes
Une carte des membres du parlement est aussi maintenant disponible en ligne. Depuis le mois dernier, une carte des coupures d'électricité prévues à Phnom Penh est aussi publiée.  On trouve aussi des cartes des rues, des restaurants, des agences de service public, des commerces et des hôtels de Phnom Penh.  Un site internet a été lancé pour surveiller le développement des infrastructures et autres questions liées au développement au Cambodge même si les chercheurs travaillant sur ces cartes se plaignent des coûts prohibitifs pratiqués par les Archives nationales.



TraductionsLire cet article en d'autres langues:

Malagasy· Zon'Olombelona An-Tsarintany Ao Kambodza
Português· Camboja: Mapeamento de Direitos Humanos
বাংলা· ক্যাম্বোডিয়ায় মানবাধিকার মানচিত্র
Svenska· Mänskliga rättigheter kartläggs i Kambodja
English· Human Rights Mapping in Cambodia

dimanche 8 avril 2012

Cambodge : Les cartes des violations des droits humains

Ecrit par Mong Palatino · Traduit par Fabienne Der Hagopian



[liens en anglais sauf mention contraire] Les défenseurs des droits humains au Cambodge utilisent la cartographie en ligne pour documenter, surveiller et mettre en évidence les violations des droits humains  à travers le pays. Sithi, le portail des droits humains au Cambodge, a une carte des violations qui donne une vue d'ensemble de l'étendue des violations au Cambodge.
La carte ci-dessous montre les différentes violations des droits humains au Cambodge.  Quand vous accédez à la page, elle montre les plus récentes violations enregistrées sur Sithi, représentées par des symboles rouges.  Vous pouvez faire des recherches en sélectionnant un droit humain, une victime, un auteur présumé, un lieu ou une date.
Carte des violations des droits humains du site Sithi

Les conflits fonciers ont augmenté ces dernières années et nombre d'entre eux sont liés à des projets de développement (fr) qui ont déplacé (fr) des centaines de milliers d'habitants.
D'après nos recherches, 223 conflits concernant le domaine public ont été rapportés durant ces quatre dernières années, depuis 2007…Selon nos informations, la province comptant le plus grand nombre de conflits immobiliers est celle de Phnom Penh, qui abrite la capitale et plus grande ville du pays, avec 10% de tous les conflits immobiliers.

Conflits immobiliers au Cambodge

Le Cambodian Daily Weekendpublié un article sur la contestable  pratique des concessions foncières au Cambodge.
3 936 481 hectares ont été octroyés comme concessions foncières minières et économiques, ce qui représente 22% de la surface du Cambodge
1 900 311 hectares ont été octroyés comme concessions minières à des sociétés recherchant des métaux précieux comme l'or, le minerai de fer, le cuivre et la bauxite
2 036 170 hectares ont été octroyés pour des cultures agro-industrielles comme l'héveas, le sucre et le manioc, une surface équivalente à 53% de la terre arable du Cambodge.
346 000 hectares des terres qui ont été octroyées font partie des zones de conservation gérées par le ministère de l'environnement, soit 10% des zones protégées par le ministère
400 000 personnes dans 12 provinces ont été touchées par les conflits fonciers depuis 2003, généralement après que des concessions aient été octroyées dans leur région, rapporte Licadho
Autre thème : la carte ci-dessous montre les lieux où des journalistes ont été tués au Cambodge.

Assassinats de journalistes au Cambodge

Global Voices a déjà parlé de la carte des prisons (fr) de Licadho, un autre groupe militant pour les droits humains. Ci-dessous, une carte de la liberté d'expression élaborée par ce groupe.

Carte de la liberté d'expression

Autres cartes
Une carte des membres du parlement est aussi maintenant disponible en ligne. Depuis le mois dernier, une carte des coupures d'électricité prévues à Phnom Penh est aussi publiée.  On trouve aussi des cartes des rues, des restaurants, des agences de service public, des commerces et des hôtels de Phnom Penh.  Un site internet a été lancé pour surveiller le développement des infrastructures et autres questions liées au développement au Cambodge même si les chercheurs travaillant sur ces cartes se plaignent des coûts prohibitifs pratiqués par les Archives nationales.



TraductionsLire cet article en d'autres langues:

Malagasy · Zon'Olombelona An-Tsarintany Ao Kambodza
Português · Camboja: Mapeamento de Direitos Humanos
বাংলা · ক্যাম্বোডিয়ায় মানবাধিকার মানচিত্র
Svenska · Mänskliga rättigheter kartläggs i Kambodja
English · Human Rights Mapping in Cambodia

dimanche 29 janvier 2012

Génocide ? Un concept utilisé à géométrie variable

Par Thomas Roussot (son site)  
jeudi 26 janvier 2012
pour http://www.agoravox.fr/tribune-libre

Un génocide est censément l’extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales. Dès son apparition en 1944 dans le champ lexical, ce terme s’est voulu restrictif, son inventeur, Raphael Lemkin, entendait l’affecter à la destruction d’une nation ou d’un groupe ethnique. Le caractère ambivalent et hybride de ce concept n’allait pas tarder à révéler des failles et contradictions nombreuses.



L’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l’assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre 1948, affirme :

« Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a) Meurtre de membres du groupe ;
b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
e) Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.
 Dans les années 70, il allait s’étendre en France à la destruction d’un groupe humain quel qu’il soit, en peu de temps.

La racine grecque et latine du terme fait allusion aux principes de naissance, genre, espèce et massacre.
La destruction planifiée de groupes humains en fonction de critères politiques n’entre pas dans toutes les législations nationales comme une action assimilable à un génocide (cette acception fut adoptée en 1946 par l’ONU puis retirée sous la pression de l’URSS en 1948).
De ce fait, les 100 millions de morts liés au régime communiste n’ont que rarement pour ne pas dire jamais le droit à ce terme.

Il fut pourtant utilisé pour qualifier les massacres de masse en Argentine et au Chili.
Le droit français est le plus extensif de nos jours puisqu’il envisage toute destruction totale ou partielle de groupes humains à partir de tout critère arbitraire comme pouvant relever d’une telle dénomination. Selon l’approche pénale, historique ou philosophique, l’emploi de ce qualificatif ne recouvre pas les mêmes situations. Les instances internationales se bornent la plupart du temps à n’envisager l’application de ce concept que si les victimes sont agressées pour des raisons ethniques, nationales, religieuses ou raciales (cette dernière notion étant envisagée du point de vue des agresseurs).

D’étranges absences historiques demeurent quant à cette classification, du fait des conflits d’interprétation et surtout des rapports de force politiques.

Quid d’Hiroshima et Nagasaki ? N’y avait-t-il pas volonté de détruire des japonais de la part des USA ?

Quid des massacres religieux divers et variés provenant des trois monothéismes ?

La plupart du temps, la contestation concernant l’attribution de ce concept se greffe sur l’absence de coordination étatique pour accomplir un massacre de grande ampleur.

Il faut bien constater que les tribunaux créés pour évaluer la nature génocidaire de tel ou tel régime sont essentiellement formés par des puissances dominantes qui renâclent grandement à envisager les massacres commis au cours de leurs propres histoires respectives qui regorgent de divers crimes à grande échelle qui n’ont jamais motivé une telle dénomination :

· le massacre des Cimbres par les Romains, vers -100 ;

· le massacre des Helvètes par les Romains, à la bataille de Bibracte, en -58, lors de leur tentative de migration vers la Saintonge ;

· le massacre des Gaulois par les Romains, durant la guerre des Gaules : sur les sept millions d’habitants estimés de la Gaule, deux millions de Gaulois assassinés ou déportés (La Revue de l’Histoire no 51 p. 81) ;

· le 22 juillet 1209, le Sac de Béziers : les troupes conjointes du pape Innocent III et du roi de France Philippe II massacrent toute la population de la ville de Béziers. Un prélude au bûcher de Montségur le 16 mars 1244 et à l’Inquisition ;

· le massacre des Tainos[53],[54] commis par les Européens durant la conquête de l’île d’Hispaniola. Il restait environ 60 000 Tainos. En 1531, l’exploitation dans les mines d’or, les suicides et les maladies[53] avaient réduit ce nombre à 600, soit une diminution de 99 %[53] ;

· la déportation des Acadiens par les Britanniques sous les ordres du gouverneur Charles Lawrence en 1755 ainsi que, parallèlement, le massacre de leurs alliés, les Hurons. Dépossédées de leurs terres, des familles furent déportées dans des colonies britanniques, réduites au travail non rémunéré et, pour certaines d’entre elles déportées au Royaume-Uni. Les conditions étaient telles que près de 50 % des Acadiens déportés moururent durant le transport ;

· le massacre des Tasmaniens, qui a été qualifié de « génocide le plus parfait de l’histoire », par les Britanniques ;

· en Australie, les Aborigènes, dont la population est estimée à 350 000 avant l’installation des Britanniques[Quand ?], furent décimés par les maladies infectieuses, les migrations forcées, à l’instar des Amérindiens.

· eu Canada, les enfants des Amérindiens furent envoyés, entre 1922 et 1984, dans des pensionnats (Écoles résidentielles) fondées par le gouvernement canadien, dirigées par des églises (catholiques ou protestantes), où étaient entretenues des conditions d’insalubrité, de violences de tout ordre comme la pédophilie ou encore d’expérimentations médicales (dans les dernières années, à partir de la Guerre froide), ce qui conduisit à une mortalité de presque 50 %, soit donc environ 50 000 décès d’enfants en quelques décennies (sur les 120 000 pensionnaires y ayant séjourné) ;

· le gouverneur anglais Jeffrey Amherst fit distribuer aux Indiens Delaware en 1763 des couvertures infectées de petite vérole (variole) ;

· En 1897, les premiers camps de concentration furent expérimentés au cours de la guerre d'indépendance de Cuba. Ils furent repris lors de la Seconde Guerre des Boers en Afrique du Sud par les Britanniques assistés des Canadiens. Sur environ 120 000 internés, plus de 27 000 civils afrikaners (10 % de la population afrikaner des républiques boers), essentiellement des femmes, des vieillards et des enfants, près de 20 000 Noirs alliés à ces derniers, meurent dans ces camps, victimes des conditions de vie (alimentation insuffisante, absence d’hygiène et de soins) dénoncées à l’opinion internationale par Emily Hobhouse ;

· les Béothuks étaient des habitants indigènes de l’île de Terre-Neuve au Canada avant le contact anglais aux XVe et XVIe siècles. Le peuple a été officiellement déclaré éteint en tant que groupe ethnique distinct en 1829 avec le décès de Shanawdithit.

Les républicains français, via la Terreur, ont massacré le peuple vendéen entre 1793 et 1794 (visant bel et bien à exterminer ce peuple dans sa globalité comme l’indiquent les documents signés par Robespierre, Carnot et autres membres du Comité de salut public).
Destructions à grande échelle utilisant des « techniques » impliquant gaz, fours, tanneries de peaux humaines et fonte des corps. Bien avant le régime nazi.
Avant de faire la leçon à la Turquie, cet épisode de l’histoire de France devait inviter à la réflexion…

L’assemblée nationale ne semble guère motivée pour reconnaître la nature génocidaire de ce processus historique, et pour cause, il a été commis par leurs aïeuls.
Sans oublier le million de morts en Algérie. Mais là, on se contentera de parler de crimes de guerre…

Il paraît plus facile de condamner la Turquie que les massacres tibétains par la Chine…il faut croire que le vote tibétain quasi-inexistant dans l’hexagone explique un tel traitement différentiel. Instrumentaliser l’histoire et faire voter une loi liberticide restreignant la liberté de recherche et de pensée pour séduire une frange de l’électorat, encore « un apport novateur » de ce gouvernement. Gayssot, le stalinien transpirant, avait posé la première pierre de cet édifice législatif illégitime et totalitaire sur un plan intellectuel. Des chercheurs, aussi courageux ou illuminés (selon les cas) soient-ils, n’ont pas à risquer de se retrouver en prison pour des idées. C’est déjà le cas dans ce pays dit de la liberté d’expression.

Alors que la recherche historique, n’en déplaise aux moralistes à la petite semaine, est faite de révisions successives, le politicien veut fixer dans le marbre des interprétations circonstancielles, inachevées et au final partiales, pour assurer une réélection. Et ce avec le support de sa prétendue opposition dite de gauche.

Bienvenue au pays des Droits de l’Homme.

samedi 28 janvier 2012

Génocide ? Un concept utilisé à géométrie variable

Par Thomas Roussot (son site)  
jeudi 26 janvier 2012
pour http://www.agoravox.fr/tribune-libre

Un génocide est censément l’extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales. Dès son apparition en 1944 dans le champ lexical, ce terme s’est voulu restrictif, son inventeur, Raphael Lemkin, entendait l’affecter à la destruction d’une nation ou d’un groupe ethnique. Le caractère ambivalent et hybride de ce concept n’allait pas tarder à révéler des failles et contradictions nombreuses.



L’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l’assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre 1948, affirme :

« Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a) Meurtre de membres du groupe ;
b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
e) Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.
 Dans les années 70, il allait s’étendre en France à la destruction d’un groupe humain quel qu’il soit, en peu de temps.

La racine grecque et latine du terme fait allusion aux principes de naissance, genre, espèce et massacre.
La destruction planifiée de groupes humains en fonction de critères politiques n’entre pas dans toutes les législations nationales comme une action assimilable à un génocide (cette acception fut adoptée en 1946 par l’ONU puis retirée sous la pression de l’URSS en 1948).
De ce fait, les 100 millions de morts liés au régime communiste n’ont que rarement pour ne pas dire jamais le droit à ce terme.

Il fut pourtant utilisé pour qualifier les massacres de masse en Argentine et au Chili.
Le droit français est le plus extensif de nos jours puisqu’il envisage toute destruction totale ou partielle de groupes humains à partir de tout critère arbitraire comme pouvant relever d’une telle dénomination. Selon l’approche pénale, historique ou philosophique, l’emploi de ce qualificatif ne recouvre pas les mêmes situations. Les instances internationales se bornent la plupart du temps à n’envisager l’application de ce concept que si les victimes sont agressées pour des raisons ethniques, nationales, religieuses ou raciales (cette dernière notion étant envisagée du point de vue des agresseurs).

D’étranges absences historiques demeurent quant à cette classification, du fait des conflits d’interprétation et surtout des rapports de force politiques.

Quid d’Hiroshima et Nagasaki ? N’y avait-t-il pas volonté de détruire des japonais de la part des USA ?

Quid des massacres religieux divers et variés provenant des trois monothéismes ?

La plupart du temps, la contestation concernant l’attribution de ce concept se greffe sur l’absence de coordination étatique pour accomplir un massacre de grande ampleur.

Il faut bien constater que les tribunaux créés pour évaluer la nature génocidaire de tel ou tel régime sont essentiellement formés par des puissances dominantes qui renâclent grandement à envisager les massacres commis au cours de leurs propres histoires respectives qui regorgent de divers crimes à grande échelle qui n’ont jamais motivé une telle dénomination :

· le massacre des Cimbres par les Romains, vers -100 ;

· le massacre des Helvètes par les Romains, à la bataille de Bibracte, en -58, lors de leur tentative de migration vers la Saintonge ;

· le massacre des Gaulois par les Romains, durant la guerre des Gaules : sur les sept millions d’habitants estimés de la Gaule, deux millions de Gaulois assassinés ou déportés (La Revue de l’Histoire no 51 p. 81) ;

· le 22 juillet 1209, le Sac de Béziers : les troupes conjointes du pape Innocent III et du roi de France Philippe II massacrent toute la population de la ville de Béziers. Un prélude au bûcher de Montségur le 16 mars 1244 et à l’Inquisition ;

· le massacre des Tainos[53],[54] commis par les Européens durant la conquête de l’île d’Hispaniola. Il restait environ 60 000 Tainos. En 1531, l’exploitation dans les mines d’or, les suicides et les maladies[53] avaient réduit ce nombre à 600, soit une diminution de 99 %[53] ;

· la déportation des Acadiens par les Britanniques sous les ordres du gouverneur Charles Lawrence en 1755 ainsi que, parallèlement, le massacre de leurs alliés, les Hurons. Dépossédées de leurs terres, des familles furent déportées dans des colonies britanniques, réduites au travail non rémunéré et, pour certaines d’entre elles déportées au Royaume-Uni. Les conditions étaient telles que près de 50 % des Acadiens déportés moururent durant le transport ;

· le massacre des Tasmaniens, qui a été qualifié de « génocide le plus parfait de l’histoire », par les Britanniques ;

· en Australie, les Aborigènes, dont la population est estimée à 350 000 avant l’installation des Britanniques[Quand ?], furent décimés par les maladies infectieuses, les migrations forcées, à l’instar des Amérindiens.

· eu Canada, les enfants des Amérindiens furent envoyés, entre 1922 et 1984, dans des pensionnats (Écoles résidentielles) fondées par le gouvernement canadien, dirigées par des églises (catholiques ou protestantes), où étaient entretenues des conditions d’insalubrité, de violences de tout ordre comme la pédophilie ou encore d’expérimentations médicales (dans les dernières années, à partir de la Guerre froide), ce qui conduisit à une mortalité de presque 50 %, soit donc environ 50 000 décès d’enfants en quelques décennies (sur les 120 000 pensionnaires y ayant séjourné) ;

· le gouverneur anglais Jeffrey Amherst fit distribuer aux Indiens Delaware en 1763 des couvertures infectées de petite vérole (variole) ;

· En 1897, les premiers camps de concentration furent expérimentés au cours de la guerre d'indépendance de Cuba. Ils furent repris lors de la Seconde Guerre des Boers en Afrique du Sud par les Britanniques assistés des Canadiens. Sur environ 120 000 internés, plus de 27 000 civils afrikaners (10 % de la population afrikaner des républiques boers), essentiellement des femmes, des vieillards et des enfants, près de 20 000 Noirs alliés à ces derniers, meurent dans ces camps, victimes des conditions de vie (alimentation insuffisante, absence d’hygiène et de soins) dénoncées à l’opinion internationale par Emily Hobhouse ;

· les Béothuks étaient des habitants indigènes de l’île de Terre-Neuve au Canada avant le contact anglais aux XVe et XVIe siècles. Le peuple a été officiellement déclaré éteint en tant que groupe ethnique distinct en 1829 avec le décès de Shanawdithit.

Les républicains français, via la Terreur, ont massacré le peuple vendéen entre 1793 et 1794 (visant bel et bien à exterminer ce peuple dans sa globalité comme l’indiquent les documents signés par Robespierre, Carnot et autres membres du Comité de salut public).
Destructions à grande échelle utilisant des « techniques » impliquant gaz, fours, tanneries de peaux humaines et fonte des corps. Bien avant le régime nazi.
Avant de faire la leçon à la Turquie, cet épisode de l’histoire de France devait inviter à la réflexion…

L’assemblée nationale ne semble guère motivée pour reconnaître la nature génocidaire de ce processus historique, et pour cause, il a été commis par leurs aïeuls.
Sans oublier le million de morts en Algérie. Mais là, on se contentera de parler de crimes de guerre…

Il paraît plus facile de condamner la Turquie que les massacres tibétains par la Chine…il faut croire que le vote tibétain quasi-inexistant dans l’hexagone explique un tel traitement différentiel. Instrumentaliser l’histoire et faire voter une loi liberticide restreignant la liberté de recherche et de pensée pour séduire une frange de l’électorat, encore « un apport novateur » de ce gouvernement. Gayssot, le stalinien transpirant, avait posé la première pierre de cet édifice législatif illégitime et totalitaire sur un plan intellectuel. Des chercheurs, aussi courageux ou illuminés (selon les cas) soient-ils, n’ont pas à risquer de se retrouver en prison pour des idées. C’est déjà le cas dans ce pays dit de la liberté d’expression.

Alors que la recherche historique, n’en déplaise aux moralistes à la petite semaine, est faite de révisions successives, le politicien veut fixer dans le marbre des interprétations circonstancielles, inachevées et au final partiales, pour assurer une réélection. Et ce avec le support de sa prétendue opposition dite de gauche.

Bienvenue au pays des Droits de l’Homme.

mercredi 16 mars 2011

ARTE Reportage - Libye Italie Tunisie Yémen

http://videos.arte.tv
(France, 2011, 42mn)
ARTE


ARTE Reportage

Révoltes arabes, le grand exil
Alors que les combats font rage en Libye, des milliers de travailleurs étrangers fuient le pays et viennent s’entasser à Ras Jédir, à la frontière tuniso-libyenne. Ce lieu d’ordinaire très calme se transforme ainsi en un gigantesque camp de réfugiés. C’est le chaos.
Egyptiens, Soudanais, Bangladais, Nigérians… Plus de 110 000 hommes de plus de 40 nationalités attendent un hypothétique retour dans leur pays. Les plus démunis passeront plus de deux semaines ici…
Pour faire face à cette situation, l’armée tunisienne et le Haut Commissariat aux Réfugiés se mobilisent. Un camp de tentes est alors mis en place. L’objectif, apporter un minimum d’hygiène et de confort à ces victimes traumatisées par la répression libyenne. Bloqués aux confins de la Tunisie et de la Libye, les réfugiés essaient tant bien que mal de mettre des mots sur leur exode.
A 50 kilomètres plus au Nord, un autre drame se déroule en pleine clandestinité. Des centaines de candidats à l’immigration tentent de rejoindre les côtes italiennes dans des embarcations de fortune. Principalement des Tunisiens qui profitent de l’effondrement du régime de Ben Ali pour fuir.
L’équipe d’Arte Reportage décrypte les enjeux de ces drames croisés qui se déroulent aux portes de l’Europe.

Lampedusa : les naufragés du jasmin
Lampedusa, l’île la plus méridionale d’Italie, se trouve à 113 kilomètres au large des côtes tunisiennes.
A peine le régime de Ben Ali tombé, une vague d’immigration clandestine a déferlé sur cet avant-poste de l’Europe. En l’espace de trois jours la population de l'île a doublé : près de 5000 jeunes Tunisiens ont débarqué sur ses plages, avec en tête des rêves d'Europe, de liberté et de fortune. Alors que l’État italien essaye tant bien que mal de faire face à cette crise humanitaire, les insulaires se sentent délaissés.
La saison touristique approche et les ruelles du centre sont peuplées de ces visages étrangers. Chaque jour la tension monte un peu plus. Qui sont ces migrants et quels sont leurs espoirs ? Comment réagissent les habitants face à cette invasion pacifique pour l’instant ?
Une équipe d’ARTE Reportage a passé une semaine à Lampedusa, ce petit caillou méditerranéen au bord de l'implosion.

Yémen : l’art de la paix
Depuis près d’un mois, au même titre que d’autres pays arabes, le Yémen est le théâtre de manifestations appelant à la démission du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.
Des milliers d'opposants campent devant l'Université de Sanaa. L'armée s'est redéployée dans les rues faisant craindre de nouvelles violences.
Dans ce jeu de dupes entre le parti au pouvoir et l’opposition, les tribus jouent un rôle primordial. Dans tout le pays, ces clans s’affrontent pour asseoir leur influence sur le pouvoir central.
Une organisation, Dar As Salam, littéralement la maison de la paix, tente malgré tout de jouer les médiateurs. Il y a quelques mois, les équipes d’Arte Reportage sont allées à la rencontre de ceux qui opposent à l’art de la guerre celui de la paix. Médiation entre tribus, sensibilisation dans les écoles pour contrer l’extrémisme religieux ou cet esprit de vengeance qui gangrène la société yéménite. Dans le contexte actuel, ce sont ces acteurs de la société civile qui, dans quelques jours, dans quelques semaines, pourraient devenir les nouveaux leaders d’un pays qu’on appelait autrefois l’Arabie heureuse.

Les crayons de Courrier
A partir de janvier, chaque premier samedi du mois, retrouvez dans ARTE Reportage une nouvelle rubrique : Les Crayons de Courrier International, en partenariat avec l’agence Cartoons de Courrier International.
Cinq minutes pour voir l’actualité internationale autrement, à travers les dessins de presse de caricaturistes du monde entier.
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ARTE Reportage - Libye Italie Tunisie Yémen

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(France, 2011, 42mn)
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Révoltes arabes, le grand exil
Alors que les combats font rage en Libye, des milliers de travailleurs étrangers fuient le pays et viennent s’entasser à Ras Jédir, à la frontière tuniso-libyenne. Ce lieu d’ordinaire très calme se transforme ainsi en un gigantesque camp de réfugiés. C’est le chaos.
Egyptiens, Soudanais, Bangladais, Nigérians… Plus de 110 000 hommes de plus de 40 nationalités attendent un hypothétique retour dans leur pays. Les plus démunis passeront plus de deux semaines ici…
Pour faire face à cette situation, l’armée tunisienne et le Haut Commissariat aux Réfugiés se mobilisent. Un camp de tentes est alors mis en place. L’objectif, apporter un minimum d’hygiène et de confort à ces victimes traumatisées par la répression libyenne. Bloqués aux confins de la Tunisie et de la Libye, les réfugiés essaient tant bien que mal de mettre des mots sur leur exode.
A 50 kilomètres plus au Nord, un autre drame se déroule en pleine clandestinité. Des centaines de candidats à l’immigration tentent de rejoindre les côtes italiennes dans des embarcations de fortune. Principalement des Tunisiens qui profitent de l’effondrement du régime de Ben Ali pour fuir.
L’équipe d’Arte Reportage décrypte les enjeux de ces drames croisés qui se déroulent aux portes de l’Europe.

Lampedusa : les naufragés du jasmin
Lampedusa, l’île la plus méridionale d’Italie, se trouve à 113 kilomètres au large des côtes tunisiennes.
A peine le régime de Ben Ali tombé, une vague d’immigration clandestine a déferlé sur cet avant-poste de l’Europe. En l’espace de trois jours la population de l'île a doublé : près de 5000 jeunes Tunisiens ont débarqué sur ses plages, avec en tête des rêves d'Europe, de liberté et de fortune. Alors que l’État italien essaye tant bien que mal de faire face à cette crise humanitaire, les insulaires se sentent délaissés.
La saison touristique approche et les ruelles du centre sont peuplées de ces visages étrangers. Chaque jour la tension monte un peu plus. Qui sont ces migrants et quels sont leurs espoirs ? Comment réagissent les habitants face à cette invasion pacifique pour l’instant ?
Une équipe d’ARTE Reportage a passé une semaine à Lampedusa, ce petit caillou méditerranéen au bord de l'implosion.

Yémen : l’art de la paix
Depuis près d’un mois, au même titre que d’autres pays arabes, le Yémen est le théâtre de manifestations appelant à la démission du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.
Des milliers d'opposants campent devant l'Université de Sanaa. L'armée s'est redéployée dans les rues faisant craindre de nouvelles violences.
Dans ce jeu de dupes entre le parti au pouvoir et l’opposition, les tribus jouent un rôle primordial. Dans tout le pays, ces clans s’affrontent pour asseoir leur influence sur le pouvoir central.
Une organisation, Dar As Salam, littéralement la maison de la paix, tente malgré tout de jouer les médiateurs. Il y a quelques mois, les équipes d’Arte Reportage sont allées à la rencontre de ceux qui opposent à l’art de la guerre celui de la paix. Médiation entre tribus, sensibilisation dans les écoles pour contrer l’extrémisme religieux ou cet esprit de vengeance qui gangrène la société yéménite. Dans le contexte actuel, ce sont ces acteurs de la société civile qui, dans quelques jours, dans quelques semaines, pourraient devenir les nouveaux leaders d’un pays qu’on appelait autrefois l’Arabie heureuse.

Les crayons de Courrier
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mercredi 16 février 2011

Viols en temps de guerre, le silence et l’impunité

par Agnès Stienne
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Il faut trouver les mots justes et précis pour parler d’une des pires atteintes aux droits humains : les viols en temps de guerre, qui ravagent la vie de millions de filles et de femmes. Il n’est pas simple, comme le fait Agnès Stienne à l’aide d’esquisses émouvantes, d’en dresser une synthèse historique et géographique, de faire l’état des lieux et d’évaluer l’efficacité des instruments juridiques qui permettraient de protéger les victimes.
En septembre 2010, l’Organisation des Nations unies (ONU) a dénoncé les viols massifs perpétrés en République démocratique du Congo (RDC) par des groupes armés dans le nord-est du pays [1]. Dans la foulée, Mme Navi Pillay, haut-commissaire des Nations unies aux droits humains, a constitué un panel pour « répondre aux besoins des victimes en terme de justice et de réparation », puis envisager avec elles « les mesures de réintégration judiciaires, médicales, psychosociales et socio-économiques ». Elles doivent se reconstruire physiquement, psychologiquement et matériellement, dans un contexte rendu difficile par le rejet familial dont elles font l’objet. Enfin, Mme Margot Wallström, représentante spéciale de l’ONU pour les violences sexuelles dans les conflits armés, a rappelé que les lois existaient et que l’urgence était surtout de les faire respecter.
Les lois sur le viol en temps de guerre sont appliquées avec plus ou moins de rigueur selon les sociétés et les cultures, certaines reconnaissant à peine le viol comme un crime — comme tous les autres crimes de droit commun. il faudrait aussi une infrastructure digne de ce nom pour les appliquer. Et, à défaut de pouvoir agir sur le terrain, c’est dans les bureaux feutrés des grandes instances que la communauté internationale édicte de nouveaux textes qui contraignent les responsables politiques à faire respecter le droit, qu’elle crée des conventions et qu’elle renforce la loi.
Selon les Conventions de Genève de 1949, ratifiées par la République démocratique du Congo (RDC) en 1961, ainsi que les protocoles additionnels I et II de 1977, les Etats parties s’engagent à protéger les femmes contre le viol, l’esclavage sexuel et la prostitution forcée. Y contrevenir représente une infraction grave que chaque partie contractante doit déférer à ses propres tribunaux.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, dans ses résolutions 1325 de 2000, 1820 de 2008 et 1889 de 2009, va un peu plus loin. Il ne s’agit plus seulement d’imposer aux Etats de protéger les femmes contre les violences sexuelles et de faire condamner les coupables, mais aussi d’inscrire cette démarche dans des projets de gouvernance précis qui visent l’armée, la police, la justice, la santé, l’éducation et l’ensemble de la société civile. Car, si des conventions et des lois sont promulguées en faveur du droit et de la protection des femmes, nombre de sociétés ou communautés aux pratiques coutumières et traditionnelles y résistent farouchement.
L’instrument juridique est donc en place ; il couvre l’essentiel des problèmes, et pourrait être opérationnel dès que la volonté politique sera suffisamment forte pour porter ce combat sur le terrain. Il a pourtant fallu plus d’un siècle et demi pour en arriver là...

Cent cinquante ans pour créer une loi

Lors de la bataille de Solférino, en 1859 [2], Henry Dunant, citoyen suisse, s’émeut d’assister à la mort de milliers de blessés. Il fonde alors le Comité de Genève, lequel organise la « Conférence Internationale de Genève » en 1863 : avec seize Etats et quatre institutions philanthropiques, il crée la Croix-Rouge et les prémices du droit international humanitaire (DIH) [3].
Au lendemain de la seconde guerre mondiale (60 millions de morts), le CICR entreprend la rédaction des quatre conventions (dites « Conventions de Genève de 1949 »), et de l’article 3 commun. Ces traités définissent les règles fondamentales du droit international humanitaire pendant les conflits armés. La première convention protège les blessés de guerre. La deuxième, les militaires blessés, malades ou naufragés en mer. La troisième, les prisonniers de guerre. Enfin, la quatrième convention protège les civils. Les femmes, dans l’article 27, seront spécialement protégées contre toute atteinte à leur honneur, et notamment contre le viol, la contrainte à la prostitution et tout attentat à leur pudeur.
L’article 3 commun déclare notamment prohibés : les atteintes portées à la vie et à l’intégrité corporelle, dont le meurtre sous toutes ses formes, les mutilations, les traitements cruels, tortures et supplices ; les atteintes à la dignité des personnes, dont les traitements humiliants et dégradants. Il réglemente à la façon d’une mini-convention les guerres civiles, les conflits armés internes qui s’étendent à d’autres Etats et les conflits internes durant lesquels un Etat tiers ou une force multinationale intervient aux côtés du gouvernement.
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La ratification des Conventions de Genève de 1949
Esquisse : Agnès Stienne, 2010.
Après la grande période des indépendances, dans les années 1960, la face du monde change, mais les conflits armés se multiplient, et, bien qu’ils soient de moindre envergure, les civils y sont y sont de plus en plus exposés. Les protocoles additionnels I et II de juin 1977 ont pour objectifs d’impliquer les pays récemment décolonisés dans le développement du droit et de renforcer autant que possible la protection des civils ; le premier est relatif aux conflits armés internationaux, le second aux guerres civiles. Tous deux réaffirment la nécessité de protéger les femmes contre le viol et la prostitution. Les Etats parties s’engagent à prendre des mesures pour prévenir les « infractions graves » et à poursuivre leurs auteurs devant leur propres tribunaux.
Les Conventions III et IV de 1949 et les protocoles additionnels sont inscrits comme instruments universels des droits humains du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains. Les conventions sont ratifiées depuis 2002 pratiquement par tous les Etats, ce qui n’est pas le cas des protocoles I et II.
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Ratification des protocoles I et II
Esquisse : Ag. St. 2010.

Sans moyens, le Conseil de sécurité est inopérant

Le Conseil de sécurité, responsable de la mise en œuvre de la Charte des Nations unies [4], du maintien de la paix et de la sécurité internationale, prend des résolutions, seul instrument légal international aujourd’hui valide pour déterminer les sanctions contre les Etats qui violent les principes de la Charte, et éventuellement intervenir militairement. Sur le papier, tout cela a l’air simple... Dans la pratique, les moyens d’action sont très limités et le Conseil de sécurité peine souvent à réunir les forces nécessaires pour faire appliquer ses propres résolutions.
La résolution 1325 de l’année 2000 est l’aboutissement d’un long et laborieux processus mené conjointement par l’ONU et les organisations féministes engagées dans le « Programme d’action de Pékin à la quatrième conférence mondiale sur les femmes (PDF) ». Le texte adopté par l’assemblée générale du Conseil de sécurité lors de la vingt troisième session extraordinaire, intitulée « Les femmes en l’an 2000 : égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle », insiste sur la nécessité de respecter les droits des femmes et des filles avant et après les conflits, et pour qu’elles soient mieux représentées dans les processus de prévention et de règlement des conflits, y compris au sein de l’ONU. Un progrès, certes, mais où en est-on, dix ans après ?
Pendant la guerre civile au Liberia, les groupes armés violent massivement. Me Olubanke King-Akerele, alors ministre des affaires étrangères, alertera la communauté internationale sur la tragédie qui se joue dans son pays. Ces événements conduisent au vote de la résolution 1820 de 2008. Cette fois, les gouvernements sont explicitement tenus de mettre en place des programmes de prévention, de sensibilisation et de formation des militaires et des policiers, de renforcer les capacités des systèmes de santé et judiciaire pour la prise en charge des victimes. Le Conseil de sécurité qualifie les violences sexuelles de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité, et recommande qu’ils ne soient pas amnistiés.
Pendant que la communauté internationale fait progresser l’arsenal législatif, sur le terrain, la boucherie continue. En RDC, la guerre fait rage depuis presque deux décennies. Les ONG et les institutions internationales travaillant sur place assistent, impuissantes, à une recrudescence des violences sexuelles. A nouveau alerté, le Conseil de sécurité fait voter en 2009 la résolution 1888, qui rappelle les obligations des Etats parties à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, et exige l’application des résolutions 1325 et 1820. L’ONU s’engage, pour la première fois, à déployer dans les zones sensibles des moyens plus appropriés et inaugure le bureau de la Représentante spéciale de l’ONU pour les violences sexuelles dans les conflits armés.
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Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
Carte : Philippe Rekacewicz, « Un monde à l’envers », Atlas du Monde diplomatique, 2009.

La récompense du soldat et l’arme de guerre

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Vision historique
Illustration : Ag. St. 2010.
A divers degrés, au fil des guerres, les soldats prennent les civils pour cibles, en particulier les femmes. Viols, prostitution forcée, esclavage sexuel jalonnent les campagnes militaires, sous toutes les latitudes, sans distinction politique, sociale ou religieuse. Privilège des vainqueurs, soumission des vaincus, le viol est le symbole fort de la victoire. Les femmes deviennent le « lieu » de la bataille ou du conflit.
Le viol systématique est une arme de terreur, une arme de guerre, une stratégie psychologique déstabilisante qui agit sur le moral des combattants pour éliminer toute forme de résistance. Les plus pervers en font un instrument de torture employé dans des prisons spéciales à l’abri des regards, et d’autres, plus radicaux encore, y voient une arme purificatrice ou génocidaire.
On compte sur les doigts d’une main les travaux d’étude et de réflexion [5] sur les causes et les effets de l’utilisation du viol comme arme de guerre. Comment expliquer une telle rareté ? Dans ce domaine, il est très difficile de recueillir les témoignages : souvent, la honte, l’humiliation, la peur des victimes les contraignent au silence. De leur côté, les Etats préfèrent le déni à la réalité pour préserver l’image prestigieuse de l’armée et de leurs courageux soldats. Ce sujet tabou reste donc très peu documenté ; le rapport exceptionnel de l’ONU publié sur la RDC en 2010 est une première du genre. Ce silence et ce déni confisquent aux victimes le droit de se reconstruire, alors que les bourreaux jouissent d’une totale impunité. Ils peuvent recommencer sans être inquiétés.

Partout, toujours, le même scénario

Lors de l’annexion de la Corée par le Japon, puis de l’invasion de la Mandchourie, du nord de la Chine et enfin de l’Asie du Sud-Est au début de la seconde guerre mondiale, l’armée impériale organise des réseaux de prostitution forcée au service de ses soldats. Par euphémisme, les jeunes femmes, préalablement violées, frappées et enrôlées de force, sont appelées « femmes de réconfort ». Deux cent mille femmes, principalement coréennes, indonésiennes et philippines, servent dans les camps militaires où elles sont violentées des années durant [6].
Le massacre de Nankin (ou « viol de Nankin »), en 1937, est un exemple des atrocités auxquelles se livre l’armée nippone en Chine. Progressant dans le nord du pays, les forces armées japonaises attaquent la ville de Nankin, située à l’est de Pékin, sans rencontrer de résistance. En dépit de la soumission volontaire des habitants, le commandement, pour ne pas avoir à gérer un nombre important de prisonniers, ordonne le massacre de la population. Hommes et enfants sont assassinés à la baïonnette, au sabre, à la mitrailleuse et jetés dans des fosses. Les femmes subissent l’assaut des soldats, elles sont violées avant d’être expédiées — pour à peu près vingt mille d’entre elles — dans les bordels militaires.
Bien qu’en 1935, les lois de Nuremberg sur la race interdisent le viol des femmes juives, considérées comme « impures », la Wehrmacht organise pendant la seconde guerre mondiale des viols collectifs publics et systématiques de femmes juives et non juives, en particulier dans les pays slaves (Pologne, Russie, Yougoslavie…). Au moins cinquante mille femmes sont prostituées de force dans les camps nazis [7]. Mais lorsque le vent tourne en 1945, et que l’Armée rouge entre en Allemagne, ce sont d’abord les femmes allemandes qui subissent les représailles. Deux millions d’entre elles sont violées par des soldats russes [8]. Le corps expéditionnaire français se distingue en Italie par le viol de plusieurs milliers de femmes lors de la campagne de 1944 [9]. Qu’elles soient britanniques, françaises, allemandes, des centaines de milliers de femmes essuient les débordements violents de l’armée de libération. Dix-sept mille soldats américains se seraient ainsi rendus coupables de viols entre 1942 et 1945 [10]. De l’autre côté du monde, à Okinawa, les GI’s violent dix mille Japonaises au cours de la dernière bataille du Pacifique, quelques jours avant le bombardement d’Hiroshima.
La seconde guerre mondiale s’achève, le monde entre dans la guerre froide. L’icône largement répandue de la belle Tonkinoise, tout amour pour son valeureux soldat exilé, offre un paravent sur mesure derrière lequel des viols sont perpétrés, notamment pour propager la syphilis, loin des regards de la métropole [11]. De retour d’Indochine, les soldats français partent en découdre en Algérie, où, entre 1954 et 1962, la pratique du viol devient monnaie courante, à la ville comme à la campagne. L’armée française se disperse pour débusquer les résistants dissimulés dans le maquis. Loin de leurs supérieurs hiérarchiques, les petits chefs en profitent pour imposer leur loi et terrorisent la population en se défoulant sur les femmes. Certaines sont détenues dans des prisons sordides où elles subissent tortures sexuelles et viols à répétition.
En Amérique latine, les années 1960 s’ouvrent sur trois sombres décennies de dictatures militaires qui, soutenues par les Etats-Unis, s’accompagnent de violentes répressions d’Etat. Ces régimes de terreur s’attaquent à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un opposant, armé ou non. Les guérillas surgissent, des guerres civiles éclatent au cours desquelles les femmes vont payer un lourd tribut. C’est le Guatemala, le Pérou, le Nicaragua, le Salvador, la Colombie, mais aussi l’Argentine, le Chili, l’Uruguay, la Bolivie, le Brésil, Haïti ou le Chiapas. Militaires, paramilitaires et insurgés violenteront les femmes.
Le Chiapas est un Etat du Mexique riche en ressources naturelles, bien que ce soit le plus pauvre du pays. Le mouvement zapatiste apparaît en 1994, qui lutte pour « défendre les droits sociaux, politiques et culturels des peuples indigènes et pour une plus juste répartition des richesses ». Au mépris d’un accord signé entre les zapatistes et le gouvernement, lequel revient sur son engagement, la population fait l’objet d’une guerre dite « de basse intensité » menée par des groupes de paramilitaires équipés et formés par l’armée mexicaine. Ces milices, installées à l’intérieur même des villages soupçonnés de sympathie envers les rebelles, violent les femmes de façon systématique dès qu’elles sortent de chez elles, enlèvent les jeunes filles et les contraignent à la prostitution et à l’esclavage sexuel. Une menace permanente entrave la vie de toute la communauté. La peur du viol enferme les femmes chez elles [12].
Au Nigeria, entre 1967 et 1970, lors la guerre du Biafra, dans une région bordant le delta du Niger particulièrement riche en pétrole, les jeunes femmes ont été la proie des hommes armés. Celles qui ont accouché d’enfants « de père inconnu » ont été mises au ban de la société.
Le viol des femmes devant leur mari et leurs enfants est une atteinte à l’intimité d’une portée effroyable. Il affecte la relation du couple, celle de la famille et celle de toute la communauté. Dans les sociétés patriarcales, les femmes violées sont méprisées, rejetées. C’est la dislocation du noyau familial.
En RDC (que les Congolais à Kinshasa appellent, par dérision, la République dramatique du Congo), les Nations unies et des ONG américaines estiment qu’un peu plus de quatre millions de personnes auraient disparu dans l’est du pays. Les groupes armés rebelles, comme les forces gouvernementales, sèment la terreur dans les villages et dans les camps de réfugiés. Massacres, assassinats et viols sont le lot quotidien d’une population qui vit dans la crainte, sur fond de trafic d’armes, de drogue et de minerais précieux.
Dans le nord-est du pays, en Ituri, au Nord Kivu et au Sud Kivu, ce sont des centaines de milliers de femmes qui ont subi et subissent les pires sévices. La destruction est tout autant physique que psychologique (voir le reportage « A la rencontre de victimes de viols en RDC », avec Boris Cyrulnik). Les femmes blessées au plus profond d’elle-même s’isolent, par honte, quand elles ne sont pas simplement chassées de leur famille. Fragilisées, elles manquent de tout ce dont un être humain a besoin pour se reconstruire : écoute, compassion, réconfort et assistance. Elles souffrent de graves problèmes de santé dus aux lésions de leur appareil génital souvent détruit, qui nécessitent une opération, et donc une hospitalisation. Nombre d’entre elles, contaminées par leurs violeurs, sont séropositives. Elles ne peuvent même pas recourir à l’IVG : l’avortement est illégal en RDC — même en cas de viol.
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Légalité de l’avortement en cas de viol
Esquisse : Ag. St. 2010.
Quelques-unes de ces femmes trouveront refuge auprès des organismes humanitaires, très actifs sur le terrain, mais complètement débordés par l’ampleur de ces événements. Les ONG mettent en place des programmes de soutien psychologique impliquant la famille et le village, car la reconstruction passe, bien sûr, par la « réconciliation sociale ». Les victimes se forment à des activités artisanales ou agricoles afin d’assurer leur propre existence. Et, petit à petit, elles arrivent à réintégrer la communauté.
La Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) est jusqu’à présent restée impuissante à empêcher ces crimes de guerre (il faut voir le très bon documentaire de Susanne Babila « Le viol, une arme de guerre au Congo », 2007).

Epuration et génocide

Tous les arguments sont bons pour justifier la pratique du viol systématique. Purification, transmission du « sang » du géniteur : l’histoire ne manque pas d’exemples dans lesquels ces croyances d’un autre âge ont été largement utilisées.
La propagande fasciste, au cours de la guerre civile espagnole entre 1936 et 1939, a utilisé la radio de Séville pour inciter les milices franquistes au viol (pour la procréation) des républicaines et des femmes soupçonnées de soutenir les communistes. Quand les républicains gagnent du terrain, les franquistes écrivent sur les murs des villages qu’ils fuient : « Le village sera perdu mais vos femmes accoucheront de petits fascistes » [13].
Au début des années 1970, le Pakistan oriental conteste le pouvoir que le Pakistan occidental détient et qu’il exerce à son avantage. Il proclame son indépendance et devient le Bangladesh. S’ensuit une violente vague de répression. Deux cent mille Bangladaises sont violées par l’armée pakistanaise, laquelle s’emploie à introduire en elles « de purs gènes musulmans » (elles sont considérées comme à moitié hindoues). Les hommes non circoncis sont tués. A la suite de cette guerre, le gouvernement bangladais a pris des mesures avec l’aide d’organismes internationaux pour aider les femmes à surmonter ces épreuves, notamment avec des programmes d’avortement et d’adoption. Les victimes sont appelées « bironginis », c’est-à-dire « héroïnes », afin d’écarter tout risque de stigmatisation.
On retrouve une situation assez similaire dans le conflit qui oppose l’Angola et la région du Cabinda (riche province pétrolière), qui revendique son indépendance. Les violences sexuelles exercées par l’armée angolaise contre les Cabindaises y sont fréquentes et intentionnelles, encouragées par le gouvernement angolais pour « faire mentir » les arguments des Cabindais qui revendiquent leur différence ethno-culturelle [14].
Au début des années 1990, c’est l’Europe qui devient le théâtre du viol comme arme de guerre. La Yougoslavie implose sous la pression des ultranationalistes. Le viol est pratiqué à grande échelle en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. Les hauts responsables serbes bosniaques font ouvrir de camps militaires, les « camps du viol », par où transitent des dizaines de milliers de femmes livrées aux soldats, autant de fois nécessaires pour que la reproduction soit assurée. Elles sont ensuite maintenues en détention jusqu’au sixième mois de grossesse pour prévenir tout « accident dommageable » pour l’enfant. Aujourd’hui, ces femmes traumatisées parlent d’autant moins que leurs violeurs vivent librement à proximité de chez elles.
1994. Lors du génocide rwandais, les femmes sont sauvagement violées, et entre huit cent mille et un million de Tutsis et Hutus modérés sont assassinés [15]. Les rares survivantes doivent vivre avec leurs traumatismes et leur séropositivité. Elles se définissent elles-même comme des « mortes en sursis ».

Enfin des tribunaux pour juger ces crimes ?

Il ressort de ces tragédies inscrites dans des contextes sociopolitiques différents deux constantes : le silence et l’impunité.
En principe, les violeurs sont jugés par les tribunaux locaux. Dans les sociétés patriarcales, le viol peut être considéré comme un délit mineur (quand ce n’est pas la victime qui est rendue coupable) et les autorités locales traînent les pieds pour arrêter les auteurs de ces crimes. En RDC, ce sont les haut-gradés, voire les élus (les hommes politiques) qui auraient dû livrer les présumés coupables à la justice ; mais ils ne le font pas. Comme le souligne Margot Wallström, « les perspectives d’inéligibilité et de non-amnistie peuvent faire pression sur eux et les obliger à tenir leurs troupes et à faire punir les criminels ».
Dans certains cas sensibles, des tribunaux internationaux spéciaux ont été mis en place, relayés en cela par la Cour pénale internationale (CPI), opérationnelle depuis 2002 de façon permanente. Un rapide survol historique nous donne une idée de la façon dont les viols commis par les militaires pendant les conflits ont été réprimés.
Le Tribunal militaire international de Nuremberg, créé en 1945 pour traduire en justice les grands criminels du régime nazi en Europe, n’a pas jugé les viols, ceux-ci n’étant reconnus à l’époque ni comme crimes de guerre, ni comme crimes contre l’humanité. La justice militaire américaine, de son côté, pressée par les innombrables plaintes qu’elle a reçues, a jugé une partie de ses propres soldats coupables de viols, du moins ceux commis en Europe. En France, vingt-et-un d’entre eux ont été pendus sur les lieux de leur délit (en Normandie). Un Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient est créé en 1946 pour juger les grands criminels de guerre japonais, mais, là encore, viols, prostitution forcée et esclavage sexuel ne figurent sur aucun acte d’accusation. Au Bangladesh, les auteurs des viols ont été, dans un premier temps, fait prisonniers, puis relâchés assez rapidement... et sans procès.
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Le viol devant le Tribunal pénal international
Illustration : Ag. St. 2010
Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), créé en 1993, reconnaît les violences sexuelles comme crimes de guerre. Douze hommes seulement ont été condamnés pour des violences sexuelles. Les victimes, jusqu’à présent, n’ont reçu aucune aide de l’Etat.
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) est mis en place fin 1994 pour « juger les personnes responsables d’actes de génocide et d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda ou par des citoyens rwandais sur le territoire d’Etats voisins au cours de l’année 1994 ». Les organisations féministes et de défense des droits humains se battent durement afin que les accusations de viol ne soient pas évacuées d’un revers de main en dépit des preuves établies.
Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), créé en 2002, a émis trois actes d’accusation contre des dirigeants de groupes armés et de milices ayant commis des crimes pendant le conflit. L’un d’eux vise l’ancien président du Libéria, M. Charles Taylor, pour des viols, des violences sexuelles et l’esclavage sexuel de filles et de femmes. Il reconnaît l’esclavage sexuel et la pratique des mariages forcés comme des crimes de guerre, les viols comme un crime contre l’humanité.
On se félicite des avancées en matière de droit pour faire reconnaître le viol en tant que crime et traduire les coupables en justice. Mais il y a malheureusement encore loin de la coupe aux lèvres. La recherche d’un responsable « hiérarchique » complique le travail des tribunaux spéciaux... Finalement, peu sont jugés et l’impunité demeure.
Neuf personnes présumées coupables de viols en RDC, dont un chef militaire, ont été arrêtées en janvier 2011 — une première —, et les premières affaires arrivent aujourd’hui sur le bureau du procureur de la CPI. L’histoire dira comment seront jugés ces crimes.
Des femmes qui refusent de se taire
Dans l’Etat indien du Manipur, plusieurs groupes de femmes ont organisé des manifestations pour protester contre le comportement des forces armées. Territoire subalterne annexé par l’Inde en 1947, le Manipur devient un Etat en 1972, mais New Delhi étend la loi sur les pouvoirs spéciaux des forces armées (AFSPA), déjà en vigueur depuis 1958, à l’ensemble du territoire, par crainte d’une insurrection armée. Depuis, un régiment spécial, les « Assam Rifles » (« tirailleurs de l’Assam »), commet de nombreuses exactions au nom de sa mission de maintien de l’ordre. En 2004, certains de ses soldats arrêtent une jeune femme, Thangjam Manorama, soupçonnée d’appartenir à un groupe armé. Sous le coup d’un mandat d’arrêt officiel, elle a dû quitter le domicile de ses parents, escortée par l’armée. Son corps mutilé a été retrouvé le lendemain. Un examen médicolégal a indiqué qu’elle avait vraisemblablement été violée avant d’être tuée.
« Scandalisés par ce meurtre et par l’impunité avec laquelle l’armée pouvait ainsi violer et tuer, écrit Amnesty international en 2004, les membres d’un collectif de femmes ont voulu exprimer leur écœurement face aux fréquentes atrocités perpétrées par des membres des forces de sécurité contre des femmes ou des enfants, en se déshabillant sur la place publique et en mettant au défi les soldats de venir les violer. Cet acte courageux et symbolique a été le point de départ d’une vague de manifestations de masse, qui ont finalement amené le gouvernement de l’Etat à demander au pouvoir fédéral d’abroger l’“Armed Forces Special Powers Act” (loi relative aux pouvoirs spéciaux des forces armées). Le gouvernement local a annoncé que la municipalité de Imphal n’était plus considérée comme “zone de troubles” et a donc réduit en conséquence les pouvoirs des forces militaires qui y étaient déployées [16]. »
A consulter
- « On n’arrête pas les viols avec des médecins », Par Olivier Falhun, 8 février 2011.
- « RDC : arrestation du chef du groupe de militaires impliqués dans les viols de Fizi », Centre d’actualités de l’ONU, 21 janvier 2011.
- « RDC : des enquêtes confirment l’ampleur des viols commis par des soldats de l’armée », Centre d’actualités de l’ONU, 25 janvier 2011.
- « Des Congolais violentés par l’armée angolaise », Médecins sans frontières, 6 décembre 2007.
- « Soudan (Darfour) : Le viol comme une arme de guerre - La violence sexuelle et ses conséquences », Amnesty international, 15 mai 2006.
- « Ethiopia : Army Commits Executions, Torture, and Rape in Ogaden » et « Collective Punishment », Human Rights Watch (HRW), 12 juin 2008.
- Burundi : Paramilitaries Commit Killings, Rapes, Human Rights Watch (HRW), 13 décembre 2001.
- « Tchad. Les réfugiées sont victimes de viols à l’intérieur et à l’extérieur des camps, malgré la présence de l’ONU », Amnesty International, 29 septembre 2009.
- « Kenya : Abus de la police à l’encontre des réfugiés somaliens », Human Rights Watch (HRW), 17 juin 2010.
- « Guinée : Le massacre et les viols perpétrés dans un stade de Conakry constituent vraisemblablement des crimes contre l’humanité », Human Rights Watch (HRW), 17 décembre 2009.
- « Côte d’Ivoire : “My Heart Is Cut”. Voir aussi ici », Human Rights Watch (HRW), 1er août 2007.
- « Nigerian Army Accused of Excessive Force, Rape in Niger Delta », Human Rights Watch (HRW), 22 décembre 1999.
- « Haïti. Ne leur tournez pas le dos. La violence sexuelle contre les filles en Haïti », Amnesty International, 27 novembre 2008.
- « Algérie - Dans la République de la peur, le viol est une arme de guerre », par Habib Souaïdia (23 décembre 2006).
- « More Evidence of Rape by Russian Forces in Chechnya ». Voir aussi ici, Human Rights Watch (HRW), 29 mars 2000.
- « RDC : des milliers de femmes défilent contre les viols », station internationale des Pays-Bas (RNW), 18 octobre 2010.

Notes

[1] « RDC : l’ONU confirme le viol de plus de 150 femmes dans le Nord-Kivu », 23 août 2010 ; « Viols de masse en RDC : l’ONU appelle à la fin de l’impunité », 31 août 2010 ; « RDC : un rapport décrit la sauvagerie des viols de masse début août dans l’est », 24 septembre 2010.
[2] Durant la campagne d’Italie, en juin 1859 en Lombardie, dans la province de Mantoue, l’armée française de Napoléon III, alliée à l’armée sarde, remporte une victoire sur l’armée autrichienne de l’empereur François-Joseph.
[3] C’est la reconnaissance officielle, pour la première fois, de la nécessité d’un « service » de santé pour les militaires blessés. La première convention de 1864 stipule l’obligation de soigner les blessés sans distinction de nationalité, la neutralité (l’inviolabilité) du personnel sanitaire et des établissements sanitaires et le respect du signe distinctif de la Croix-Rouge sur fond blanc. Elle est réactualisée une première fois en 1868, en 1906, puis en 1929, date à laquelle une seconde convention relative au traitement des prisonniers de guerre voit le jour. A partir de 1934, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) prévoit la rédaction d’une convention pour la protection de certaines populations civiles (« Projet de Tokyo »). Mais la seconde guerre mondiale éclate ; les civils attendront.
[4] Instrument constitutif de l’Organisation des Nations unies (ONU). Elle fixe les droits et les obligations des Etats membres, porte création des organes et des procédures. Convention internationale, elle codifie les grands principes des relations multilatérales, de l’égalité souveraine des Etats à l’interdiction d’employer la force dans ces relations.
[5] Lire Elvan Isikozlu et Ananda S. Millard, « Brief 43, Towards a Typology of Wartime Rape, BICC, 2010 ; « Viols en temps de guerre : une histoire à écrire » (PDF) ainsi que Giselle Donnard, « Femmes dans la guerre aujourd’hui » et Françoise Nduwimana, « Le viol de guerre : la riposte des femmes ».
[6] Elisabeth Jean Wood : Variation in Sexual Violence during War, in Order, conflict and violence de Stathis N. Kalyvas, Ian Shapiro et Tarek Masoud, Yale University, Connecticut, 2008.
[7] Wendy Jo Gertjejanssen, Victims, Heroes, Survivors : Sexual Violence On The Eastern Front During World War II, University of Minnesota, 2004 ; Ian Kershaw et Laurence Rees, War of the Century : When Hitler Fought Stalin, New Press, 2000.
[8] Suzan Brownmiller, Le Viol, Stock, 1976 ; lire le compte rendu dans Libération, le 13 février 2009 : « Rouge cauchemar ».
[9] Tommaso Baris, Le corps expéditionnaire français en Italie : violences des « libérateurs » durant l’été 1944, Vingtième Siècle, Revue d’histoire, Presses de Sciences Po, 2007/1 (n° 93).
[10] Robert J. Lilly, La face cachée des GI’s. Les viols commis par des soldats américains en France, en Angleterre et en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale, Payot, Paris, 2003 (lire notre recension).
[11] Georges-Henri Guiraud, Aux frontières de l’enfer, Monte-Carlo, Regain, 1956.
[12] « Le viol comme arme de guerre. Conflits armés et violence sexuée au Chiapas et en ex-Yougoslavie », Flagrant délit, n° 9, 1999.
[13] Yannick Ripa, Purifier et soumettre. La violence sexuelle contre les républicaines durant la guerre d’Espagne, Pandora, revue d’études hispaniques, nº 5, 2005.
[14] Alors que l’Angola est devenu une colonie portugaise dès 1482, le peuple cabindais résiste à l’invasion du Portugal jusqu’en 1885. Le gouvernement portugais rattache les deux territoires — séparés par une parcelle de la RDC — sous une administration unique. Au moment de l’indépendance, en 1975, l’Angola annexe d’emblée le Cabinda, qu’il considère comme sa dix-huitième province, alors que ce dernier réclame son indépendance en arguant que les deux territoires ne partage ni la langue (hormis le portugais), ni la culture, ni l’histoire, ni même de frontière. Depuis, l’armée angolaise occupe le territoire rebelle où elle violente la population.
[15] Lire le magnifique mais terrible roman de Koulsy Lamko, Phalène des Collines, le Serpent à Plumes, Paris, 2000.
[16] Amnesty International, « Les crimes commis contre les femmes lors des conflits armés », 2004.

Agnès Stienne est artiste, graphiste et illustratrice indépendante.

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