Les bombes à sous-munitions (BASM) sont une catégorie de munitions destinée à « arroser » un large périmètre. Leur principe est simple : un gros conteneur (bombe, obus, missile, roquette), est rempli de bombelettes (les sous-munitions). Le conteneur s’ouvre et disperse les sous-munitions au dessus d’une zone, créant ainsi un tapis d’explosions pouvant couvrir plusieurs hectares !
Les BASM, des armes d'attaque redoutables >>
Les civils qui vivent et travaillent dans les zones touchées risquent d’être tués ou mutilés pendant les bombardements.
De plus, entre 5 et 40% des sous-munitions n’explosent pas à l’impact : gisant sur le sol, dans les arbres ou sur le toit des maisons, elles se transforment, de facto, en véritables mines antipersonnel, prêtes à exploser au moindre contact.
Elles font ainsi courir une menace mortelle aux populations civiles en cas de manipulation (lors de travaux agricoles, de déboisement, de reconstruction…). Attirés par les couleurs vives de certaines sous-munitions, les enfants sont particulièrement exposés au danger.
Pour les victimes, tuées ou mutilées des années parfois après la fin des conflits, il n’y a aucune différence entre une mine antipersonnel et une sous-munition non explosée.
Une violation du droit international humanitaire
En n’opérant aucune distinction entre cibles civiles et militaires, les bombes à sous-munitions violent les principes du droit international humanitaire. Pourtant, alors que les mines antipersonnel sont interdites, les bombes à sous-munitions sont massivement utilisées : au Kosovo, en Afghanistan ou en Irak, ce sont plusieurs millions de sous-munitions qui ont été déversées tuant et mutilant plusieurs milliers de personnes pendant et après les conflits.
Une utilisation massive
...la responsabilité des Etats
Près de 73 États stockent des sous-munitions dans leurs arsenaux. A eux seuls, les Etats-Unis en possèdent de 700 à 800 millions !
La France, qui a utilisé des bombes à sous-munitions pendant la guerre du Golfe, en possède plusieurs modèles sophistiqués : roquettes à grenades, obus ogres et bonus, missiles Apach-Scalp... Les armées françaises (Terre et Air) ne comptent pas renoncer à ces armes dont l’efficacité, en termes de saturation, n’est plus à démontrer.
Devant l’ampleur des stocks détenus par ces pays, on est en droit de penser que, s’ils décidaient d’utiliser l’intégralité de leur stock, cela provoquerait une hécatombe comparable à celle provoquée par les mines antipersonnel.
...et des entreprises
Plus de 85 entreprises, dans 34 États, ont produit au moins 210 sortes de bombes à sous-munitions. Au moins 59 entreprises continuent à produire et à faire la promotion des systèmes à sous-munitions ou des sous-munitions. La moitié d’entre elles sont basées en Europe et 8 aux États-Unis.
Il apparaît, au vu des transferts d’armements que 12 pays ont contribué à la prolifération de cette menace en vendant à 58 États près de 50 sortes de systèmes d’armes à sous-munitions.
Contre ces armes illégales, nous devons tous réagir. En pesant de tout notre poids sur les gouvernements, nous pouvons faire interdire les bombes à sous-munitions.
Mais pour réussir nous avons besoin de vous !
Cliquez ici pour signer la petition internationale
PÉTITION DE JUILLET 2007
BOMBES A SOUS-MUNITIONS : APPEL SOLENNEL AUX GOUVERNEMENTS !
Kosovo, Afghanistan, Irak, Sud Liban… Aujourd’hui, aucun d’entre nous, et surtout aucun gouvernement ne peut continuer à ignorer le scandale des bombes à sous-munitions, dont 98 % des victimes recensées sont des civils.
Les bombes à sous-munitions sont des armes composées d’un conteneur regroupant des mini-bombes appelées sous-munitions. Conçues pour être dispersées sur de larges surfaces, les sous-munitions atteignent inévitablement des zones civiles pendant les bombardements, provoquant une véritable hécatombe parmi les populations. De plus, 5 à 30 % (voire 40 %) d’entre elles n’explosent pas à l’impact. Comme les mines antipersonnel, elles peuvent être déclenchées au moindre contact, tuant et mutilant pendant et après les conflits. En n’opérant aucune distinction entre zones civiles et cibles militaires, les bombes à sous-munitions violent les Conventions de Genève.
Aujourd’hui, plus de 70 Etats sont engagés dans le « Processus d’Oslo » qui devrait aboutir, en 2008, à un traité international d’interdiction des bombes à sous-munitions. La réussite de ce processus dépend de la volonté et de l’implication des Etats engagés.
C’est pourquoi, nous demandons solennellement aux gouvernements
- de Renoncer dès maintenant à ces armes en déclarant un moratoire sur la production, l’utilisation, la commercialisation et le transfert des bombes à sous-munitions.
- De lever les ambiguïtés du soutien de leur pays au « Processus d’Oslo » et œuvrer à l’adoption d’un traité international d’interdiction des bombes à sous-munitions en 2008.
- De mobiliser les moyens nécessaires pour contribuer à l’assistance aux victimes et à la protection des populations civiles menacées par des sous-munitions non explosées.
Cliquez ici pour signer la petition internationale
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