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Depuis quelques années, on voit les influences sixties envahir la nouvelle scène internationale. Or, peu de groupes sont assez audacieux pour mixer cet héritage avec une bonne dose de modernité 00’. C’est un pari réussi pour The Heavy qui nous avait déjà enthousiasmé avec Great vengeance and furious fire en 2007. Pas mal pour un groupe formé il y a quatre ans à Noid (bled au sud-est de l’Angleterre) par une poignée d’amis d’enfance. The Heavy nous offre aujourd’hui un deuxième album assez impressionnant pour être considéré comme l’un des projets à ne pas louper en cette rentrée 2009. The house that dirt built débute par une intro digne d’un film de Quentin Tarentino et se poursuit par Oh no ! Not you again !, morceau phare de l’album, aux rythmes très vintage. On s’attend presque à ce qu’ Uma Thurman reprenne son carré brun pour un remake de Pulp Fiction. Paradoxalement les aigus dans la voix du chanteur Swaby prennent presque des accents hard rock, ce qui ajoute un vrai caractère au titre. On retrouve aussi un véritable retour aux sources de l’instrumental puisque les cuivres, pourtant de plus en plus rares, ont une place de choix dans The house that dirt built, en particulier dans Sixteen où la voix de Swaby nous offre un groove sensuel relayé par des chœurs féminins. On comprend pourquoi des préservatifs sont distribués par Swaby lui même à la fin de ses concerts ! Après la grande claque de ces premiers titres, The Heavy calme le jeu sur Short Change Hero, où après une introduction très « western », la mélodie impose sa lenteur presque mélancolique. Damon Albarn aurait pu produire ce morceau et l’intégrer dans le projet Gorillaz sans qu’on en soit étonnés. Puisqu’on parle de la production, notons qu’elle est assurée ici par Jim Abiss qui a également travaillé avec Kasabian et Arctic Monkeys. Abiss a su alterner son poisseux, guitare enrouées et soul exacerbée. On oublie la soupe pop qui envahit les ondes et on se laisse porter. Seul bémol de ce projet assez exceptionnel : des rythmes un peu plus communs vers la fin de l’album. On citera par exemple Stuck qui clôture l’album par une mélodie plus comparable à une ballade qu’à un bon vieux rock des familles. Malgré la mention toute particulière aux brillants Cause for Alarm qui nous étonne par ses inclusions ska et Love like that dont Al Green n’aurait pas renié le son stéréo. On a donc entre les mains un projet inclassable car à la fois rock, soul, pop et funk. Cosmopolite à l’image des membres du groupe qui viennent eux-mêmes de divers horizons. The house that dirt built album de cette rentrée ? Sans conteste. Le combo anglais ne pourra laisser personne indifférent cette année et c’est tant mieux.
par Déborah
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