De Lars Köhne – ARTE GEIE / Doc Station – Allemagne 2009 :
Dandora, la plus grande montagne d’ordures du Kenya. On y décharge 2.000 tonnes de déchets par jour et 10.000 personnes y cherchent des restes d’aliments ou d’autres détritus qu’ils pourront vendre pour quelques cents.
Jones Muchendu et Benson Otieno travaillent pour l’association kenyane Undugo, une organisation d’aide humanitaire indépendante de l’Etat. Depuis l’effondrement financier de l’an dernier, ils se rendent ici tous les jours, en quête d’enfants récemment naufragés sur ce tas d’ordures. Des éboueurs employés à la décharge collaborent avec l’association… Et ils sont débordés : plus de 300 enfants auraient échoué les deux derniers mois.
Sur la décharge, Jones et Benson continuent de rechercher les nouveaux-venus. Pour l’instant, ils en ont trouvé 10. Leurs familles ont fui les campagnes pour les villes kenyanes, parce que leurs parents se sont retrouvés au chômage.
D’après l’expérience des organisations d’aide humanitaire, le soutien aux initiatives locales est le moyen le plus efficace, parce qu’il agit à long terme. Mais dans des cas de famine, de pauvreté ou de réfugiés, les secours doivent être rapides, et arrivent généralement sous forme de crédits internationaux à taux réduits. Et, depuis la crise, cet argent est devenu rare.
Au printemps dernier, la Banque Mondiale avait elle-même tiré la sonnette d’alarme : 700.000 enfants africains pourraient mourir chaque année à cause de la récession mondiale... Mais pour ces enfants qui survivent encore, aucun budget n’est prévu, malgré les plans de sauvetage s’élevant à plusieurs milliards de dollars, orchestrés partout dans le monde depuis la crise financière.
2 commentaires:
Gratitude is the sign of noble souls.
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Freie University Berlin
He that makes a good war makes a good peace.
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