Tout a commencé en janvier dans un établissement catholique huppé, le prestigieux collège Canisius à Berlin. Cinq anciens élèves osent enfin briser la loi du silence. Ils dénoncent les abus sexuels dont ils ont été victimes dans les années 70 et 80. Leurs tortionnaires ? Des professeurs jésuites. Le voile était levé sur un scandale qui depuis prned toujours plus d'ampleur.
Embarrassée, l'Église allemande convoque alors une conférence des évêques à Fribourg. Le président de cette vénérable assemblée, l'archevêque Robert Zollitsch, s'y dit "profondément bouleversé" par ce scandale . Il demande pardon à toutes les victimes. Des excuses. Enfin ! Car jusqu'alors la stratégie de l'église se résumait en un mot : l'omerta.
Acculée par les évènements, en Allemagne mais aussi en Irlande et aux États-Unis où des scandales similaires ont éclaté, l'Église a donc consenti à un début de mea culpa. C'est un pas en avant après des décennies à taire et couvrir ce type d'affaires. Mais pour nombre de croyants, c'est loin d'être suffisant. Sur le fond, le Vatican se cramponne toujours au dogme et refuse d'aborder les débats de fond : un assouplissement de la morale sexuelle catholique, la réforme du célibat des prêtres, ou encore l'interdiction d'exercer pour les prêtres coupables d'abus sexuels. Jusqu'alors dans la plupart des cas, ils étaient juste mutés sous d'autres cieux.
Et s'il a fallut attendre trois semaines que tombent finalement les excuses officielles de l'Église allemande, d'autres n'ont pas attendu pour donner de la voix. Le très conservateur évêque d'Augsbourg par exemple. Pour lui, ces cas de pédophilie ont une et une seule explication : la révolution sexuelle de mai 1968. Que certains des abus sexuels révélés remontent aux années 1950 et 60 ne semble pas troubler le prélat plus que ça !
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Autres liens
>> No Human Toys - La Chaîne Humaine Contre les Abus Sexuels
>> Rayon de Soleil - un site pour toute personne qui a été victime d'un abus sexuel
>> Association "Vaincre le silence"
>> Association "La maison bleue"
>> "Stop violence" - pour la protection des enfants
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