Par Thomas, le Cimbre
le 4 novembre 2011
pour http://www.renovezmaintenant67.eu
Depuis 2008 on dit que la Deutsche Bank est une bombe. Elle est la première banque du monde avec son bilan annuel de 2283 milliards d'euros qui dépasse le PIB de la Grèce qui est de 343 milliards d'euros. En réalité le pays le plus en danger de la Zone-Euro est l'Allemagne, tout de suite suivie de la France. Depuis 2008 la DB se maintient car c'est principalement à travers elle que sont négociés tous les Bons du Trésor de tous les pays de la planète et tous les CDS / CDO qui sont spontanément générés à leurs dépens. Mais depuis 2008 la Deutsche Bank n'a pas profité, pour consolider son bilan, du carry trade international et européen et des trillions qui lui sont prêtés par les banques centrales à un taux voisin de zéro et qu'elle reprête à un taux énormément plus élevé aux États souverains, à 96% de spéculateurs financiers et à 4% aux industriels, aux commerçants et aux particuliers. La Deutsche Bank, dont l'objectif annoncé est d'offrir un rendement à deux chiffres, est en fait un hedge fond car elle transfère toutes ses activités dans sa filiale qui est son First Broker pour son Prime Brokerage. A elle seule, la Deutsche Bank détient au moins la moitié des dettes des PIIGS - Portugal, Irlande, Italie, Espagne, Grèce détenues par les banques allemandes, ce qui veut dire que sa value to market est négative et qu'elle est déjà rien que pour ceci en faillite technique. Son capital propre de 52 milliards d'euros est inférieur aux Bons du Trésor des PIIGS qu'elle détient. Avec la bulle des CDS / CDO et autres actifs pourris et en pourrissement, les "Legacy Assets", elle est de toute façon en faillite. BNP - Paribas, qui a acquis depuis 2008 avec les sauvetages gouvernementaux français, européens et de la Fed' elle-même une taille internationale chère au président français en poste, a un bilan de 1926 milliards d'euros avec un fonds propre de 3,54%. BNP - Paribas est la seconde banque du monde pour sa somme bilanaire. Le Crédit Agricole a un bilan de 1596 milliards d'euros avec 2,78%, la Société Générale a une somme bilanaire de 1158 milliards d'euros et 3,57%. Depuis deux ans nous savons que la Société Générale rapatrie en France 100 milliards de positions toxiques pourris illiquides et irrécouvrables.
Deutsche Bank et BNP Paribas sont les deux banques les plus grandes du monde et qui ont sur les 29 banques systémiques du monde la plus petite couverture avec le Crédit Agricole. Le Crédit Agricole est la 4ème banque la plus mauvaise, la Société Générale la 10ème la plus mauvaise, la BNP - Paribas la 8ème. La Commerzbank allemande est la 6ème banque la plus impactée et qui n'a pas créé un fonds propre réglementaire suffisant pour l'extraire de la faillite technique. Il n'y a pas de crise de l'euro. Les banques sont en faillite technique, mais elles vous le jurent, c'est à cause de la Grèce. Elles avaient pourtant passé tous les stress-tests avec brio. Sur le graphique de gauche publié par EBA - Autorité Bancaire Européenne la barre en bleu clair montre en milliards (billion en anglais) les Bons du Trésor des pays PIIGS détenus par les banques européennes, et en bleu foncé des actifs pourris comme des CDO détenus depuis 2008. Les CDS n'apparaissent pas parce qu'ils sont négociés de gré à gré, qu'ils sont des produits OTC - Over The Counter qui n'apparaissent pas dans le bilan comptable des banques mais seulement dans le bilan commercial non publié.
Je m'étonne que le G20 n'ait pas établi la liste des assurances systémiques qui ont émis les produits toxiques et pourris comme les CDS / CDO et qui en détiennent. Ne nous leurrons pas, ce qui est "insuffisamment capitalisé" dans ce secteur est en faillite technique à cause des ces Legacy Assets. En raison de la faillite technique des banques françaises et allemandes, ce sont bien la France mais aussi l'Allemagne malgré son niveau d'exportation qui doivent perdre le triple-AAA des agences de notation. Le gouvernement français parle à juste titre de la faillite de la France, mais il s'agit de la faillite des banques que l'on expose comme une crise de l'euro, alors que l'euro reste fort et stable depuis 2008. Ce qui est aussi passé sous silence est la situation des banques suédoises gravement impactées par les quasi-faillites des banques des Pays Baltes dont elles détiennent 94% (Lituanie, Estonie, Lettonie) et la situation des banques autrichiennes, qui sont gravement impactée par les quasi-faillites banques de leur zone de chalandise habituelle qui remontent à l'empire austro-hongrois: Hongrie, République Tchèque, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie. Les autrichiens et les suédois ont fait ce qu'ont fait la France et l'Allemagne avec les pays PIIGS: spéculé sur les dettes publique et privée et titrisé ces dettes. Les premiers ministres Papandreou et Berlusconi ont été suicidés par Bruxelles et Francfort. La vague de suicides sur le lieu du travail pour cause de harcèlement peut aussi atteindre la France et l'Allemagne.
Les banques américaines dont la faillite avait immédiatement été reconnue par le gouvernement américain et la Fed' en 2009 ont aujourd'hui une couverture de risque de 2 à 4 fois supérieure à la Deutsche Bank ou aux banques françaises. Mais avec les trillions publics et de la planche à billets qui leur ont été versés, elles ont réussi à transférer leur faillite privée sur la faillite publique des USA qui est payée en entier par les contribuables et bientôt par le reste de la planète quand sera dévalué le $ et avec l'arrivée de l'hyperinflation qui réduiront à zéro tous les avoirs étrangers libellés en $ ou détenus aux USA. Comme toujours les USA vont exporter leur pauvreté qui s'accumulera cette fois-ci à la pauvreté technique imposée par le gouvernement Fillion-Sarkozy, les agences de notation et la Troïka FMI-BCE-Commission Européenne.
Alors que Cameron, le chancelier de l'échiquier a reconnu publiquement que les plans d'austérité sont contra-productifs et ont accéléré la récession en Grande-Bretagne, le triple AAA est la priorité numéro 1 du président français en poste qui a brillé dans son discours final au G20 de Cannes en reconnaissant qu'il y a "un accroissement des inégalités". Voici les 3 graphiques de BNP Paribas, du Crédit Agricole et de la Société Générale, c'est la ligne inférieure des cercles qui est révélatrice de la très mauvaise santé des banques systémiques qui sont des bombes en explosion. Vous comprenez pourquoi le gouvernement français Fillion-Sarkozy va imposer à partir de lundi 7 novembre 2011 à la France son "plus grand plan d'austérité anti-déficit de rigueur depuis 1945". Depuis l'automne 2008, la dette publique est démultipliée pour recapitaliser les banques. Le président français avait menti en 2007 en disant que "l’État français était en faillite". La crise des banques est utilisée dans les démocraties modernes pour collectiviser les dettes des banques et des assurances sur le dos des peuples en les culpabilisant sur la dette publique qui resterait voisine des "bons" critères (libéraux) de Maastricht s'il n'y avait pas de sauvetage et de recapitalisation des banques. Le gouvernement du président français en poste préfère lancer en France la crise sociale, la haine et le chaos plutôt que d'accepter le day of reckoning et de révéler la réalité de la faillite technique des banques. En France, Occupy Wall Street écartera les habituelles carmagnoles sur le tarmac de manifestants ou de grévistes, et les forces de l'ordre vont éteindre notre démocratie narrative. C'est ce que nous savons faire de mieux parce que notre pays n'a jamais assumé son devoir de mémoire depuis 1945.
L'arrogance avec laquelle le président français en poste et la chancelière allemande, Angela Merkel, CDU, traitent le 1er ministre grec Papandreou comme un enfant, la menace du ministre des finances allemand Christian Rösler, FDP, d'éjecter la Grèce de la Zone-Euro ne font plaisir qu'à ceux qui n'ont pas compris que ECOFIN, l'Euro-Group, la BCE, Mario Draghi devenu il y a une semaine directeur de la BCE, ont aidé pendant 10 ans la Grèce à tricher avec les critères de Maastricht, et les banques du nord de l'Europe à spéculer sur la dette grecque publique et privée. Les médias de grande diffusion comme LE Monde ou Frankfurter Allgemeine Zeitung en avaient toujours fait un rapport sans ambages, il était facile pour tous d'être au courant. Le 18 novembre 2009, la Société Générale avait pourtant préparé les mentalités au "Worst-case debt scenario" dans the Telegraph (Société Générale tells clients how to prepare for potential 'global collapse'). Mais en France personne n'en a parlé. Le mépris que ces europicides de gouvernants affichent devant la Grèce en lui demandant des plans d'austérité financière qui la plongent encore plus dans la récession et dans la banqueroute d’État consterne mes lecteurs qui ont réfléchi plus loin. Mais cette exigence de privatiser en liquidant les services publics grecs, en dérégulant pour laisser la libre circulation de tout et de plus encore, et en exigeant le retrait de l’État, si elle horripile mes lecteurs, ne doit pas leur faire oublier que les pays du nord de la planète ont imposé la même austérité sans rapport avec la réalité économique et régionale au travers du FMI et de la Banque Mondiale aux Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique et aux PED - Pays En Développement. C'est à partir de 1990 que le FMI a appliqué rigoureusement le Consensus de Washington. Il ne faut pas oublier que l'Europe dite humaniste historiquement a imposé à ces mêmes pays des plans d'austérité et de dérégulation encore plus violents que ceux de l'OMC, du FMI et de la Banque Mondiale, pour garantir le juteux commerce libre au travers des APE - Accords de Partenariat Économique et ALE - Accords de Libre Échange qui ont simplement bâillonné ces pays et leurs peuples. Les partis dits de gauche et les syndicats dits des ouvriers et des employés, qui n'ont aucune vue d'avenir et du long terme, ont fermé yeux et oreilles parce que ça "créait des emplois". A présent les gouvernants du nord imposent aux peuples de leurs propres pays les mêmes plans d'austérité et de désengagement de l’État des tâches pourtant régaliennes. Et ceci pour dégager des liquidités pour payer la dette DES BANQUES. Le lobby financier a aussi su soumettre à lui les gouvernants qui entonnent ensemble que les injections keynésiennes dans des grands travaux d'infrastructure pour engager la relance font ringard. Mais engager des trillions de liquidités pour rassurer les banques et leurs actionnaires est une entreprise de démolition des peuples qui engage la récession, la pauvreté mécanique, la crise sociale, la haine et le chaos. Les gouvernants auront à répondre de leurs actes, mais les partis de gauche qui font de l'accompagnement sophrologique aussi.
(Photo: Occupy Deutsche Bank, 23 XI 2011) Les "bons" critères (libéraux) de Maastricht prévoyaient que les dettes cumulées des États adhérents de l'Euro-Zone ne dépassent pas 60% du PIB ce qui était respecté jusqu'en 2008, avant que les budgets nationaux ne servent directement à renflouer les banques et les assurances en faillite. Le Conseil allemand des experts économiques vient de donner à la chancelière allemande Angela Merkel son rapport annuel intitulé "Prendre conscience des responsabilités pour l'Europe" dans lequel figure la proposition de la création au niveau européen d'un Fonds de défaisance dans lequel sont délocalisées toutes les dettes des pays adhérents de l'Euro-Zone qui se situent au-dessus du seuil des 60% des critères de Maastricht. Il s'agit de collectiviser partiellement les dettes publiques, dans lesquelles ont été transférées les dettes privées des banques depuis 2008. Angela Merkel rejette pour l'instant cette proposition "qui nécessiterait de modifier les Traités européens". Ce Fonds, qui n'est rien d'autre qu'une Europe Bad Bank, rachèterait toutes les dettes des États de l'Euro-Zone et les rembourserait dans une période allant de 20 à 25 ans. Ce serait, comme pour le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière, une manière de monétiser les dettes des États souverains. Pour permettre au Fonds de Défaisance Européen le rachat des dettes nationales, les États adhérents de la Zone-Euro devraient lui remettre leurs réserves d'or et de devises, qui sont la propriété des peuples qui repose dans leurs banques centrales nationales. Pour compléter sa force de feu, ce Fonds européen de défaisance serait aussi alimenté par un impôt spécial européen et une augmentation obligatoire de la TVA et de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Le Fonds de Défaisance Européen émettrait, lui aussi comme le FESF, des Obligations Européennes. Mais comme pour le FESF, il faudrait encore être sûr que les marchés financiers internationaux veuillent bien acheter de la titrisation de dette européenne issue officiellement de la pourriture rachetée des banques. En échange du "rachat" des dettes européennes régionales, le Fonds de Défaisance Européen imposerait un code de bonne conduite aux pays de la zone-euro qui lèguent leurs actifs toxiques ou en pourrissement. Ce Fonds serait comme le FESF une entité ad hoc totalement indépendante de la Commission européenne, et n'aurait pas de compte à rendre au Parlement européen. Ce Fonds de Défaisance européenne de 2300 milliards d'euros remplacera très rapidement - dès que l'Italie sera torpillée - le FESF qui n'aura jamais pu exister, et sont successeur l'ESMA / MES qui sera mort dès 2011/12 avant d'avoir pu naître officiellement en janvier 2013 comme il était prévu. L'Euro-Gouvernance serait de facto instaurée par une seule entité financière ad hoc, sans doute de droit privé luxembourgeois comme le FESF. Ce Fonds de Défaisance ne serait pas en conflit avec le doit constitutionnel allemand s'il est garanti qu'il ne soit pas une institution permanente destinée à refinancer en flux-tendus les dettes des États de l'Euro-Zone. Il semble qu'un horizon temporel de 20 à 25 ans ne confèrerait pas au Fonds de défaisance Européen cet aspect d'entité permanente. Le Fonds Européen de Défaisance imposerait une stricte discipline fiscale répondant à de seuls critères financiers. Il imposerait les plans d'austérité, de privatisation généralisée, de désengagement élargi de l’État régalien au lieu d'instaurer une politique économique, sociale et fiscale européenne. Pour donner au Fonds Européen de Défaisance une tunique démocratique il pourrait dépendre d'un Super-Commissaire, égal au Commissaire à la Concurrence et au Marché Intérieur qui est le seul Commissaire européen qui ne doit pas rendre de compte au Parlement Européen. Une telle créativité est nécessaire pour contourner et violer légalement le Traité de Lisbonne et les statuts de la BCE. Il est fascinant comme les gouvernants europicides et leurs conseillers sont ingénieux pour sauver les banques et assurances au lieu de contribuer au développement de l'IDH - Indice du Développement Humain.
La Deutsche Bank est la banque la plus dangereuse du monde mais son PDG, Josef Ackermann, n'est pas un Intouchable,
c'est lui qui donne le ton au niveau des finances de la planète. Ackermann organise depuis 2009 la politique de la terre brûlée en tant que
Après le krach boursier des dotcom et de Enron, les USA étaient à quelques jours d'un effondrement financier global... mais l'attentat contre les Twin-Towers de Manhattan, puis la Guerre d’Irak / Guerre du Golfe I avaient détourné l'attention. Il semble que nous soyons à quelques jours de la Guerre d'Iran.
le 4 novembre 2011
pour http://www.renovezmaintenant67.eu
Le G20 de Cannes a encore été plus lamentable que le Sommet du Chaos compulsif européen dans lequel une poignée de gouvernants europicides avortent et revivifient simultanément un hybride entre un mort-né et une momie déchiquetée: le FESF - Fonds Européen de Stabilité financière qui n'est qu'une société anonyme de droit privé luxembourgeois. Voilà comme je l'écris depuis 2008 - parce que je suis bien informé - la Deutsche Bank est la most leveraged bank of the world, donc la banque la plus impactée par les positions toxiques. Sous la DB il y a la Dexia qui est la 1ère banque la plus mauvaise et déjà en faillite. Voici un instantané du graphique interactif publié par le Financial Times Deutschland et Bloomberg. Eigenkapital = Fonds Propre.
Les banques européennes aussi sont obligées de se recapitaliser et devraient dans les mois à venir trouver sur les marchés financiers 300 milliards d'euros. Les normes "prudentielles" comptables Bâle II, mais aussi Bâle III, IASB et FASB autorisent les banques à "interpréter les signaux du marché" (<<< Sources: Mazars, page N°8, Bank News Octobre 2010), à donner à leurs dettes l'aspect de bénéfices, c'est à dire à tricher réellement ou à tricher virtuellement pour réduire leurs dettes. Dans la première voie les banques émettent des obligations, appelées "obligation corporate". Par exemple elles émettent sur les marchés financiers 1000 obligations et reçoivent 1000 en cash. Puis les investisseurs doutent de la solvabilité de ces banques et les obligations chutent à une valeur de 400. La banque rachète ses propres obligations décotées à 400 et son bénéfice net est de 600. Les normes prudentielles comptables ont pensé à la pénibilité du travail des banquiers, et leurs recommandent de simplement déclarer une augmentation de bénéfice de 600, un "gain contre intuitif", sans réaliser la moindre des opérations quand elles doivent se recapitaliser. Les banques procèdent massivement à ce jeu depuis 2008, mais les trillions d'actifs pourris et en pourrissement sont toujours cachés dans les banques. En réalité, la banque n'a même plus les moyens de sortir 400 pour se recapitaliser et couvrir sa dette. Ici aussi l'effet de levier entre en jeu, et plus une banque perd, plus elle annonce des bénéfices. Mais le day of reckoning arrivera avant même que de réels et très graves plans de rigueur ne prennent effet. Il n'y a pas de crise de l'euro, mais la crise des banques.
Ceci est la liste des 29 banques systémiques too-big-to-fail qui doivent agrandir leur fonds propre réglementaire et qui a été publiée par le G20 de Cannes le 4 novembre 2011. Il n'y a rien de surprenant et la situation comptable de ces banques était connue dés l'année Lehman 2008. Ce qui est pire est que ces banques universelles, qui regroupent la banque de dépôt, la banque commerciale et la banque d'investissement et une assurance, ont principalement fusionné avec d'autres banques pour devenir encore plus too-big-to-fail. Elles ont fusionné avec d'autres, comme la Banque Populaire et la Caisse d’Épargne, avec les aides des gouvernements qui en 2009 et 2010 nous annonçaient que "ces banques devaient réajuster leur taille pour être compétitives au niveau international et être prêtes pour sortir de la crise", alors qu'il fallait justement les diviser en de plus petites unités non parentales et en des activités distinctes et totalement séparées. On parle en ce moment avec verve de l'exemple de la City de Londres qui "a déjà engagé les bonnes réformes". Mais cette réforme ne s'appliquera qu'en 2019 et les banques auront divisé leurs activités, mais celles-ci ne seront que des filiales qui resteront totalement dans le périmètre fiscal de la maison mère. Aux USA ont fusionné: Bear Stearns + JP Morgan, Lehman Brothers + Barclays, Merrill Lynch + Bank of America, Lehman Brothers Europe Asia + Nomura, JPMorgan + Chase, etc.Les banques européennes aussi sont obligées de se recapitaliser et devraient dans les mois à venir trouver sur les marchés financiers 300 milliards d'euros. Les normes "prudentielles" comptables Bâle II, mais aussi Bâle III, IASB et FASB autorisent les banques à "interpréter les signaux du marché" (<<< Sources: Mazars, page N°8, Bank News Octobre 2010), à donner à leurs dettes l'aspect de bénéfices, c'est à dire à tricher réellement ou à tricher virtuellement pour réduire leurs dettes. Dans la première voie les banques émettent des obligations, appelées "obligation corporate". Par exemple elles émettent sur les marchés financiers 1000 obligations et reçoivent 1000 en cash. Puis les investisseurs doutent de la solvabilité de ces banques et les obligations chutent à une valeur de 400. La banque rachète ses propres obligations décotées à 400 et son bénéfice net est de 600. Les normes prudentielles comptables ont pensé à la pénibilité du travail des banquiers, et leurs recommandent de simplement déclarer une augmentation de bénéfice de 600, un "gain contre intuitif", sans réaliser la moindre des opérations quand elles doivent se recapitaliser. Les banques procèdent massivement à ce jeu depuis 2008, mais les trillions d'actifs pourris et en pourrissement sont toujours cachés dans les banques. En réalité, la banque n'a même plus les moyens de sortir 400 pour se recapitaliser et couvrir sa dette. Ici aussi l'effet de levier entre en jeu, et plus une banque perd, plus elle annonce des bénéfices. Mais le day of reckoning arrivera avant même que de réels et très graves plans de rigueur ne prennent effet. Il n'y a pas de crise de l'euro, mais la crise des banques.
Depuis 2008 on dit que la Deutsche Bank est une bombe. Elle est la première banque du monde avec son bilan annuel de 2283 milliards d'euros qui dépasse le PIB de la Grèce qui est de 343 milliards d'euros. En réalité le pays le plus en danger de la Zone-Euro est l'Allemagne, tout de suite suivie de la France. Depuis 2008 la DB se maintient car c'est principalement à travers elle que sont négociés tous les Bons du Trésor de tous les pays de la planète et tous les CDS / CDO qui sont spontanément générés à leurs dépens. Mais depuis 2008 la Deutsche Bank n'a pas profité, pour consolider son bilan, du carry trade international et européen et des trillions qui lui sont prêtés par les banques centrales à un taux voisin de zéro et qu'elle reprête à un taux énormément plus élevé aux États souverains, à 96% de spéculateurs financiers et à 4% aux industriels, aux commerçants et aux particuliers. La Deutsche Bank, dont l'objectif annoncé est d'offrir un rendement à deux chiffres, est en fait un hedge fond car elle transfère toutes ses activités dans sa filiale qui est son First Broker pour son Prime Brokerage. A elle seule, la Deutsche Bank détient au moins la moitié des dettes des PIIGS - Portugal, Irlande, Italie, Espagne, Grèce détenues par les banques allemandes, ce qui veut dire que sa value to market est négative et qu'elle est déjà rien que pour ceci en faillite technique. Son capital propre de 52 milliards d'euros est inférieur aux Bons du Trésor des PIIGS qu'elle détient. Avec la bulle des CDS / CDO et autres actifs pourris et en pourrissement, les "Legacy Assets", elle est de toute façon en faillite. BNP - Paribas, qui a acquis depuis 2008 avec les sauvetages gouvernementaux français, européens et de la Fed' elle-même une taille internationale chère au président français en poste, a un bilan de 1926 milliards d'euros avec un fonds propre de 3,54%. BNP - Paribas est la seconde banque du monde pour sa somme bilanaire. Le Crédit Agricole a un bilan de 1596 milliards d'euros avec 2,78%, la Société Générale a une somme bilanaire de 1158 milliards d'euros et 3,57%. Depuis deux ans nous savons que la Société Générale rapatrie en France 100 milliards de positions toxiques pourris illiquides et irrécouvrables.
Deutsche Bank et BNP Paribas sont les deux banques les plus grandes du monde et qui ont sur les 29 banques systémiques du monde la plus petite couverture avec le Crédit Agricole. Le Crédit Agricole est la 4ème banque la plus mauvaise, la Société Générale la 10ème la plus mauvaise, la BNP - Paribas la 8ème. La Commerzbank allemande est la 6ème banque la plus impactée et qui n'a pas créé un fonds propre réglementaire suffisant pour l'extraire de la faillite technique. Il n'y a pas de crise de l'euro. Les banques sont en faillite technique, mais elles vous le jurent, c'est à cause de la Grèce. Elles avaient pourtant passé tous les stress-tests avec brio. Sur le graphique de gauche publié par EBA - Autorité Bancaire Européenne la barre en bleu clair montre en milliards (billion en anglais) les Bons du Trésor des pays PIIGS détenus par les banques européennes, et en bleu foncé des actifs pourris comme des CDO détenus depuis 2008. Les CDS n'apparaissent pas parce qu'ils sont négociés de gré à gré, qu'ils sont des produits OTC - Over The Counter qui n'apparaissent pas dans le bilan comptable des banques mais seulement dans le bilan commercial non publié.
Je m'étonne que le G20 n'ait pas établi la liste des assurances systémiques qui ont émis les produits toxiques et pourris comme les CDS / CDO et qui en détiennent. Ne nous leurrons pas, ce qui est "insuffisamment capitalisé" dans ce secteur est en faillite technique à cause des ces Legacy Assets. En raison de la faillite technique des banques françaises et allemandes, ce sont bien la France mais aussi l'Allemagne malgré son niveau d'exportation qui doivent perdre le triple-AAA des agences de notation. Le gouvernement français parle à juste titre de la faillite de la France, mais il s'agit de la faillite des banques que l'on expose comme une crise de l'euro, alors que l'euro reste fort et stable depuis 2008. Ce qui est aussi passé sous silence est la situation des banques suédoises gravement impactées par les quasi-faillites des banques des Pays Baltes dont elles détiennent 94% (Lituanie, Estonie, Lettonie) et la situation des banques autrichiennes, qui sont gravement impactée par les quasi-faillites banques de leur zone de chalandise habituelle qui remontent à l'empire austro-hongrois: Hongrie, République Tchèque, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie. Les autrichiens et les suédois ont fait ce qu'ont fait la France et l'Allemagne avec les pays PIIGS: spéculé sur les dettes publique et privée et titrisé ces dettes. Les premiers ministres Papandreou et Berlusconi ont été suicidés par Bruxelles et Francfort. La vague de suicides sur le lieu du travail pour cause de harcèlement peut aussi atteindre la France et l'Allemagne.
Les banques américaines dont la faillite avait immédiatement été reconnue par le gouvernement américain et la Fed' en 2009 ont aujourd'hui une couverture de risque de 2 à 4 fois supérieure à la Deutsche Bank ou aux banques françaises. Mais avec les trillions publics et de la planche à billets qui leur ont été versés, elles ont réussi à transférer leur faillite privée sur la faillite publique des USA qui est payée en entier par les contribuables et bientôt par le reste de la planète quand sera dévalué le $ et avec l'arrivée de l'hyperinflation qui réduiront à zéro tous les avoirs étrangers libellés en $ ou détenus aux USA. Comme toujours les USA vont exporter leur pauvreté qui s'accumulera cette fois-ci à la pauvreté technique imposée par le gouvernement Fillion-Sarkozy, les agences de notation et la Troïka FMI-BCE-Commission Européenne.
Alors que Cameron, le chancelier de l'échiquier a reconnu publiquement que les plans d'austérité sont contra-productifs et ont accéléré la récession en Grande-Bretagne, le triple AAA est la priorité numéro 1 du président français en poste qui a brillé dans son discours final au G20 de Cannes en reconnaissant qu'il y a "un accroissement des inégalités". Voici les 3 graphiques de BNP Paribas, du Crédit Agricole et de la Société Générale, c'est la ligne inférieure des cercles qui est révélatrice de la très mauvaise santé des banques systémiques qui sont des bombes en explosion. Vous comprenez pourquoi le gouvernement français Fillion-Sarkozy va imposer à partir de lundi 7 novembre 2011 à la France son "plus grand plan d'austérité anti-déficit de rigueur depuis 1945". Depuis l'automne 2008, la dette publique est démultipliée pour recapitaliser les banques. Le président français avait menti en 2007 en disant que "l’État français était en faillite". La crise des banques est utilisée dans les démocraties modernes pour collectiviser les dettes des banques et des assurances sur le dos des peuples en les culpabilisant sur la dette publique qui resterait voisine des "bons" critères (libéraux) de Maastricht s'il n'y avait pas de sauvetage et de recapitalisation des banques. Le gouvernement du président français en poste préfère lancer en France la crise sociale, la haine et le chaos plutôt que d'accepter le day of reckoning et de révéler la réalité de la faillite technique des banques. En France, Occupy Wall Street écartera les habituelles carmagnoles sur le tarmac de manifestants ou de grévistes, et les forces de l'ordre vont éteindre notre démocratie narrative. C'est ce que nous savons faire de mieux parce que notre pays n'a jamais assumé son devoir de mémoire depuis 1945.
L'arrogance avec laquelle le président français en poste et la chancelière allemande, Angela Merkel, CDU, traitent le 1er ministre grec Papandreou comme un enfant, la menace du ministre des finances allemand Christian Rösler, FDP, d'éjecter la Grèce de la Zone-Euro ne font plaisir qu'à ceux qui n'ont pas compris que ECOFIN, l'Euro-Group, la BCE, Mario Draghi devenu il y a une semaine directeur de la BCE, ont aidé pendant 10 ans la Grèce à tricher avec les critères de Maastricht, et les banques du nord de l'Europe à spéculer sur la dette grecque publique et privée. Les médias de grande diffusion comme LE Monde ou Frankfurter Allgemeine Zeitung en avaient toujours fait un rapport sans ambages, il était facile pour tous d'être au courant. Le 18 novembre 2009, la Société Générale avait pourtant préparé les mentalités au "Worst-case debt scenario" dans the Telegraph (Société Générale tells clients how to prepare for potential 'global collapse'). Mais en France personne n'en a parlé. Le mépris que ces europicides de gouvernants affichent devant la Grèce en lui demandant des plans d'austérité financière qui la plongent encore plus dans la récession et dans la banqueroute d’État consterne mes lecteurs qui ont réfléchi plus loin. Mais cette exigence de privatiser en liquidant les services publics grecs, en dérégulant pour laisser la libre circulation de tout et de plus encore, et en exigeant le retrait de l’État, si elle horripile mes lecteurs, ne doit pas leur faire oublier que les pays du nord de la planète ont imposé la même austérité sans rapport avec la réalité économique et régionale au travers du FMI et de la Banque Mondiale aux Pays ACP - Afrique Caraïbes Pacifique et aux PED - Pays En Développement. C'est à partir de 1990 que le FMI a appliqué rigoureusement le Consensus de Washington. Il ne faut pas oublier que l'Europe dite humaniste historiquement a imposé à ces mêmes pays des plans d'austérité et de dérégulation encore plus violents que ceux de l'OMC, du FMI et de la Banque Mondiale, pour garantir le juteux commerce libre au travers des APE - Accords de Partenariat Économique et ALE - Accords de Libre Échange qui ont simplement bâillonné ces pays et leurs peuples. Les partis dits de gauche et les syndicats dits des ouvriers et des employés, qui n'ont aucune vue d'avenir et du long terme, ont fermé yeux et oreilles parce que ça "créait des emplois". A présent les gouvernants du nord imposent aux peuples de leurs propres pays les mêmes plans d'austérité et de désengagement de l’État des tâches pourtant régaliennes. Et ceci pour dégager des liquidités pour payer la dette DES BANQUES. Le lobby financier a aussi su soumettre à lui les gouvernants qui entonnent ensemble que les injections keynésiennes dans des grands travaux d'infrastructure pour engager la relance font ringard. Mais engager des trillions de liquidités pour rassurer les banques et leurs actionnaires est une entreprise de démolition des peuples qui engage la récession, la pauvreté mécanique, la crise sociale, la haine et le chaos. Les gouvernants auront à répondre de leurs actes, mais les partis de gauche qui font de l'accompagnement sophrologique aussi.
(Photo: Occupy Deutsche Bank, 23 XI 2011) Les "bons" critères (libéraux) de Maastricht prévoyaient que les dettes cumulées des États adhérents de l'Euro-Zone ne dépassent pas 60% du PIB ce qui était respecté jusqu'en 2008, avant que les budgets nationaux ne servent directement à renflouer les banques et les assurances en faillite. Le Conseil allemand des experts économiques vient de donner à la chancelière allemande Angela Merkel son rapport annuel intitulé "Prendre conscience des responsabilités pour l'Europe" dans lequel figure la proposition de la création au niveau européen d'un Fonds de défaisance dans lequel sont délocalisées toutes les dettes des pays adhérents de l'Euro-Zone qui se situent au-dessus du seuil des 60% des critères de Maastricht. Il s'agit de collectiviser partiellement les dettes publiques, dans lesquelles ont été transférées les dettes privées des banques depuis 2008. Angela Merkel rejette pour l'instant cette proposition "qui nécessiterait de modifier les Traités européens". Ce Fonds, qui n'est rien d'autre qu'une Europe Bad Bank, rachèterait toutes les dettes des États de l'Euro-Zone et les rembourserait dans une période allant de 20 à 25 ans. Ce serait, comme pour le FESF - Fonds Européen de Solidarité Financière, une manière de monétiser les dettes des États souverains. Pour permettre au Fonds de Défaisance Européen le rachat des dettes nationales, les États adhérents de la Zone-Euro devraient lui remettre leurs réserves d'or et de devises, qui sont la propriété des peuples qui repose dans leurs banques centrales nationales. Pour compléter sa force de feu, ce Fonds européen de défaisance serait aussi alimenté par un impôt spécial européen et une augmentation obligatoire de la TVA et de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Le Fonds de Défaisance Européen émettrait, lui aussi comme le FESF, des Obligations Européennes. Mais comme pour le FESF, il faudrait encore être sûr que les marchés financiers internationaux veuillent bien acheter de la titrisation de dette européenne issue officiellement de la pourriture rachetée des banques. En échange du "rachat" des dettes européennes régionales, le Fonds de Défaisance Européen imposerait un code de bonne conduite aux pays de la zone-euro qui lèguent leurs actifs toxiques ou en pourrissement. Ce Fonds serait comme le FESF une entité ad hoc totalement indépendante de la Commission européenne, et n'aurait pas de compte à rendre au Parlement européen. Ce Fonds de Défaisance européenne de 2300 milliards d'euros remplacera très rapidement - dès que l'Italie sera torpillée - le FESF qui n'aura jamais pu exister, et sont successeur l'ESMA / MES qui sera mort dès 2011/12 avant d'avoir pu naître officiellement en janvier 2013 comme il était prévu. L'Euro-Gouvernance serait de facto instaurée par une seule entité financière ad hoc, sans doute de droit privé luxembourgeois comme le FESF. Ce Fonds de Défaisance ne serait pas en conflit avec le doit constitutionnel allemand s'il est garanti qu'il ne soit pas une institution permanente destinée à refinancer en flux-tendus les dettes des États de l'Euro-Zone. Il semble qu'un horizon temporel de 20 à 25 ans ne confèrerait pas au Fonds de défaisance Européen cet aspect d'entité permanente. Le Fonds Européen de Défaisance imposerait une stricte discipline fiscale répondant à de seuls critères financiers. Il imposerait les plans d'austérité, de privatisation généralisée, de désengagement élargi de l’État régalien au lieu d'instaurer une politique économique, sociale et fiscale européenne. Pour donner au Fonds Européen de Défaisance une tunique démocratique il pourrait dépendre d'un Super-Commissaire, égal au Commissaire à la Concurrence et au Marché Intérieur qui est le seul Commissaire européen qui ne doit pas rendre de compte au Parlement Européen. Une telle créativité est nécessaire pour contourner et violer légalement le Traité de Lisbonne et les statuts de la BCE. Il est fascinant comme les gouvernants europicides et leurs conseillers sont ingénieux pour sauver les banques et assurances au lieu de contribuer au développement de l'IDH - Indice du Développement Humain.
La Deutsche Bank est la banque la plus dangereuse du monde mais son PDG, Josef Ackermann, n'est pas un Intouchable,
c'est lui qui donne le ton au niveau des finances de la planète. Ackermann organise depuis 2009 la politique de la terre brûlée en tant que
- Président de l'Association des grandes banques et institutions financières mondiales Institute of International Finance (IIF).
- Président de l'Association des banques allemandes Bundesverbands deutscher Banken (BdB)
- Membre du Comité d'organisation de la Conférence Bilderberg et membre de la Commission der Commission Trilatérale
- etc
Après le krach boursier des dotcom et de Enron, les USA étaient à quelques jours d'un effondrement financier global... mais l'attentat contre les Twin-Towers de Manhattan, puis la Guerre d’Irak / Guerre du Golfe I avaient détourné l'attention. Il semble que nous soyons à quelques jours de la Guerre d'Iran.
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