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18 Mai 2012
English Deutsch
La cour d’appel de Washington a jugé que les statuts spéciaux de l’Agence de sécurité nationale lui permettaient de garder secret tout arrangement avec le géant de l’internet.
« Toute information se rapportant à la relation entre Google et la NSA révèlerait des informations protégées sur la NSA », a tranché la juge Janice Rogers Brown.
Cette décision répond à une requête d’une association qui défend la confidentialité des données privées sur internet. Le Centre d’Information sur les données Privées Électroniques (EPIC) souhaitait que les accords entre Google et la NSA soient rendus publics, au nom du droit des citoyens de savoir s’ils sont surveillés.
Officiellement, l’alliance des deux entités a pour but de repérer les faiblesses de Google face aux pirates et d’évaluer leur degré de sophistication, pour déterminer si les défenses mises en place sont adéquates, mais les défenseurs du respect de la vie privée craignent que cette union secrète expose les internautes à des violations de leurs données personnelles.
En réalité tous les utilisateurs de services Google à travers le monde sont susceptibles de voir leur données récupérées par l’agence d’espionnage US. Comme l’avait révélé le magazine allemand WirtschaftsWoche, Google est depuis longtemps sollicité pour transmettre les données de ses utilisateurs aux services de renseignements US.
Comme toutes les entreprises étasuniennes, la firme de Mountain View est contrainte, selon la loi « anti-terroriste » Patriot Act, de divulguer ses données aux autorités, notamment à la National Security Agency.
La présence des serveurs sur le sol européen ne garantit pas la confidentialité de ces données vis-à-vis de l’État US, qui dispose du droit « d’accéder également aux données stockées en dehors des États-Unis ». [1]
De la même façon, la NSA dispose d’un accès total aux données des utilisateurs de Windows, l’agence ayant directement collaboré avec Microsoft pour le développement de Windows 7, comme l’a reconnu officiellement Richard Schaeffer, le 17 novembre 2009. [2]
Afin de traiter la masse de données à laquelle elle a accès, la NSA construit pour 2013 le plus grand centre d’espionnage informatique et de stockage de données du monde (100 000m²) dans les montagnes de l’Utah. [3]
L’objectif de la NSA serrait notamment d’être en capacité de décrypter AES (Advanced Encryption Standard ou Standard de Chiffrement Avancé). Cet algorithme de cryptage protège actuellement les transactions financières, les emails des multinationales, les accords économiques et les échanges diplomatiques internationaux.
La NSA sera donc prochainement en capacité d’intercepter, stocker, décrypter et analyser l’ensemble des communications mondiales.
18 Mai 2012
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L’agence de renseignement étasunienne NSA (National Security Agency, en français « Agence de sécurité nationale) n’a pas l’obligation de révéler la nature de ses liens avec Google a confirmé le 11 mai la justice US.
« Toute information se rapportant à la relation entre Google et la NSA révèlerait des informations protégées sur la NSA », a tranché la juge Janice Rogers Brown.
Cette décision répond à une requête d’une association qui défend la confidentialité des données privées sur internet. Le Centre d’Information sur les données Privées Électroniques (EPIC) souhaitait que les accords entre Google et la NSA soient rendus publics, au nom du droit des citoyens de savoir s’ils sont surveillés.
Officiellement, l’alliance des deux entités a pour but de repérer les faiblesses de Google face aux pirates et d’évaluer leur degré de sophistication, pour déterminer si les défenses mises en place sont adéquates, mais les défenseurs du respect de la vie privée craignent que cette union secrète expose les internautes à des violations de leurs données personnelles.
En réalité tous les utilisateurs de services Google à travers le monde sont susceptibles de voir leur données récupérées par l’agence d’espionnage US. Comme l’avait révélé le magazine allemand WirtschaftsWoche, Google est depuis longtemps sollicité pour transmettre les données de ses utilisateurs aux services de renseignements US.
Comme toutes les entreprises étasuniennes, la firme de Mountain View est contrainte, selon la loi « anti-terroriste » Patriot Act, de divulguer ses données aux autorités, notamment à la National Security Agency.
La présence des serveurs sur le sol européen ne garantit pas la confidentialité de ces données vis-à-vis de l’État US, qui dispose du droit « d’accéder également aux données stockées en dehors des États-Unis ». [1]
De la même façon, la NSA dispose d’un accès total aux données des utilisateurs de Windows, l’agence ayant directement collaboré avec Microsoft pour le développement de Windows 7, comme l’a reconnu officiellement Richard Schaeffer, le 17 novembre 2009. [2]
Afin de traiter la masse de données à laquelle elle a accès, la NSA construit pour 2013 le plus grand centre d’espionnage informatique et de stockage de données du monde (100 000m²) dans les montagnes de l’Utah. [3]
L’objectif de la NSA serrait notamment d’être en capacité de décrypter AES (Advanced Encryption Standard ou Standard de Chiffrement Avancé). Cet algorithme de cryptage protège actuellement les transactions financières, les emails des multinationales, les accords économiques et les échanges diplomatiques internationaux.
La NSA sera donc prochainement en capacité d’intercepter, stocker, décrypter et analyser l’ensemble des communications mondiales.
[1] « Google-Server in Europa vor US-Regierung nicht sicher », par Thomas Stölzel, WirtschaftsWoche, 6 août 2011.
[2] « La NSA a participé au développement de Windows 7 », Réseau Voltaire, 24 novembre 2009.
[3] « The NSA Is Building the Country’s Biggest Spy Center (Watch What You Say) », par James Bamford, WIRED, 15 mars 2012.
[2] « La NSA a participé au développement de Windows 7 », Réseau Voltaire, 24 novembre 2009.
[3] « The NSA Is Building the Country’s Biggest Spy Center (Watch What You Say) », par James Bamford, WIRED, 15 mars 2012.
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