DL : DF , BF , GS , OR Très riche en ressources naturelles, la Bolivie n’a pas tiré bénéfice de leur exploitation, devenant l’un des pays les plus pauvres de l’Amérique du Sud. Après son arrivée au pouvoir, le président Evo Morales dévoile la présence sur le sol bolivien du plus grand gisement mondial de lithium, métal hautement stratégique. Mythe ou réalité ?
Lectures - La Cordillère des Andes, demeure des dieux - Rituels et prières des Indiens Kallawayas (Bolivie)
- Les Indiens Kallawayas de Bolivie, implantés dans une région de haute montagne, au cœur de la Cordillère des Andes, sont réputés en Amérique du Sud pour être des guérisseurs ambulants ayant recours aussi bien aux plantes médicinales qu'à des prières et à des rites qui exigent une large manipulation de symboles. Leur art s'inscrit dans une "cosmovision" selon laquelle des êtres invisibles – dieux, esprits bienveillants et malveillants – peu personnifiés sont présents derrière les manifestations de la nature quelles qu'elles soient : montagnes, sources, lacs, roches, foudre. Tout lieu est un lieu saint auquel il faut témoigner attention et respect. Ces entités accordent leurs faveurs et leur protection aux hommes à condition qu'en retour, ceux-ci soient généreux en offrandes selon un principe de réciprocité qui régit toute l'existence. Ina Rösing, née en 1942, a dirigé l'Institut d'anthropologie culturelle à la faculté de médecine d'Ulm, en Allemagne. Elle est aussi fondatrice, à Ulm, de l'Institut für Transkulturelle Forschung. Pierre Erny, né en 1933, est professeur émérite de l'université de Strasbourg, spécialisé en ethnologie de l'éducation et en anthropologie religieuse. Pierre Erny propose ici une présentation d'ensemble de l'œuvre de l'ethnologue allemande, Ina Rösing.
- Voyage au Pérou et en Bolivie (1875-1877)
- Charles Wiener (1851-1913) occupe une place particulière parmi les explorateurs du XIXe siècle. Né en Autriche et installé avec sa famille à Paris, Charles Wiener s'intéresse très tôt aux civilisations précolombiennes. C'est donc à l'âge de 24 ans qu'il entreprend son premier voyage dans les Andes, prélude à une longue carrière d'explorateur et de diplomate au service de la France. Entre 1875 et 1877, il arpente ainsi le Pérou et la Bolivie à la recherche des civilisations précolombiennes, que l'on ne connaissait que fort peu à l'époque. Voyage au Pérou et en Bolivie, publié en 1880, nous livre de passionnantes informations sur les régions traversées et sur les populations rencontrées. Ce récit associe de manière originale la description savante et l'aventure au sens propre du terme (courses-poursuites à cheval, attaques de bandits de grands chemins, duels au revolver). On y apprend aussi comment, trente-cinq ans avant sa découverte officielle, Wiener tenta de localiser et d'explorer une cité mystérieuse dont il avait entendu parler : Machu Picchu. Aujourd'hui réédité avec la plupart des superbes illustrations d'origine, Voyage au Pérou et en Bolivie est un précieux témoignage sur le monde latino-américain à l'aube de l'ère industrielle. Il est accompagné d'une introduction de Pascal Riviale, docteur en histoire, spécialiste de l'histoire des voyages en Amérique latine et de l'histoire des collections américaines de France.
- La Bolivie - Histoire constitutionnelle et ambivalence du pouvoir exécutif
- Depuis le début du XXIe siècle, la Bolivie connaît des changements historiques importants. L'élection d'Evo Morales, premier président indien en Amérique latine, et les changements constitutionnels qui ont accompagné ce processus ont redessiné le paysage institutionnel de ce pays. Pour comprendre ces bouleversements, il faut avoir une interprétation globale de l'histoire constitutionnelle de la Bolivie. La question centrale qui se pose au moment de la naissance du constitutionnalisme bolivien est celle – implicite dans la pensée de Simon Bolivar – de la conciliation entre la légitimité démocratique et la nécessaire puissance de l'État. Cet ouvrage revient aux origines théoriques du pouvoir exécutif à partir de l'étude du cas bolivien. Ce livre est l'un des premiers à étudier l'ensemble de l'histoire constitutionnelle de la Bolivie à travers la notion d'ambivalence du pouvoir exécutif. Comme le dit Harvey C. Mansfield dans sa préface : "Le texte qui suit est un modèle d'analyse rigoureuse en science politique". Jean-René Garcia, titulaire d'un doctorat en droit (université Sorbonne Nouvelle Paris 3) est chercheur au Credal/CNRS. Ayant vécu plusieurs années en Amérique latine, il a été chercheur associé à l'université de la Cordillera, à La Paz, en Bolivie, et a publié plusieurs articles sur la Bolivie. Membre du cabinet du ministre de l'Éducation nationale et de la Recherche en 2006-2007, puis membre du cabinet du ministre de l'Intérieur en 2007, il est actuellement conseiller du président de l'Institut des Amériques.
- La Bolivie d'Evo - Démocratique, indianiste et socialiste ? Points de vue du Sud
- Habituellement épinglé comme l'un des pays les plus pauvres de l'hémisphère occidental en dépit de ses importantes richesses naturelles, la Bolivie affiche aujourd'hui l'image d'un État engagé dans une dynamique historique de refondation de ses structures économiques, sociales et institutionnelles. Priorités du gouvernement d'Evo Morales : la récupération de la souveraineté nationale, la redistribution sociale des revenus, la reconnaissance de la diversité culturelle et la revalorisation de la démocratie. Trop conciliant ou pragmatique pour les uns, centralisateur ou inefficace pour d'autres, son nationalisme de gauche, son idéal socialiste aux accents indianistes effraie avant tout l'élite blanche des riches régions orientales de la Bolivie ainsi qu'une certaine communauté internationale. Renégociation des contrats d'exploitation des hydrocarbures avec les multinationales, refonte complète de la Constitution nationale, nouvelles répartitions agraires... la liste des acquis s'allonge. Mais un projet aussi "populaire" peut-il s'inscrire dans la durée ?
- Volt ! La voiture électrique sauvera-t-elle le monde ?
- Les électrons remplaceront-ils l'essence pour alimenter les moteurs de nos voitures ? Présentée comme une solution “verte” idéale pour sauver la planète menacée par le réchauffement climatique, la voiture électrique fait l'objet depuis quelques années d'une sorte de consensus : avec elle, nous ne renoncerons pas à notre mobilité individuelle, nous n'émettrons plus de CO2. Tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pas si vite ! D'où viendra le courant “propre" pour recharger les batteries ? Qui sont les acteurs de cette mutation ? Quels sont leurs objectifs réels ? Comment s'assurer, en effet, qu'il ne s'agit pas d'une fausse piste, comme l’a été celle des biocarburants ? L'histoire de l'énergie est peuplée de rêves brisés, de percées technologiques illusoires : ne faut-il pas y regarder de plus près ? C’est ce qu’a fait Serge Enderlin, parcourant les lieux où se dessine peut-être cet avenir idéal. De Detroit, capitale sinistrée de l'automobile, à Shenzhen, laboratoire de l'excellence chinoise, en passant par Tel-Aviv et les hauteurs de l'altiplano bolivien où se trouvent de gigantesques réserves de lithium, le métal stratégique de demain, ce carnet de route, précis et alerte, fait aussi la part belle aux portraits de ceux qui y croient ou pas. Serge Enderlin est grand reporter, journaliste indépendant, spécialiste des rapports de forces géopolitiques et énergétiques. Ses reportages sont publiés et diffusés dans plusieurs pays d’Europe. Il est l'auteur d’Un monde de brut, sur les routes de l'or noir, avec Serge Michel et Paolo Woods (Seuil, 2003) et de L'après-pétrole a commencé (Seuil, 2009).
Ailleurs sur le web
- Géographie de la critique - La Pacha Mama des Andes
- http://bit.ly/HqYNW5
- "L’Amérique latine est probablement l’une des régions du monde où les discussions sur les conceptions de la nature sont les plus vives… Cette richesse écologique s’accompagne d’une diversité culturelle qui s’exprime notamment dans différentes manières de concevoir l’environnement. Parmi celles-ci, on peut distinguer les conceptions andines de la Pacha Mama. Il s’agit d’approches qui se sont largement répandues, ont irrigué de nombreux groupes environnementalistes et ont débouché sur les nouvelles constitutions ou plans de développements en Bolivie et en Équateur." (Eduardo Gudynas) Le site de la Revue des livres, magazine bimestriel de critique politique, sociale et culturelle, conçu sur le modèle de la New York Review of Books, propose ici un texte d’Eduardo Gudynas, chercheur uruguayen au D3E de Montevideo, un centre de recherche et de promotion du développement durable, qui analyse la référence à la Pacha Mama dans le discours de certains secteurs de la gauche en Amérique latine.
- Madonna Montagna : les Andes baroques
- www.mna.org.bo/
- Le Museo Nacional de Arte à La Paz permet d'approcher ses collections par une visite virtuelle. En complément, deux sites italiens proposent une analyse et une compréhension de la chrétienté métisse andine à travers la représentation peinte de la Madone, mère divine et femme montagne : http://www.no-miedo.com/ http://www.baroccoandino.com/bmmadonne.html
- Agenda 21 pour une terre vivante
- www.uncsd2012.org/rio20/index.html
- En 2008, l’Équateur est devenu le premier pays à reconnaître officiellement les droits de la nature dans sa constitution. La Déclaration universelle des droits de la “Terre Mère” a été proclamée en avril 2010, à Cochabamba, en Bolivie, lors de la Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre Mère, qui a rassemblé 35 000 personnes venues de 140 pays. En 2011, la Bolivie a entériné les droits de la nature dans sa “Loi de la Terre Mère”. Aux États-Unis, plus de vingt-quatre villes ont d’ores et déjà mis en place des actions concrètes pour défendre les droits de la nature. La Conférence sur l’environnement et le développement des 20, 21, 22 juin 2012, convoquée par l’Assemblée générale des Nations unies, marque le vingtième anniversaire de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, qui s'était tenue à Rio de Janeiro en 1992. Pour cette nouvelle édition, deux thèmes spécifiques : l’économie verte et le cadre institutionnel du développement durable. La Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre Mère – sur l'initiative d'Evo Morales – avait fait suite à l’échec du sommet mondial de Copenhague, et son enjeu reste toujours d'actualité : www.rightsofmotherearth.com/
- L'avenir de l'eau
- www.partagedeseaux.info/article47.html
- La révolte populaire qui a éclaté en 2000 suite à la privatisation du service de l’eau à Cochabamba a fait de cette ville bolivienne le symbole mondial de la lutte contre les multinationales du secteur et contre la logique de marchandisation impulsée par les institutions financières internationales. Le site Partage des eaux propose aussi une analyse fouillée du rapport de synthèse des services de renseignement américains sur les enjeux géopolitiques liés à l’eau (www.dni.gov.pdf), qui fut présenté par Hillary Clinton lors de la Journée mondiale de l'eau du 22 mars 2012 : www.partagedeseaux.info/article537.html
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