Pour http://ddc.arte.tv
DL : DF , CK , MF
République islamique, discours
nationaliste, ressources pétrolières, seuil nucléaire, l’Iran est
l’objet de discours passionnels. À l’opposé, les cartes offrent une
vision plus rationnelle du pays et permettent de mieux comprendre son
contexte politique, économique et stratégique. Le Dessous des Cartes
propose donc d’explorer une nouvelle fois cet État complexe, situé au
carrefour du Moyen-Orient et du monde indien.
Lectures
- L’Iran chiite et les Arabes
- "Le dossier de ce numéro de Qantara, magazine trimestriel des cultures arabes et méditerranéennes, est né de la conviction que l’antagonisme qui dresse aujourd’hui l’un contre l’autre un Iran chiite et un monde arabe majoritairement sunnite ne s’explique vraiment qu’en se tournant vers le passé proche et lointain.Certes, les luttes sanglantes qui opposent sunnites et chiites en Irak depuis 2006, et les rivalités qui sont apparues au grand jour au Liban entre ces deux communautés peuvent s’appréhender grâce à la science politique.Mais le risque est grand de tenir pour immuables des expressions qui recouvrent en fait des réalités mouvantes, telles qu’être arabe ou iranien, ou encore chiite.Il suffit de remonter le temps pour constater que les choses étaient quelque peu différentes. Ainsi le lecteur qui plongerait dans l’histoire des premiers siècles de l’Islam serait surpris d’apprendre que l’entourage des califes se composait souvent de fonctionnaires et de savants qui faisaient plus ou moins ouvertement profession de chiisme. Ou encore que la renaissance iranienne du Xe siècle se fait sous l’égide d’un pouvoir sunnite.Les articles proposés ont permis de montrer que l’association étroite entre l’Iran et le chiisme est datable : elle remonte au XVe siècle et elle aboutit à une “chiitisation” de l’Iran avec la création d’institutions cléricales originales, et en contrepartie à une “iranisation” des chiites arabes, tout au moins dans la perception qu’en ont les Turcs ottomans et les Arabes sunnites.Pour autant, le dossier est loin d’épuiser la question. En amont, la part de l’Iran dans la formation de l’Islam comme civilisation, culture et système de croyance est un sujet à peine effleuré : il est inépuisable. (…)En fin de compte, c’est la vision ethnique de l’histoire et de la religion qui est en jeu. C’est elle qui s’est imposée et qui oriente aujourd’hui encore, et plus que jamais, la perception de l’Islam."Extrait de l'éditorial.Pour commander cet ancien numéro :Le numéro 84, en kiosque actuellement, est consacré aux identités alimentaires et ses interdits depuis Moïse jusqu'à nos "fast-food" actuels .Fin octobre 2012, le numéro 85 sera consacré à "La fin des Andalousies et au conflit des universalismes".Qantara signifie en arabe "le pont", "l’arche", "la passerelle".Ce magazine trimestriel à vocation culturelle se double d'un projet conçu par Yannis Koïkas et coordonné par les directeurs de l'Institut du monde arabe :"Qantara, Patrimoine méditerranéen, Traversées d’Orient et d’Occident".Rassemblant les directions des Antiquités et du Patrimoine de neuf pays partenaires (la France, l’Espagne, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Jordanie, le Liban, l’Egypte et la Syrie), le projet Qantara, Patrimoine méditerranéen, Traversées d’Orient et d’Occident a permis la réalisation d’une base de données consultable sur Internet et proposant une vision transversale du patrimoine culturel méditerranéen.Le propos ne se limite cependant pas au patrimoine des pays partenaires mais concerne bien l’ensemble de la production artistique des pays du littoral méditerranéen. Des développements continus de la base sont menés à cette fin.Deux cents historiens, chercheurs et conservateurs, spécialistes des arts de l’islam mais également du Moyen Âge européen, et plus particulièrement de régions stratégiques dans les échanges Nord-Sud comme l’Espagne, la France, la Sicile et l’Italie, la Grèce et les Balkans ont permis cette analyse transversale.Un site Internet, un livre et une exposition multimédia itinérante, en quatre langues, offrent au grand public une ouverture sur cette histoire seconde, celle du patrimoine matériel et artistique, qui surclasse les antagonismes classiques entre mondes musulman et chrétien, et transcende les différences entre Orient et Occident.Le site : www.qantara-med.orgEnfin Qantara, le pont a inspiré l'initiative du site : de.qantara.de/ en allemand, en anglais et en turc, qui a pour vocation de développer la compréhension et le rapprochement interculturel.
Ailleurs sur le web
- Matériel de guerre
- www.fas.org/sgp/crs/weapons/R42678.pdf
- Organisme de pouvoir législatif, le Congressional Research Service (CRS) travaille exclusivement pour le Congrès des États-Unis. Il fournit analyses politiques et juridiques aux comités et aux membres de la Chambre et du Sénat, quelle que soit leur appartenance politique.L’étude annuelle mondiale sur les ventes d’armes, publiée le 24 août 2012 par le CRS, a placé les États-Unis en première position dans l'approvisionnement au monde d’armements perfectionnés.Les 66,3 milliards de dollars représentent 77,7 % de tous les types d’accord de transfert et contrats d'armement dans le monde. Les États-Unis ont triplé leur vente en deux ans. Son concurrent le plus proche, la Russie, a réalisé 5,6 % de parts de marché.Les principaux bénéficiaires sont la monarchie saoudienne et les Émirats arabes unis "EAU" (38,2 milliards de dollars), l’Inde (6,9 milliards de dollars) et Taiwan (2 milliards de dollars) causant des tensions diplomatiques avec la Chine. (http://www.huffingtonpost.com/2011/05/18/us-china-military-talks-stumble-taiwan-arms-sales_n_863911.html)Un des objectifs de la politique américaine a été de travailler avec ses alliés arabes du golfe Persique afin d'établir ensemble un système en réseau de missiles de défense régionale pour protéger villes, raffineries et pipelines ainsi que les bases militaires dans l'éventualité d'une attaque iranienne.Mais le rapport contient cette remarque qui pose question : "Dans le passé, la principale motivation de ventes d'armes par les fournisseurs était de soutenir les objectifs des politiques étrangères. Aujourd'hui, la motivation est sans doute basée autant, voire plus, sur des considérations économiques plutôt que sur des politiques de sécurité nationale ou étrangère."Ce rapport "Conventional Arms Transfers to Developing Nations, 2004-2011" est accessible sur le site de la FAS (Federation of American Scientists).
- Guerre télécommandée
- www.nytimes.com/2012/05/29/world/obamas-leadership-in-war-on-al-qaeda.html?pagewanted=all
- Le trente-neuvième président des États-Unis et lauréat du prix Nobel 2002 de la Paix, Jimmy Carter, s'est exprimé le 24 juin 2012 dans les pages du New York Times pour dénoncer que : "Au lieu de rendre le monde plus sûr, la violation des droits de l'homme par les États-Unis renforce nos ennemis et éloigne nos amis."Il fait référence aux détentions de Guantanamo, aux assassinats extrajudiciaires ciblés et à l'amplification de l’utilisation des drones. (www.nytimes.com/2012/06/25/opinion/americas-shameful-human-rights-record.html)La rubrique de Carter est diffusée le jour même où Zamir Akram, ambassadeur du Pakistan auprès des Nations unies, témoignait devant la commission des Droits de l’homme de l’ONU, pour dénoncer les attaques de drones américains sur son pays et au cours desquelles « des centaines d’innocentes personnes, dont des femmes et des enfants ont été assassinées. » counterterrorism.newamerica.net/drones)La page du texte de Jimmy Carter, qui ne nomme pas l'actuel président américain, fait un lien direct à un précédent article de ce même journal intitulé : "Secret Kill List Proves a Test of Obama’s Principles and Will".Ce long développement semblerait être, au cœur de la campagne électorale, une commande de la Maison-Blanche montrant la ferme volonté et l'efficacité de l'actuelle administration dans la lutte contre le terrorisme islamique.Le 4 décembre 2011, un drone furtif RQ-170 américain était repéré dans l'espace aérien iranien et capturé : perte de contrôle pour les États-Unis , espionnage pour l'Iran. Depuis deux ans, les attentats tuant des scientifiques iraniens et les explosions sur des sites stratégiques militaires iraniens restent objets de silences politiques et de spéculations des spécialistes.Un chose est certaine : au-delà de la pression des sanctions et des blocus, une guerre secrète est en cours. www.stratfor.com/weekly/covert-intelligence-war-against-iran
- Cyberguerre : Contournement ou prémisses
- www.washingtonpost.com/world/national-security/us-israel-developed-computer-virus-to-slow-iranian-nuclear-efforts-officials-say/2012/06/19/gJQA6xBPoV_story.html
- L'une des armes, objet de toutes les recherches des centres militaires et de renseignements, utilisée en l'absence de toute règle internationale, donc de sanction, est l'arme informatique, capable de paralyser et d'espionner de vastes pans de systèmes civils et/ou stratégiques d'un pays.Les centres nucléaires iraniens ont subi depuis 2010 trois attaques informatiques : Stuxnet, Duqu et tout dernièrement Flame qui est un virus espion, complexe et composite.Ce programme sophistiqué a été décrypté par l' Iran Computer Emergency Response Team et d'autres centres de recherche et sociétés informatiques comme étant le plus sophistiqué de tous les "malwares" connus.Son origine n'a pas encore été reconnue ni revendiquée contrairement au premier cité, Stuxnet : www.theregister.co.uk/2012/06/01/stuxnet_joint_us_israeli_op/
- Israël sans les Etats-Unis ?
- www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/former-cia-chief-tells-haaretz-decision-on-iran-strike-can-wait.premium-1.462519
- Les États-Unis réduisent l'envergure des manœuvres militaires communes avec Israël : http://world.time.com/2012/08/31/exclusive-u-s-scales-back-military-exercise-with-israel-affecting-potential-iran-strike/L’ancien directeur de la CIA, Michael Hayden, le 4 septembre 2012 dans le journal Haaretz, s'interroge sur l'éventualité d'une décision unilatérale d'Israël d'attaquer l'Iran et sur ses capacités à le faire seul, sans le soutien des États-Unis.Mises en garde et avis avaient été exprimés dès le début de 2012 : www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/02/21/israel-a-t-il-les-capacites-militaires-pour-attaquer-seul-l-iran_1646213_3218.html
Agenda
- Visa pour l'image 2012
- Perpignan est depuis vingt-quatre ans le rendez-vous annuel des photojournalistes du monde entier, qui comme le rappelle le président de l’association Visa pour l’image-Perpignan, Jean-Paul Griolet : "sont les artisans de cette liberté d’expression qui seule peut nous aider dans notre recherche de vérité (…). Seule une presse diversifiée, plurielle et libre nous évitera de sombrer dans l’obscurantisme, l’extrémisme et toutes ses conséquences, en nous montrant le travail des photojournalistes."Jean-François Leroy, fondateur et directeur de Visa pour l’image, rappelle que le travail des photojournalistes, au prix quelquefois de vies dramatiquement perdues (Rémi Ochlik, Marie Colvin, Gilles Jacquier), permet de découvrir "des sujets incroyables, des témoignages extraordinaires, des histoires poignantes (…), le monde tel qu’il est."En contrepoint et non sans humour, Jean-François Leroy cite ce "tweet" : «Twitter te fait croire que tu es une personnalité, Instagram que tu es un photographe et Facebook que tu as des amis. Le réveil va être difficile ! » (retrouvé sur :
http://twitter.com/Tiersmonde/status/192910281406545920 )Expositions, projections, rencontres et forums, décryptages des métiers, nouvelles technologies et remises de prix (dont celui de l'Association nationale des iconographes : www.ani-asso.fr/) rempliront généreusement le temps de cette nouvelle édition.Les élèves et leurs enseignants, accueillis durant tout le festival, bénéficient d’une semaine spéciale, du 17 au 21 septembre, durant laquelle les expositions restent ouvertes et commentées par des professionnels.La participation des établissements scolaires confirme l’ambition du festival Visa pour l’image de constituer un espace pédagogique privilégié, qui enseigne comment déchiffrer les médias.Ambition soutenue par le Centre de liaison de l’éducation et des médias d’information (www.clemi.org) organisme du ministère de l’Éducation nationale.L'ensemble du programme et des manifestations sur le site : www.visapourlimage.com/
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