Source : nigeria-une-emergence-retardee
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Le Nigeria résume bien les paradoxes de cette nouvelle Afrique en marche, où l’ancrage dans une modernité mondialisée cohabite, parfois violemment, avec des traditions qui se vivent encore au quotidien. Ce dualisme est pourtant une source d’inspiration permanente pour le cinéma nigérian dont l’explosion créative contraste avec le rigorisme des extrémistes religieux. Le Dessous des Cartes tente de décrypter ce pays riche avec une population pauvre.
Lectures
- Vie et enseignement de Tierno Bokar - Le Sage de Bandiagara
- Au début du XXe siècle, au coeur de l'Afrique, au Mali, la lumière de "Dieu a brillé sur un homme : Tierno Bokar", que l'on appelait le Sage de Bandiagara. Cheikh de la confrérie soufi Tidjaniya, Tierno Bokar fut une pure et haute figure non seulement de l'islam en Afrique noire, mais de la spiritualité universelle.Sa vie est d’abord retracée dans ses lieux et dans son contexte politique et religieux, pour situer la parole et l'enseignement du Maître, qui font l'objet des deux autres parties de l'ouvrage.
- Ethnicité, frontières et stabilité aux confins du Cameroun, du Nigeria et du Tchad
- Enserrée entre le Nigeria et le Tchad, la région du Logone et Chari, dans l'extrême nord du Cameroun, a été le théâtre d'affrontements sanglants et de criminalité organisée, au début des années 1990, au plus fort des soubresauts de l'ouverture démocratique. Les affrontements entre les Arabes Choa et les Kotoko ont généralement été inscrits au registre de la volonté d'affranchissement de peuples qui, tout au long de la période de centralisation du pouvoir, restaient une minorité politique, indépendamment de leur poids démographique.L'ouvrage propose une lecture géopolitique pour cartographier les enjeux de paix, de stabilité et de sécurité aux frontières septentrionales du Cameroun. Solidarité ethnique transfrontalière, circulation des armes et des bandes armées, peur de l'islam militant, problèmes fonciers locaux et régionaux, militarisation de l'ethnie, vote identitaire, réfugiés politiques et environnementaux, coopération en matière de sécurité, données géostratégiques, etc. sont autant de thèmes qui s’imbriquent et alimentent l'analyse.En fin de compte, le changement est venu des urnes, un changement dans le respect d'un nécessaire équilibre local, à l'heure de l'exploration pétrolière dans le Logone et Chari.
- Cameroun, Nigeria, ONU - Entre la force de la palabre et la primauté du droit
- Note de l’éditeur : « L'ONU peut être considérée comme l'artisan du différend frontalier nigéro-camerounais et de son règlement. Dans la mouvance d'une décolonisation "à la sauvette", elle s'est compromise dans la question du Cameroun septentrional au point de constituer le terreau d'un conflit qu'elle ne pourra résoudre que quarante-huit ans plus tard. »Voici une analyse plutôt pertinente du rôle des Nations unies, s'appuyant aussi sur la palabre africaine pour trouver une solution à ce vieux litige.Le livre existe également au format E-book ou PDF.
- L'or noir du Nigeria - Pillages, ravages écologique et résistances
- Note de l’éditeur : « Dans la riche zone pétrolière du delta du Niger, Shell ou Total opèrent en dehors de tout respect des droits humains. Après cinquante ans d'exploitation sauvage et de marées noires, l'air, les sols et les cours d'eau sont empoisonnés. Les nombreuses résistances, pacifiques ou armées, des populations locales privées de leurs terres et de leurs moyens de subsistance se heurtent à une sanglante répression menée par les compagnies pétrolières et l'armée nigériane. »Pour l'écrivain nigérian Wole Soyinka, « le monde doit comprendre que le combustible qui fait fonctionner ses industries est le sang de notre peuple. » Le Nigeria, premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne, est un cas extrême mais exemplaire pour saisir l'ampleur du désastre engendré par l'extraction intensive des ressources naturelles dans les pays africains, et comprendre ses causes, ses acteurs et ses enjeux.Le journaliste catalan Xavier Montanyà, qui a enquêté dans le delta du fleuve Niger, est aussi l'auteur des Derniers Exilés de Pinochet (Agone, 2009).
- Le pétrole au Nigeria : un instrument au service de quel développement ? - Pillage, crise identitaire et résistance dans le delta du Niger
- Extrait de la présentation de l’éditeur« La découverte de pétrole dans un champ d'Oloibiri en 1956 a suscité à l'époque les plus vives espérances au Nigeria. À la veille de l'indépendance du pays, cette ressource devait assurer le décollage économique et la stabilité politique.Quarante années plus tard, l'exécution du militant ogoni Ken Saro-Wiwa sonne définitivement le glas du rêve "développementaliste".Cet "assassinat juridique" révèle au monde la collaboration existant entre les compagnies pétrolières internationales et les élites politiques nationales dans le pillage des ressources du Delta du Niger. (...) Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la recherche de pétrole en Afrique renforce ces effets destructeurs. Parler du pétrole comme d'un instrument de développement n'a donc en réalité que peu de sens. Ce concept est confondu dans l'imaginaire occidental avec l'idée de croissance économique. Mais peut-on parler de développement quand la recherche de cette croissance passe par un écocide doublé d'un ethnocide ? »À propos des auteursBenoît Paraut est doctorant en science politique à l'Université de Bourgogne et membre du Credespo (Centre de recherche et d'étude en droit et science politique). Il a également participé au programme de recherche et de formation des représentants des Peuples autochtones du monde francophone organisé par l'Université de Bourgogne en collaboration avec le Haut commissariat aux droits de l'homme des Nations unies.Damien Millet, porte-parole du CADTM France (Comité pour l'annulation de la dette du Tiers-Monde), est notamment auteur de L'Afrique sans dette (CADTM-Syllepse, 2005).
- Arts du Nigeria dans les collections privées françaises
- Ce livre a fait l'objet d'une exposition qui se tient au Musée de la civilisation, du 24 octobre 2012 au 21 avril 2013, à Québec (Canada).L’Art du Nigeria dans les collections privées françaises propose une incursion dans la riche production artistique du Nigeria à travers un choix d’œuvres toutes plus belles les unes que les autres provenant de collections privées françaises. L’exceptionnelle sélection ici présentée est le fruit du travail et de la passion du commissaire de l’exposition, Alain Lebas qui, grâce à la générosité de nombreux collectionneurs, a pu rassembler un ensemble unique de pièces magnifiques.Des auteurs de renommée internationale ont été invités à faire découvrir le Nigeria, ses populations et leurs cultures diversifiées. Une présentation de leur univers mythologique permet de mieux saisir la nature et l’importance des pièces exposées. Puis un retour historique sur l’apparition des pièces nigérianes sur le marché de l’art en France met en perspective plus de cinquante années d’intérêt et de collection.Finalement, quatre collectionneurs chevronnés livrent leur passion et l’émotion que suscitent en eux les œuvres d’art du Nigeria.
- Dieux noirs
- L'Afrique vit en étroite communion avec le monde visible de la terre et les forces invisibles. Cette interaction entre hommes et dieux détermine, y compris aujourd'hui, les sociétés africaines, en équilibre entre le réel et le surnaturel, le visible et l'invisible, le monde des esprits et des dieux. Sur terre, ceux qui les représentent ont un pouvoir immense. Ils sont gardiens des traditions, piliers de la société : féticheuses, prêtres, sorciers, magiciens, guérisseurs, prophètes.Ce second livre de Daniel Lainé présente les portraits photographiques de ces hommes et femmes, lors de rituels, exorcismes, danses, pratiques magiques, souvent inaccessibles aux non-initiés, et dont beaucoup ont déjà disparu. Un voyage au cœur de l’Afrique du Sud, du Bénin, du Cameroun, du Congo, de la Côte-d'Ivoire, du Gabon, de la Gambie, du Ghana, du Mali, du Nigeria, de l’Ouganda, du Sénégal et du Togo.À propos des auteursDaniel Lainé, né en 1949, devient photographe pigiste à Libération, Partir et Grands Reportages, avant d'entrer à Gamma Magazine en 1980. Il rejoint l'équipe d'Actuel de 1981 à 1993, avec une pause de six mois en 1985, lorsqu'il devient correspondant de l'AFP à Abidjan. Il a reçu le Prix de la villa Médicis hors les murs en 1988, pour son travail sur les rois africains, et le World Press Photo 91, premier prix, catégorie "People in news". II collabore aujourd'hui à de nombreux magazines.Tobie Nathan a créé la première consultation d'ethnopsychiatrie en France. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages dont des romans à succès.
- Rois d'Afrique
- Pour Daniel Lainé, il était temps de faire un sort au mépris que couvre l’expression : « Rois Nègres ». Il fallait montrer que les dynasties d'Afrique existent tout autant que le grand-duc du Liechtenstein ou du Luxembourg, qu'elles remontent aussi loin, jusqu'à l'époque des « Charlemagne » africains.Daniel Lainé est un amoureux fou des mystères du continent noir. Pendant dix-huit mois, il a coursé les héritiers des dynasties. La colonisation avait rangé certains des rois africains au placard. La plupart d'entre eux n'ont plus qu'un pouvoir rituel. Beaucoup ont attendu leur intronisation en travaillant comme cadres supérieurs ou comme simples policiers. D'autres restent puissants. Et puis, quelle histoire et quelles sagas !En introduction, Pierre Alexandre, historien et linguiste, situe et raconte l'épopée de nombreuses et puissantes dynasties, riches en hauts faits et en péripéties, de ce continent encore bien méconnu.Un large choix des photographies de Daniel Lainé sont exposées au musée Dapper à Paris, dans le cadre de l'exposition Design en Afrique, du 10 octobre 2012 au 14 juillet 2013.
Ailleurs sur le web
- Francophonie et Conseil de sécurité
- www.francophoniekinshasa2012.cd/
- Le quatorzième Sommet de la francophonie s'est achevé à la mi-octobre 2012 à Kinshasa avec la promesse faite par les cinquante-six pays membres de l'organisation d'accompagner l'essor du continent africain.Preuve de cette volonté : le quinzième sommet aura lieu à Dakar.Les dirigeants des nations d'expression française (cinquante-six pays et vingt observateurs) se sont aussi exprimés dans le document "déclaration de Kinshasa" pour une refonte du Conseil de sécurité des Nations unies et pour donner des nations africaines une certaine forme de représentation permanente. La crise malienne est dans tous les esprits.Pour consulter la "déclaration de Kinshasa".
- Afrique et paix
- www.operationspaix.net/6-resources/details-lexique/afrique-et-maintien-de-la-paix.html
- La majeure partie des opérations de maintien de la paix (OMP) aujourd’hui déployées par les Nations unies se déroule sur le continent africain.Occupant une part prépondérante de l’activité du Conseil de sécurité (45 % des séances), les opérations menées en Afrique concentrent plus de 70 % des Casques bleus et accaparent les deux tiers du budget du maintien de la paix.Sur les soixante-trois missions déployées sous mandat onusien depuis 1948, vingt-cinq l’ont été sur le continent africain. Les États africains figurent parmi les principaux contributeurs aux OMP des Nations unies (avec 37 907 hommes déployés, soit plus d’un tiers de l’ensemble des Casques bleus).Depuis la création de l’Union africaine (UA) en 2002, l’Onu cherche à inscrire son action dans une logique d’appropriation de la gestion des crises par les acteurs africains eux-mêmes, se traduisant par un engagement croissant de l’UA et des organisations sous-régionales (OSR) dans le maintien de la paix.Le site de l'Institut de stratégie comparée d'histoire militaire et d'histoire des conflits contemporains propose une analyse de cette préoccupation, de longue date des États africains, intitulée : « La réforme des Nations unies : enjeux et perspectives » par Alexandra Novosseloff.
- Le Nigeria : exploration britannique
- http://www.cairn.info/revue-herodote-2004-4-page-91.htm
- Le véritable développement de la présence anglaise sur le continent africain a surtout commencé à la fin du XVIIIe siècle, à la faveur de la création de l’African Society à Londres, en 1788.C’est sous son impulsion qu’explorateurs et missionnaires anglais vont explorer l’intérieur du continent africain. Au Nigeria, ils s’enfoncent à l’intérieur des terres d’abord par le nord, puis par le sud de ce pays dont les Portugais ne contrôlaient que la côte.La revue Hérodote propose sur le site Cairn une étude de Philippe Sébille-Lopez intitulée « Des Britanniques et de la langue anglaise en Afrique en général et au Nigeria en particulier », qui retrace l'histoire exploratrice et coloniale, puis de la langue anglaise du Nigeria.
- Nigeria : langue officielle et minorités
- www.ethnologue.com/show_country.asp?name=NG
- La population du Nigeria (156 millions d'habitants) fait de ce pays le quatrième pays du Commonwealth.Le Commonwealth comprend cinquante-quatre pays représentant un tiers de la population mondiale dont 94 % vivent en Asie et en Afrique.Alors que la langue officielle du Nigeria est l'anglais, le site américain Ethnologue répertorie plus de 500 langues vivantes dont trois langues majeures – le haoussa, l’igbo et le yoruba – partagées bien au-delà des frontières.Rappelons que le Nigeria fut suspendu comme membre du Commonwealth, de 1995 à 1999, suite à l'exécution en 1995 de Kenule Beeson Saro Wiwa, auteur, producteur de télévision, militant écologique et défenseur de la minorité Ogoni, honoré des prix internationaux tels le Right Livelihood Award et le Goldman Environmental Prize.
- Nigeria. « Pour qui vient le bourreau ? »
- www.amnesty.org/fr/library/asset/AFR44/020/2008/fr/81914526-e08b-11dd-aaeb-414a3b04625c/afr440202008fra.pdf
- L’une des exécutions les plus tristement célèbres du Nigeria est celle de Ken Saro-Wiwa, dirigeant du Mouvement pour la survie du peuple ogoni (MOSOP) et de huit autres sympathisants de ce groupe : Baribor Bera, Saturday Doobee, Nordu Eawo, Daniel Gbokoo, Barimen Kiobel, John Kpuinen, Paul Levura et Felix Nuate. C'était en 1995.Plus de 2 600 condamnés à mort ont été exécutés entre 1970 et 1999.Selon le rapport d'Amnesty International publié en octobre 2008 après enquêtes : « Les onze femmes et plus de 720 hommes actuellement sous le coup d’une condamnation à mort au Nigeria ont tous un point commun, hormis le fait de ne pas savoir quand ils seront mis à mort, ils sont tous pauvres. »Amnesty International et l'ONG nigériane Projet de défense et d'assistance juridique (LEDAP) demandaient alors aux autorités nigérianes de décréter un moratoire sur les exécutions, conformément aux recommandations des experts qu'elles ont elles-mêmes mandatés.Pour Owens Wiwa, frère du militant ogoni exécuté, qui s'exprimait en juillet 2008 : « La peine de mort est mauvaise. C’est un instrument de vengeance, pas de justice [...] Je pense qu’elle appartient au passé. »
Agenda
- Design en Afrique - S'asseoir, se coucher et rêver
- Le trône, réel ou mystique, celui des dieux et des hommes, traverse toutes les civilisations et toutes les religions, animistes et polythèistes, chrétienne et musulmane. L'ancien Dios thronous grec qui désigne le « support des cieux » c'est l'Axis Mundi en latin.L'exposition Design en Afrique dévoile un univers voué principalement à des objets supportant le corps. Leur conception est marquée par une créativité en prise directe avec les attitudes, les mouvements, mais aussi avec les symboles de la décoration. Formes et fonctions dialoguent pour le confort des uns et le prestige des autres.Design en Afrique, l'exposition et l'ouvrage, ne vise nullement la confrontation de l'ancien et du nouveau, mais essaie de montrer combien les besoins du quotidien stimulent depuis toujours la créativité.L'art du design, ouvert à des pratiques – telle que l'installation – réservées jusqu'alors à d'autres modes d'expressions plastiques, favorise ainsi l'émergence d'esthétiques nouvelles qui entretiennent souvent un dialogue original avec les cultures traditionnelles.La centaine de pièces présentées dans l'exposition fait dialoguer les objets anciens , usuels ou prestigieux, avec les réalisations des artistes et designers : Kossi Assou, Nicolas Sawalo Cissé, Issa Diabaté, Cheick Diallo, Alassane Drabo, Balthazar Faye, Iviart Izamba, Ousmane MBaye, Vincent Niamien, Antonio Pépin et Christian Ndong Menzamet et enfin Jules-Bertrand Wokam.En une image : le fauteuil Mobutu transpose les travers qui, selon son auteur Iviart Izamba, minent les États africains. Traditionnellement, la peau de léopard constituait l’un des signes de dignité les plus courants des chefs bantu ; elle symbolisait la force et inspirait le respect.Avec le sanguinaire Mobutu (1930-1997), tyran s’exhibant toujours en public avec sa toque en léopard, cette parure a revêtu une dimension négative. Produit de la récupération, ce fauteuil constitue une satire féroce de la société dont est issu Iviart Izamba, né en 1974 en République démocratique du Congo.
- Nigeria-Arts de la vallée de la Bénoué
- Nigeria, Arts de la vallée de la Bénoué est la première exposition à présenter une vision exhaustive des arts des nombreux peuples qui habitent la région du Nigeria, définie par la grande rivière Bénoué, l’affluent le plus important du Niger, qui mesure 1 050 km de long.L’exposition propose un voyage spectaculaire sur la rivière Bénoué à travers la présentation des principaux courants artistiques de la région et des vingt-cinq groupes ethniques établis sur ses rives.Elle réunit une sélection de près de 150 objets – sculptures et masques essentiellement en bois, céramique et métal en provenance d’institutions publiques et de collections privées des États-Unis et d’Europe – invitant à découvrir les œuvres d’art de cette région rarement montrées au public et peu étudiées.Remontant le cours de la rivière sur les pas des premiers explorateurs, l’exposition replace les objets dans un contexte géographique et explore leur histoire ainsi que les connexions entre les œuvres des différentes régions de la vallée.Commissaires :
Marla C. Berns, Shirley and Ralph Shapiro Director, Fowler Museum, University of California, Los Angeles
Hélène Joubert, conservateur en chef du patrimoine, responsable des collections Afrique du musée du quai Branly
Commissaires adjoints : Sidney Kasfir et Richard Fardon
Scénographie : Nathalie Crinière, Agence NC
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