DL : DF , BF , WU
Dans vingt ans, avec 8 milliards d’habitants et la croissance économique de nouvelles puissances, la compétition pour l’accès aux ressources va s’intensifier et pourrait provoquer de nouveaux types de conflits. Le Dessous des Cartes cherche à comprendre où, et comment, pourraient éclater ces nouveaux conflits.
Lectures
- Atlas des crises et des conflits
- La crise actuelle accapare notre attention et recouvre l'avenir d'un voile d'incertitude ; elle complique et rend plus périlleuse encore une donne mondiale caractérisée par la permanence de conflits anciens, au Moyen-Orient ou ailleurs, et l'apparition de nouveaux et graves facteurs de tension. Comprendre le monde pour ne pas se contenter de le subir et pour contribuer à son évolution positive est désormais l'affaire de tous.Pascal Boniface et Hubert Védrine mettent ici leur talent d'analyse au service de chacun de nous. Ils voient plus loin, et plus clair. Rappelant les causes fondamentales des crises et des conflits locaux, ils se livrent au diagnostic du présent et scrutent l'horizon pour nous présenter, sur chacun des cas examinés, les scénarios possibles. Associant à une cartographie d'une clarté exceptionnelle des commentaires centrés sur l'essentiel, ils décryptent avec talent la complexité du monde et les lignes de force de son évolution.Pascal Boniface est directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques / Iris. Spécialiste de géopolitique, il enseigne à l’Institut d’études européennes de l’université Paris 8.Hubert Védrine a été à la présidence de la République de 1981 à 1995 successivement conseiller diplomatique, porte-parole puis secrétaire général, et ministre des Affaires Étrangères de 1997 à 2002.
- Le grand atlas encyclopédique du monde
- Véritable œuvre de référence, cet atlas a été élaboré par les Éditions Atlas et le célèbre Institut géographique De Agostini en exploitant les innovations technologiques les plus récentes en matière d'infographie numérique au service de la connaissance géographique.- Une cartographie de nouvelle génération.La section cartographique de l'atlas comprend 280 pages de cartes physiques et politiques du globe terrestre, en grand format et entièrement à jour. À la fois claires et modernes, les cartes offrent un niveau de précision exceptionnelle grâce à l'agrandissement à l'échelle 1 : 1 250 000.La toponymie de l'atlas est particulièrement riche, l'index se composant de plus de 120 000 noms de lieux.Un glossaire de quelque 1 000 termes géographiques ainsi que des tableaux d'assemblage sont fournis en annexes afin de faciliter la consultation et la compréhension des cartes.- Une encyclopédie de la terre.L'atlas se complète d'une section encyclopédique de 136 pages articulée en trois parties :• la géographie de la Terre, qui offre une description et une analyse géographique de notre planète (origines de la Terre, géologie, climatologie, démographie, économie, etc.) ;• les photographies satellite permettant de visualiser la diversité des formations physiques terrestres grâce aux spectaculaires images prises depuis l'espace ;• les États du monde dont les tableaux de synthèse répertorient les principales données économiques et géopolitiques liées à chaque pays du monde.
- Les nouveaux désordres mondiaux. Révolutions, conflits, climat, technologie
- Près de sept milliards d’êtres humains se partagent un petit bout du globe (29 % de la planète), où les déserts comptent pour près du tiers des terres émergées. Si le phénomène n’est pas nouveau, la quête des meilleures terres et de leurs ressources stratégiques se fait plus pressante pour chaque pays. Le moindre accident susceptible de stériliser durablement une portion de la planète concerne désormais toute l’humanité. C’est dans cette perspective globale que Diplomatie porte son regard sur les nouveaux désordres mondiaux.Face aux accidents technologiques, aux risques climatiques (souvent récurrents et prévisibles) ou encore aux crises sociopolitiques, nos sociétés doivent sans cesse s’adapter. Cette nécessité requiert en premier lieu que nos dirigeants soient capables de comprendre et non de nier les désordres qui affectent leurs territoires et qu’ils acceptent une remise en cause profonde des outils actuels de prévision et de réponse.En matière de politique étrangère, il en va de même. La transformation du système des Nations unies constitue désormais une urgence, tant pour la sécurité internationale (et ses modalités pratiques) que pour la gouvernance politique et économique mondiale. À ce titre, l’empilement des organisations régionales et internationales et la démultiplication des normes et règlements constituent davantage une source de complexité et d’inertie qu’une réponse pratique aux grands défis du moment.
- Le monde à l'horizon 2030
- « Qui envisage le monde de demain en se limitant aux tensions d'aujourd'hui – islamisme radical, guerre en Afghanistan, conflits gaziers et pétroliers, expansion économique de la Chine – risque de se priver de toute faculté d'anticipation ».L'ouvrage de Nicolas Tenzer n'entend pas prédire l'avenir, mais essaie de comprendre comment une multitude de dynamiques permettent de dessiner un système mondial qui n'aura rien à voir avec celui que nous connaissons, un système fondé sur sept piliers :- un monde sans pôles ni grandes régions structurées (le monde multipolaire est un leurre) ;- la nouvelle répartition des richesses (la Chine ne représentera plus un danger mais sera un élément déterminant de stabilisation du monde, la Russie, qui aura disparu de la scène, encore moins) ;- le retour des États (et donc l'affaiblissement des organisations internationales) ;- le nouveau pouvoir d'influence, qui ne passera plus par les canaux diplomatiques classiques ;- la nouvelle hiérarchie, sinon oligarchie, des puissances ;- la réinvention des peuples (les nouveaux acteurs majeurs des relations internationales, eux aussi paradoxalement facteurs de paix) ;- de nouveaux leaders (bouleversant l'équilibre des forces), marginalisant les hommes politiques occidentaux.Dans un essai tel que la France n'en produit pas, Nicolas Tenzer nous emmène dans un voyage passionnant à travers cette nouvelle cartographie des puissances mondiales, où les États-Unis continueront d'être la seule figure de l'universalisme, mais d'où sortira un nouveau monde aux joueurs plus nombreux et plus mobiles.Il n'est pas sûr que cela soit un mauvais présage.Intellectuel de renommée internationale, haut fonctionnaire et directeur de la revue "Le Banquet", Nicolas Tenzer est notamment l'auteur de « Les valeurs des Modernes, France : la réforme impossible ? » et « Quand la France disparaît du monde ».Actuellement président d'Initiative pour le développement de l'expertise française à l'international et en Europe (Idefie), il parcourt la planète depuis plusieurs années.
- L'avenir de l'eau - Petit précis de mondialisation II
- « Dans dix ans, dans vingt ans, aurons-nous assez d'eau ? Assez d'eau pour boire ? Assez d'eau pour faire pousser les plantes ? Assez d'eau pour éviter qu'à toutes les raisons de faire la guerre s'ajoute celle du manque d'eau ?Dans l'espoir de répondre à ces questions, je me suis promené.Longuement. Du Nil au Huang He (Fleuve jaune). De l'Amazone à la toute petite rivière Neste, affluent de la Garonne. De l'Australie qui meurt de soif aux îles du Brahmapoutre noyées par les inondations... J'ai rencontré des scientifiques, des paysans, des religieux, des constructeurs de barrages, des physiciens alpinistes qui mesurent sur tous les toits du monde la limite des glaciers. J'ai passé du temps avec les médecins de Calcutta qui luttent contre le choléra.J'ai écouté d'innombrables leçons, dont celle du scarabée de Namibie et celle du kangourou. Quelles sont leurs techniques pour survivre en plein cœur du désert ? Peu à peu, j'ai fait plus ample connaissance avec notre planète. J'ai vu s'aggraver partout les inégalités, notamment climatiques. Mais j'ai vu aussi la réussite du pragmatisme, de belles coopérations entre administrations et entreprises privées.J'ai vu des illusions et des férocités à l'œuvre. De retour de voyage, voici maintenant venu le moment de raconter. Un habitant de la planète sur six continue de n'avoir pas accès à l'eau. Un sur deux vit sans système d'évacuation. Pourquoi ? »Également disponible en allemand.
- Ces guerres qu’on dit humanitaires
- En l’espace de quelques mois, les Nations unies ont autorisé par deux fois le recours à la force, en Côte-d’Ivoire et en Libye, au nom du « devoir des États de protéger les populations civiles ». Simples dans leur principe, ces interventions posent en fait de redoutables problèmes pratiques et politiques, tout en suscitant d’âpres controverses internationales. L’Onu serait-elle en passe de valider un « droit d’ingérence » à géométrie variable ? En plongeant dans l’histoire et en mettant à profit analyses, cartes, bibliographies et témoignages, ce « Manière de voir » fait le point sur ce qu’on appelle parfois « guerres humanitaires ».
Ailleurs sur le web
- Guerres : mutations perpétuelles
- ccw.modhist.ox.ac.uk/
- Le programme CCW (Changing Character of War), sous la direction de Hew Strachan, professeur de la faculté d'Histoire moderne d'Oxford, est le fruit de la coopération du Centre for International Studies et du Oxford Uehiro Centre for Practical Ethics. Ce programme inter-disciplinaire implique aussi dans ses projets de recherche, conférences et séminaires, la participation de représentants des armées, de gouvernements ou d'organisations multinationales. Les thèmes développés (guerre préemptive, détention et torture, guerre et démocratie, instituts internationales et sécurité, forces armées et État, etc.) donnent des livres et des articles de synthèse parus dans les meilleures revues internationales, et certains, rares, sont téléchargeables.
- Un siècle de bombardements aériens
- www.revuedeslivres.fr/cent-ans-de-bombardements-aeriens-par-thomas-hippler/
- À propos de l'auteur de l'article :Thomas Hippler est maître de conférences à Sciences Po Lyon et "senior research associate" pour le programme "The Changing Character of War" de l’université d’Oxford. Il est notamment l’auteur de « Soldats et citoyens - Naissance du service militaire » (PUF, 2006) ainsi que d’un livre à paraître sur les bombardements aériens.Ce travail a déjà fait l'objet d'une intervention lors d'un colloque à la Humboldt-Universität de Berlin en novembre 2004 (un bref compte-rendu est donné sur le site : http://www.h-net.org/reviews/showrev.php?id=24354 ).Dans cet article de la nouvelle "Revue des livres", Thomas Hippler interroge la signification politique profonde de l'histoire du bombardement.Le premier bombardement aérien de l’histoire, le 1er novembre 1911 sur une oasis libyenne, un centenaire donc, constitue le moment inaugural d’une transformation radicale de la nature même des guerres.Le premier bombardement aérien de l’histoire, le 1er novembre 1911 sur une oasis libyenne, un centenaire donc, constitue le moment inaugural d’une transformation radicale de la nature même des guerres.
- Tu ne tueras pas et la guerre juste
- www.iep.utm.edu/justwar/
- Selon Thomas d'Aquin, qui reprend au XIIIe siècle les interrogations de Cicéron, la guerre, pour être juste, nécessite trois conditions : l'"auctoritas principis" qui exclut la guerre civile et la rébellion ; la "causa justa" qui exclut la cupidité, la vengeance ou l'orgueil ; et l'"intentio recta" qui exclut le "mal" quels que soient les choix politiques.L'église y ajoutera qu'elle doit être un moyen de dernier recours et une réponse proportionnée, sans oublier une estimation raisonnable de la victoire.Alexander Moseley, auteur anglais du livre "A Philosophy of War" et initiateur du site "Encyclopedia of Military Ethics" (militaryethics.org/) propose une étude fouillée de la Théorie de la guerre juste depuis la guerre du Péloponnèse de Thucydide aux récentes réflexions nées de la guerre en Irak.L'Internet Encyclopedia of Philosophy (IEP), fondée en 1995, est visitée par plus de 500 000 personnes chaque mois.Les articles sont les contributions de philosophes spécialisés sur de nombreux sujets clés.
- La guerre juste au XXIe siècle
- www.justwartheory.com/
- C'est à l’automne 2002, que le vocabulaire de la théorie de la guerre juste s'est développé aux États-Unis alors que s'organisait la guerre contre l'Irak.Le site, géré par Mark Rigstad, professeur à l'université d’Oakland, propose ici de rassembler et de classer par sujet toutes les études philosophiques sur la guerre (essentiellement en langue anglaise) disponibles en ligne.L'ensemble, structuré par thématique, vise à montrer comment la lettre et l'esprit de la théorie de la guerre juste, telle que l'a développée Hugo Grotius, ont été détournés.Hugo Grotius, ou Huig de Groot, est un juriste protestant des Provinces unies (aujourd'hui les Pays-Bas) du XVIe siècle, penseur de la science juridique et de la philosophie de l’État, qui posa les fondations du droit international.
- Paix et conflits
- www.pcr.uu.se/research/
- Le département "Recherche sur la paix et les conflits" de l'université d'Uppsala, en Suède, a été créé en 1971.La première chaire du département fut dédiée au diplomate suédois Dag Hammarskjöld, deuxième secrétaire général des Nations unies, de 1953 à 1961. Il périt dans un accident d'avion lors d'une mission sur la crise congolaise – déjà ! – avant la fin de son mandat. Il reçut le prix Nobel de la paix à titre posthume.Ce sont aujourd'hui près de 300 étudiants qui viennent chaque année étudier auprès de nombreux enseignants et doctorants.Le site propose l'accès libre à de nombreux documents, bases de données et à un ensemble de publications et de ressources internet.
- Toutes les guerres du monde
- www.allworldwars.com/subjects.htm
- Le site "All World Wars" est dédié à l'histoire militaire du monde et à la science militaire, avec l'accent mis sur le XXe siècle.En six ans, ont été publiés plus de 120 documents sur l'histoire militaire dont certains originaux. Doctrines, théories, mémoires, campagnes et batailles en sont les principaux thèmes.
- Le conflit vu des États-Unis
- www.strategicstudiesinstitute.army.mil/pdffiles/pub789.pdf
- L'Institut des études stratégiques (SSI) du Collège de la guerre de l'armée américaine publie des études sur la sécurité nationale américaine et des analyses stratégiques. Ces publications sont destinées à alimenter le débat politique et à combler le fossé entre militaires et universitaires.Colin S. Gray propose une étude reconsidérant les implications des doctrines de guerre préemptive et préventive.Une autre étude de Phil Williams, professeur en sécurité internationale à l'université de Pittsburgh, préfigure, avec pessimisme, les conflits du XXIe siècle et se demande ce qui pourra empêcher le déclin de l'État, tel qu'il fut défini par le traité de Wesphalie : www.strategicstudiesinstitute.army.mil/pubs/display.cfm?pubID=867
- Stratégie de Sécurité Nationale américaine
- conflits.revues.org/index1648.html
- La revue "Cultures & Conflits" est une revue thématique trimestrielle de sociologie politique internationale, qui rend compte des choix épistémologpques du Centre d’études sur les conflits. Elle est soutenue par le Centre national du livre, le CNRS et le ministère de la Défense, et est co-éditée par le Centre d’études sur les conflits et l’Harmattan.De nombreux articles sont disponibles en version intégrale sur le site ou téléchargeables via le portail des revues Cairn.Francesco Ragazzi propose l’étude : « The National Security Strategy of the USA » ou la rencontre improbable de Grotius, Carl Schmitt et Philip K. Dick.Une lecture d'un impérialisme qui ne dit pas son nom.
- Le prix de la guerre
- costofwar.com/
- La guerre qui a lieu en Irak depuis 2003 a déjà coûté près de 800 milliards de dollars américains. Celle qui se déroule en Afghanistan depuis 2001 en a coûté 460 milliards.Le site a pu construire ce "compteur", évoluant en permanence, à partir d'une analyse des fonds alloués par le Congrès américain jusqu'à la fin de l'année fiscale 2011, et sur les rapports du Service de recherche de celui-ci.Le site du "National Priorities Project" rappelle que la législation américaine permet au ministère de la Défense de transférer des fonds qui n'apparaissent pas.
Agenda
- MUSÉE DE LA GRANDE GUERRE DU PAYS DE MEAUX
- La concrétisation du projet de musée consacré à la Première Guerre mondiale dans le Pays de Meaux est devenue possible par l’acquisition en 2005 de la collection privée de Jean-Pierre Verney, historien, spécialiste reconnu de la Première Guerre mondiale et ancien chargé de mission au ministère de la Défense. Il a en outre participé à la bande-dessinée "Putain de guerre" de Jacques Tardi avec ses textes historiques présents dans le livre.Le bâtiment de 7000 m², ouvert le 11/11/2011, a été conçu par l’architecte Christophe Lab. Organisé sur trois niveaux, le musée bénéficie d’un auditorium, de salles pédagogiques et d’un centre de documentation avec plus de 6 000 ouvrages, et met en scène ses collections sur 3 300 m2 d’exposition.Le Musée de la Grande Guerre a pour ambition de transmettre au grand public l’histoire de ce conflit. Les visiteurs y découvrent notamment la reconstitution d’un champ de bataille avec une tranchée française, un no man’s land et une tranchée allemande.Par une mise en regard des deux batailles de la Marne, ils peuvent prendre la mesure de l’évolution des Nations et des hommes au cours de ces quatre années de guerre.Toutefois, l’ampleur de la collection fait de ce nouvel équipement un musée généraliste sur la Première Guerre mondiale.La scénographie interactive (projections, écrans multimédia, ambiances olfactives…) permet à tous les publics de comprendre la Grande Guerre, et notamment comment cette période a fait basculer les sociétés belligérantes du XIXe siècle au XXe siècle.Marc Ferro, historien, est président du Conseil scientifique du Musée de la Grande Guerre.Il a initié, avec "FRÈRES DE TRANCHÉES : À L’OUEST, À L’EST" le premier cycle de conférences au début du mois de décembre 2011 :« Oublier la guerre, le temps d’un Noël, c’est aussi une façon de l’humaniser quand les ennemis se retrouvent frères. Mais la guerre ne les a pas oubliés, elle a sanctionné les auteurs, censuré les récits, gommé les souvenirs jusqu’à les réduire à des faits divers, symptômes des malheurs du temps. »Les compte-rendus des conférences (actes de Marc Ferro) seront prochainement disponibles sur le site ainsi que la programmation culturelle à venir.
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