Ecrit par Juliana Rincón Parra · Traduit par Valentin Bomski
Traduction publiée le 24 Janvier 2012
Pour http://fr.globalvoicesonline.org
L'enquête récente faite par des journalistes de Plaza Publica au Guatemala a révélée comment les autorités gouvernementales,bien qu'elles aient juridiquement interdit le travail des enfants, autorisent les enfants de moins de 14 ans à travailler dans des champs de cannes à sucre, un travail physiquement exigeant et dangereux.
Morceaux de canne à sucre photo de Chris McBrien CCBy
Dans l'article Travail infantil et exploitation du sucre au Guatemalala, Alberto Arce et Martín Rodríguez Pellecer expliquent comment les enfants travaillent dans les champs de cannes à sucre où ils sont payés à la quantité coupée. Alors que la plupart des travailleurs adultes coupent deux à trois tonnes, ils n'atteignent même pas le salaire minimum,(équivalent à environ 7,50 USD en monnaie locale) par jour. Une des familles interrogées,où le père travaille avec ses deux fils, l'un de 12 ans et l'autre de 13, ne gagne pas le salaire minimum à eux trois.
Sur Twitter, sous le hashtag #11deazucar, la journaliste guatémaltèque Alejandra Gutierrez essaye d'attirer l'attention sur leurs responsabilités dans le sort des enfants :
L'industrie du sucre au Guatemala a l'une des plus fortes croissances et remporte l'un des plus gros succès économique du pays mais cette croissance et cette richesse ne profite pas à la population plus loin dans la chaîne. En fait, Asazgua, la fédération du sucre, qui réunit les 13 usines de transformation du sucre au Guatemala, , garantit un salaire minimum uniquement à ceux qui travaillent dans la transformation du sucre, et non pas à ceux qui le coupe, et estime que les problèmes exposés par les travailleurs de la canne ne sont ni des des problèmes de travail des enfants ni leur problème tout court car ils sont que des coupeurs, et pas des travailleurs du sucre : Ils ne font pas partie d'Asazgua, ce n'est pas à eux d'empêcher ce qui se passe.
Dans l'article de Plaza Publica, Arce et Rodrguez racontent comment les propriétaires de plantations et Asazgua se présentent comme des victimes, affirment que le travail des enfants dans les plantations est le choix des agriculteurs, et que ne pas autoriser les enfants à travailler dans les champs pourrait conduire des agriculteurs ou leurs enfants à brûler les récoltes et à saboter la production.
L'article et l'enquête ont eu des résultats, mais malheureusement, pas ceux espérés. Le journaliste Alberto Arce a posté sur twitter que, bien que l'exploitation Finca Flamenco ait cessé ses activités à la suite de l'article sur le sucre dans @ PlazaPublicaGT, des coupeurs de canne ont perdu leur emploi à Retalhuleu.
Traduction publiée le 24 Janvier 2012
Pour http://fr.globalvoicesonline.org
L'enquête récente faite par des journalistes de Plaza Publica au Guatemala a révélée comment les autorités gouvernementales,bien qu'elles aient juridiquement interdit le travail des enfants, autorisent les enfants de moins de 14 ans à travailler dans des champs de cannes à sucre, un travail physiquement exigeant et dangereux.
Morceaux de canne à sucre photo de Chris McBrien CCBy
Dans l'article Travail infantil et exploitation du sucre au Guatemalala, Alberto Arce et Martín Rodríguez Pellecer expliquent comment les enfants travaillent dans les champs de cannes à sucre où ils sont payés à la quantité coupée. Alors que la plupart des travailleurs adultes coupent deux à trois tonnes, ils n'atteignent même pas le salaire minimum,(équivalent à environ 7,50 USD en monnaie locale) par jour. Une des familles interrogées,où le père travaille avec ses deux fils, l'un de 12 ans et l'autre de 13, ne gagne pas le salaire minimum à eux trois.
Para llegar al salario mínimo, con un salario de Q20 por tonelada es necesario superar las tres toneladas diarias. Para el finquero, la media normal que un cortador puede extraer es de seis toneladas. Los cortadores dicen que a partir de dos o tres es inhumano.
Pour atteindre le salaire minimum, avec un salaire de 20 Q par tonne, il est nécessaire de couper plus de trois tonnes par jour. Pour le propriétaire de la plantation, la quantité ‘normale' qu'un coupeur peut extraire est de 6 tonnes. Les coupeurs disent qu'a plus de 2 ou 3 tonnes, c'est inhumain.
Voici la courte vidéo qu'ils ont tournée quand ils sont allés dans une plantation de cannes à sucre pour prendre des photos à l'aide d'une antique caméra en bois. Extrait de l'article:Plaza Pública ingresó sin pedir permiso a la propiedad privada de Kuhsiek para hacer unas fotografías artísticas sobre trabajadores de la caña. En ese momento, no se sabía quién era el dueño de la finca. Ya dentro se descubrió el trabajo infantil. Allí, en una conversación informal entre el empresario agrícola, uno de los reporteros que escriben esta nota y el fotógrafo Rodrigo Abd, se acordó una entrevista formal en su oficina de la capital.
Plaza Pública s'est rendue dans la plantation sans demander l'autorisation à l’administration de la propriété privée des Kuhsiek, pour prendre quelques photographies artistiques des coupeurs de canne. A ce moment, on ne savait pas qui était le propriétaire de la plantation. Une fois dedans, le travail des enfants a été découvert. Là, au cours d'un entretien informel avec l'entrepreneur agricole, l'un des journalistes qui a écrit cet article et le photographe Rodrigo Abd ont convenu d'une entrevue officielle dans le bureau dont il dispose dans la capitale.
La plus grande ironie est peut-être que le propriétaire de la plantation de Flamenco n'est autre que Otto Kuhsiek, le président de la Chambre d'Agriculture du Guatemala. Dans l'interview, il n'a pas nié que les enfants peuvent aller dans les champs, mais a affirmé qu'ils ne travaillent pas réellement là :El presidente de la Cámara del Agro se define como una persona que trata de cumplir con la Ley: “No conozco las edades de los niños que se encontraban en mi finca, que estaban, en todo caso, en su período vacacional. Usted vio que había una escuela en frente de donde estaban. Y esos niños no son trabajadores, sino que vienen acompañando a sus padres. Son sus ayudantes (…) .
Le président de la Chambre d'Agriculture se définit comme une personne respectueuse des lois : “Je ne connais pas l'âge des enfants rencontrés dans ma ferme, en tout cas pas celui des enfants pendant la saison des vacances.Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il y a une école en face d'où ils étaient. Et ces enfants ne sont pas là en tant que travailleurs, ils accompagnent leurs parents,ils les aident.”
Il a poursuivi en expliquant que les travailleurs ne sont pas exploités parce qu'ils sont libres de partir quand ils sont fatigués. Cependant, les journalistes soulignent que les travailleurs peuvent encore être vus dans les champs après à 5 h parce qu'ils sont payés pour ce qu'ils peuvent couper, ils peuvent être forcés a choisir entre nourrir leurs familles ou se reposer.Sur Twitter, sous le hashtag #11deazucar, la journaliste guatémaltèque Alejandra Gutierrez essaye d'attirer l'attention sur leurs responsabilités dans le sort des enfants :
¿Los cañeros? ¿los azucareros? ¿los compradores? ¿los padres? ¿el Estado? La tragedia es que esos niños tengan que trabajar. #11deazucar
Les coupeurs de canne à sucre ? les travailleurs du sucre ? les acheteurs ? les parents ? l'Etat ? La tragédie est que ces enfants doivent travailler. #11deazucar
Le travail infantile dans les champs de cannes a sucre n'est pas nouveau : en 2007 , cette vidéo montrant des images de travailleurs de canne à sucre au Guatemala, dont des enfants, a été envoyée sur YouTube.L'industrie du sucre au Guatemala a l'une des plus fortes croissances et remporte l'un des plus gros succès économique du pays mais cette croissance et cette richesse ne profite pas à la population plus loin dans la chaîne. En fait, Asazgua, la fédération du sucre, qui réunit les 13 usines de transformation du sucre au Guatemala, , garantit un salaire minimum uniquement à ceux qui travaillent dans la transformation du sucre, et non pas à ceux qui le coupe, et estime que les problèmes exposés par les travailleurs de la canne ne sont ni des des problèmes de travail des enfants ni leur problème tout court car ils sont que des coupeurs, et pas des travailleurs du sucre : Ils ne font pas partie d'Asazgua, ce n'est pas à eux d'empêcher ce qui se passe.
Dans l'article de Plaza Publica, Arce et Rodrguez racontent comment les propriétaires de plantations et Asazgua se présentent comme des victimes, affirment que le travail des enfants dans les plantations est le choix des agriculteurs, et que ne pas autoriser les enfants à travailler dans les champs pourrait conduire des agriculteurs ou leurs enfants à brûler les récoltes et à saboter la production.
L'article et l'enquête ont eu des résultats, mais malheureusement, pas ceux espérés. Le journaliste Alberto Arce a posté sur twitter que, bien que l'exploitation Finca Flamenco ait cessé ses activités à la suite de l'article sur le sucre dans @ PlazaPublicaGT, des coupeurs de canne ont perdu leur emploi à Retalhuleu.
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