Source : http://ddc.arte.tv
En organisant l’Euro de football l’été dernier, en tandem avec l’Ukraine, la Pologne a présenté l’image d’un pays résolument ouvert et tourné vers l’avenir. Au sein d’une Europe en crise, le pays affiche une bonne réussite : épargné par la récession, il rattrape son retard et fait désormais figure de « grand » de la scène européenne. Le Dessous des Cartes analyse les ressorts de cette montée en puissance polonaise. Une émergence qui se veut autant économique que diplomatique.
Lectures
- Étude économique de la Pologne 2012
- L'étude économique de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) concernant la Pologne en 2012 examine les récents développements économiques et politiques ainsi que les perspectives économiques.Il comprend également des chapitres spéciaux qui traitent des changements climatiques et des soins de santé.« La Pologne est le pays de l’OCDE qui a enregistré la plus forte croissance tout au long de la crise économique mondiale. Cependant, compte tenu des restrictions budgétaires prévues par les autorités polonaises et du freinage de l’activité économique en Europe, la croissance du PIB réel devrait fléchir fortement pour tomber à 2 - 3 pour cent en 2012 et 2013. » Extrait de la synthèse.
- La Pologne - De Pilsudski à Walesa - 11 novembre 1918 / 27 octobre 1991
- Professeur honoraire d’histoire contemporaine à l’université Lumière Lyon 2, Jean Lorcin, spécialiste d’histoire économique et sociale, a enseigné l’histoire de l’Allemagne et de la Russie-URSS au XXe siècle.Il lui a paru essentiel de compléter cette expérience de l’Europe centrale et orientale par la prise en compte de l’entre-deux que représente la Pologne. Il y était d’autant plus disposé qu’il a été responsable des relations scientifiques entre Lyon 2 et l’université de Lódz, lui permettant ainsi de prendre conscience de la situation politique, économique et sociale d’un pays d'abord sous l’état de guerre, en 1984, puis fraîchement libéré en 1991. Autant de souvenirs qui l’ont poussé à aborder ce sujet, tant les liens entre la France et la Pologne sont anciens et étroits.D’autre part, l’enseignement de l’histoire allemande et soviétique lui a permis de se distancier d’une historiographie purement polono-polonaise dont Daniel Beauvois a montré les limites au lendemain de la libération du joug soviétique. Comme lui, Jean Lorcin n’a pas voulu s’immiscer dans les querelles internes, ou encore mettre en concurrence les insurrections du ghetto de Varsovie en 1943 et de la ville de Varsovie en 1944.Il s'est efforcé de s’en tenir à l'histoire « sincère » pour reprendre l’expression de Seignobos, d’une Pologne encore inquiète, agitée, mais représentative d'une Europe de l’Est qui se veut désormais centrale, à un moment décisif pour l’avenir de l’Union européenne. Il lui a paru utile de consigner dans un ouvrage de synthèse le fruit de son expérience. La lecture d’une surabondante littérature historique lui a permis de compléter son information qui s’appuie en particulier sur la consultation des archives diplomatiques polonaises, françaises, allemandes et pontificales publiées à ce jour.
- Voyage en Pologne
- « Des champs plats passent furtivement, de petites forêts. Au bord d'un cours d'eau, sous un pont de bois, une paysanne va pieds nus, foulard blanc sur la tête. Qu'est-ce que cela ? Troupeaux de boeufs. De nouveau des terres cultivées. Beaucoup d'oies blanches. C'est la Pologne. »Un matin de septembre 1924, par la fenêtre du train qui l'emmène de Berlin à Varsovie, Alfred Döblin pose pour la première fois le regard sur la campagne polonaise. Il parcourra le pays pendant deux mois, mû par le désir de comprendre cet État voisin, tout juste sorti des cendres de la Première Guerre mondiale et qu'il connaît mal. Posant sur toutes choses un regard curieux, notant au fil de ses promenades les impressions qui feront la matière de ce livre, il interroge sans relâche ses interlocuteurs : « Quelles forces, quelles puissances organisent l'État ? Qui gouverne, officiellement ou non ? Qui a faim, et qui est rassasié ? ».Alerté par la montée de l'antisémitisme à Berlin depuis le début des années 1920, Döblin accorde une attention toute particulière à la population juive. Le mode de vie de ce peuple ayant sa propre langue, sa propre religion et sa propre culture bouleverse le voyageur, lui-même d'origine juive. Ce monde décrit par Döblin a cessé d'exister. La guerre et la barbarie nazie ont anéanti la culture juive polonaise et bouleversé à jamais la physionomie du pays. Le témoignage de l'écrivain, façonné par le style puissant qui fait de lui l'un des plus grands auteurs allemands du XXe siècle, retrace les contours d'un monde disparu.
- Le roi Mathias Ier
- Il était une fois, dans un pays imaginaire, un jeune garçon amené malgré lui à devenir monarque à la mort de son père. Le petit Mathias se heurte à l'hostilité des ministres, à l'incompréhension des adultes et à leur ignorance des problèmes des enfants. Après de nombreuses péripéties et d'incroyables aventures, il parvient à s'imposer et à faire évoluer son pays en une démocratie où les enfants auraient les mêmes droits que les adultes. Le petit roi réformateur crée ainsi le Parlement des enfants et parvient à réformer son administration pour l'adapter à l'écoute des enfants et répondre à leurs besoins. Mais, inexpérimentés, les principaux intéressés ne font pas toujours le meilleur usage de leur liberté... Les ennemis de Mathias organisent un mémorable désordre, les États voisins lui déclarent la guerre et le petit roi est finalement vaincu.Roman d'aventures, Le Roi Mathias Ier est aussi un conte métaphorique plein d'humour qui s'adresse aux enfants, mais qui concerne également les adultes.À partir de l'imaginaire et de la toute-puissance de l'enfance, il donne à réfléchir sur les mécanismes du pouvoir, sur la méfiance et les malentendus persistants entre le monde des adultes et le monde des enfants, et sur la reconnaissance des droits d'expression et de participation de ces derniers : des problématiques toujours d'actualité.À propos de l'auteur : médecin, éducateur et écrivain célèbre, Janusz Korczak est reconnu comme le précurseur et l'inspirateur de la Convention des droits de l'enfant. Grand témoin de son temps, il s'est battu toute sa vie pour défendre et faire respecter l'enfant. Sa démarche profondément humaniste, son attitude éthique toujours exemplaire, et son œuvre littéraire pour adultes et enfants ont profondément marqué des générations de jeunes Polonais.Pour Janusz Korczak, l'enfant est un citoyen qui doit être considéré avec sérieux, acteur de son éducation, il devrait toujours être associé aux décisions qui le concernent.
Ailleurs sur le web
- 2012 : année Janusz Korczak
- www.institutpolonais.fr
- Les Instituts polonais constituent un réseau d’établissements culturels à l’étranger, dépendant du ministère des Affaires étrangères. Ces instituts travaillent en étroite association avec les services culturels et scientifiques des ambassades de Pologne et, dans certains cas, ils en assurent également le rôle.La Pologne a déclaré l’année 2012 « Année Janusz Korczak » pour commémorer le 100e anniversaire de sa Maison des Orphelins et le 70e anniversaire de sa mort.Partout dans le monde, ce sera l’occasion de rendre hommage à l’œuvre fondatrice du père spirituel de la Convention internationale des droits de l’enfant et de mettre en lumière son héritage universel au service des enfants d’aujourd’hui.D’autre part, à cette occasion, l’Institut Polonais de Paris lance une deuxième édition du projet « A la découverte de la Pologne » qui aura pour but de faire connaître aux élèves et professeurs français le personnage de Janusz Korczak, sa vie et son œuvre, ainsi que initier une réflexion sur les droits de l’enfant inclus dans la Convention en les comparant avec la situation de l’enfant aujourd’hui.
- Librairie polonaise à Paris
- ancienlibella.bcity-hosting.com/librairiepolonaise/
- L’histoire de la Librairie polonaise de Paris commence au lendemain de l’insurrection polonaise de 1830-1831 contre la Russie tsariste. La librairie été créée par Eustachy Januszkiewicz, arrivé en France avec la première vague d’émigration politique. La librairie devient alors un lieu d’échanges culturels, intellectuels et politiques.Pendant l’occupation de la ville durant la Seconde Guerre mondiale, les services allemands ferment le lieu, détruisent le stock et déportent en camp de concentration le directeur de l’époque, Tadeusz Pajor.Après la guerre, grâce à l’énergie de Stanislaw Lam, la librairie revit.Les années de la guerre froide sont marquées par une intense activité d’opposition culturelle au régime communiste en place à Varsovie.C'est en 1991 que les Éditions Noir sur Blanc reprennent la librairie parisienne et lui apportent un nouvel élan.Depuis 175 ans – dont 80 ans à l’adresse actuelle (123, boulevard Saint-Germain) –, la librairie est un centre culturel pour les Polonais du monde entier et pour toutes les personnes intéressées par la Pologne.
- Société historique et littéraire polonaise
- www.bibliotheque-polonaise-paris-shlp.fr/
- Le général Jean-Marie de La Fayette, Charles de Montalembert, Frédéric Chopin, Adam Mickiewicz, Henri Mazeaud, Pierre Mazeaud, Czeslaw Milosz, Andrzej Wajda en ont été membres. Citons encore Paul Cazin, Andre Gide, Henri De Monfort et Marie Sklodowska-Curie.Il s'agit de la Société historique et littéraire polonaise (SHLP) créée en 1838.La SHLP est une association qui favorise le développement des études de l'histoire, de la littérature et de l'art polonais.La bibliothèque propose tout au long de l'année conférences et études, expositions et collections, concerts et rencontres.Pour aller plus loin dans le monde de la littérature, l'Institut Ksiazki et également la National library of Poland
- Histoires de Pologne et d'Allemagne
- www.deutsche-und-polen.de/karten/index_jsp/epoche=1000-1763.html
- Retrouvez l’histoire en cartes des frontières allemandes et polonaises au cours des siècles.Par ailleurs, The Atlantic raconte en photographies commentées l'invasion de la Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale.
- Pologne / USA : vie militaire
- www.eur.army.mil/jmtc/
- Basée à Grafenwoehr, en Allemagne, la Septième armée JMTC (Joint Multinational Training Command) est le plus grand centre de formation militaire à l'extérieur des États-Unis.Les centres de simulation, salles de classe et autres installations permettent de dispenser une formation réaliste et pertinente aux membres de l'armée américaine, à ceux de l'OTAN et des unités alliées.Dans l'organigramme de la Septième armée, on peut relever l'Académie des sous-officiers (7th Army NCO Academy) qui est l'institution la plus ancienne. Cette académie forme les jeunes cadres militaires américains, européens et internationaux depuis plus de soixante ans, ainsi que le Combined Arms Training Center (CATC), centre de formation tactique et technique du soldat.Habituellement les recrues polonaises gagnent leurs galons à Grafenwoehr.Le sergent Bartoszyn est le premier soldat américain à obtenir un diplôme de l'Académie polonaise basée à Poznan.
Agenda
- Au cœur du génocide. Les enfants dans la Shoah, 1933-1945
- Un million et demi d’enfants juifs de moins de 15 ans ont été assassinés en Europe durant la Shoah. Le fondement de cette mise à mort des victimes ne repose que sur le crime d’être né et sur lui seul.Heinrich Himmler dans un discours prononcé à Posen, en octobre 1943, déclare : « Je ne me sentais en effet pas le droit d’exterminer les hommes […] et de laisser grandir les enfants qui se vengeraient sur nos enfants et nos descendants. (…) »De ces enfants, nous sont parvenus des lettres, récits, journaux, dessins… Ces documents sont la base, parmi d’autres écrits, photographies et films d’époque, de l’exposition proposée par le Mémorial de la Shoah. En complément, un cycle de rencontres, de projections, de témoignages, et un colloque évoquent le sort et les actes des enfants qui ne sont plus, mais aussi de ceux qui ont survécu.Accompagnant l'exposition, un cycle thématique propose des rencontres, des projections et un colloque avec des historiens, des écrivains et des témoins.
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